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L’Afrique urbaine : Construire en tirant parti du potentiel inexploité

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(2011)

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  • @eyraud-vianes

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  • @eyraud-vianes
    9 years ago
    Titre de l’ouvrage : « L’Afrique urbaine : construire en tirant parti du potentiel inexploité ». Auteur : PNUEH et l’Alliance des Villes, édition 2011. ISBN 9789211323375. Ouvrage disponible en téléchargement en langues française (http://unhabitat.org/books/guide-pratique-1-lafrique-urbaine-construire-en-tirant-parti-du-potentiel-inexploite/) et anglaise (http://unhabitat.org/books/quick-guides-for-policy-makers-1-urbanization-the-role-the-poor-play-in-urban-development/). Le contexte. La situation du continent africain en termes de développement des villes reste préoccupante, plus particulièrement en raison d’un taux urbanisation qui reste élevé et qui s’accompagne d’une hausse permanente des bidonvilles. Le présent guide pratique tente d’apporter des éléments de réponses aux décideurs en revisitant tout le cycle de la fabrication de la ville afin que leurs habitants puissent disposer d’un logement décent. L’auteur. Le Programme des Nations unies pour les établissements humains (PNUEH), aussi appelé UN Habitat, a réalisé ce guide. L’organisation publie de nombreux ouvrages sur l’urbanisme et l’habitat du monde entier et en particulier sur l’Afrique. L’Alliance des Villes, organisation dont l’objectif prioritaire est « la Ville sans bidonvilles », a aussi largement contribué à cet ouvrage. Le propos général de l’ouvrage. Les « guides pratiques pour les décideurs politiques » a pour thématique « Loger les pauvres dans les villes africaines ». Le premier tome introduit les problématiques rencontrées, qui seront développées plus en détail dans le reste de la série. Résumé thématique de l’ouvrage. Ce livre ambitionne de faire passer quatre grands messages : 1. l’urbanisation est à la fois compréhensible et gérable, 2. des solutions durables de développement urbain existent, 3. il faut agir pour apprendre et apprendre en agissant, 4. les pouvoirs doivent être clairement exposés. Pour étayer ce message ambitieux, le livre soumet des idées clés qui peuvent contribuer à une Afrique urbaine plus consensuelle. Pour appuyer son message, les grands thèmes de ce livre sont les suivants : A. Combattre des préjugés. L’ouvrage a pour vocation première de vaincre diverses résistances et idées fausses qui font qu’en Afrique, expansion des villes signifie aussi pauvreté et précarité d’une grande partie de leurs habitants. Le guide étant rédigé en priorité pour des élus et décideurs, il prend le parti de commencer par une forme de provocation : le manque d’imagination de ceux qui sont impliqués dans la gestion et le développement des villes. Bien sûr, le propos n’en reste pas à cette simple affirmation et il développe le pourquoi de ce supposé manque d’imagination. Il insiste en tout premier lieu sur les fausses « bonnes idées » qui font perdure la situation délicate de la ville africaine. La principale fausse bonne idée évoquée est que l’urbanisation est souvent accusée à tort de vider les campagnes de leurs habitants et d’apporter en ville une surpopulation à laquelle les institutions ne savent pas apporter de réponse. L’ouvrage démontre de manière construite qu’à l’inverse de cette accusation, la croissance économique équilibrée de toute nation passe entre autres par son urbanisation, et apporte des arguments en ce sens. L’auteur insiste d’ailleurs sur le fait que « les villes ont le potentiel de rendre les pays riches, car elles assurent les économies d’échelle et de proximité nécessaires pour accroître l’efficacité et la croissance ». Il démontre ceci en précisant notamment que la concentration conjointe des « intrants », des consommateurs, des réseaux et des infrastructures, est source d’économies d’échelle. L’ouvrage apporte aussi plusieurs éclairages tels que ceux-ci : - l’importante augmentation de la population des villes provient pour moins d’un quart de l’exode rural, l’accroissement démographique naturel assure le reste ; - le choix de l’exode rural est bien souvent nécessaire et réfléchi de la part des candidats, car même en étant peu enviable, leur situation en ville a toutes les chances d’être plus favorable qu’en zone rurale. L’ouvrage recense d’ailleurs « cinq bonnes raisons de migrer vers la ville », dont le fondement est essentiellement la recherche d’une amélioration de la vie, que ce soit sur un plan pécuniaire, social, culturel, ou stratégique – et pour diversifier les ressources. L’ouvrage relate aussi en quoi les productions des zones rurales alimentent la ville et donc, leur apportent richesse et développement. B. Considérer le changement comme une opportunité. En moyenne les villes africaines s’urbanisent à un rythme élevé et les bidonvilles croissent sensiblement à la même allure. Ceci indique que si en proportion la tendance est au rattrapage, en valeur absolue le nombre de personnes vivant en précarité s’élève considérablement. Une autre idée reçue est ici battue en brèche : l’urbanisation ne se focalise pas principalement sur les mégapoles et autres grandes concentrations humaines : en Afrique, plus de la moitié des citadins vivent dans des villes de moins d’un demi-million d’habitants. L’ouvrage propose des pistes pour prendre en compte le fait urbain de manière volontariste. Il propose notamment comment accompagner un changement de mentalité dans la planification urbaine, que ce soit au niveau national et stratégique ou au niveau local et apporte des informations constructives sur la mise en place d’une gouvernance équilibrée. C. Prévoir des outils adaptés. Le guide pratique revient sur les grands outils qui, utilisés de manière optimale, permettront de reprendre progressivement le contrôle sur l’urbanisation de la ville. Le premier élément est la question clé du logement, avec une question : comment entrevoir avec les plus pauvres, l’amorce d’une gestion « inclusive » de la ville, qui considère à pied d’égalité le logement et l’économie formels et informels ? L’autre outil de cet ouvrage et dans les suivants est celui de la question foncière : comment améliorer la gestion des territoires ? Comment optimiser le parcellaire ? Quelles opérations urbaines lancer et dans quels contextes ? Tout ceci, en rappelant que nulle ville ne ressemble à une autres, et que l’on s’abstiendra de toute recette immuable. D. Dynamiser la gestion de l’urbanisme en pratique, et à tous niveaux. L’ouvrage traite aussi bien de la reconsidération du cadre politique et stratégique, que des partenariats qui ont faits leurs preuves, que de l’amélioration des rouages administratifs, que de la présence de l’usager avant le processus décisionnel. De manière simple et non simpliste, il revisite toutes les « strates » qui font la ville, sans barrières et formalisme local. On pressent ainsi qu’au-delà des particularismes locaux, une entente est possible pour faire progresser les nations et leurs habitants. Conclusion. Le guide pratique se veut didactique et n’est pas un recueil de recettes. Il prête à réfléchir car il propose au sujet de l’urbanisme en Afrique des leviers d’accompagnement du changement : bousculer des idées fausses, apporter des arguments positifs, travailler sur les facteurs d’acceptation, piloter une gouvernance partagée puis proposer des outils, à mettre en œuvre dans un cadre concerté. Pour aller plus loin, le lecteur pourra consulter les autres tomes du guide pratique « loger les pauvres dans les villes africaines » : - tome 2 : les moyens d’aider les pauvres à trouver un logement décent dans les villes africaines ; - tome 3 : le foncier : un rôle crucial dans l’accès des citadins pauvres à un logement ; - tome 4 : expulsions : les options possibles pour éviter la destruction des communautés urbaines pauvres ; - tome 5 : le financement du logement : les moyens d’aider les pauvres à financer leur logement ; - tome 6 : organisations communautaires : les pauvres en tant qu’agents du développement ; - tome 7 : logement locatif : une option très négligée dans le cas des pauvres ; - tome 8 : les autorités locales : faire face aux défis urbains d’une manière participative et intégrée.
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