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VOYAGE EN AFRIQUE URBAINE

(Eds.)
(2009)

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    • @golfmatcam
      8 years ago
      C’est un ouvrage collectif dirigé par Pierre Gras journaliste français spécialisé dans l’écriture sur l’urbanisation à travers le monde et est paru en septembre 2009. Cela signifie également que c’est un recueil d’articles sélectionnant des thèmes significatifs liés à la croissance urbaine africaine et ainsi qu’il accueille le témoignage d’auteurs de spécialités différentes tel que journalistes, architectes, urbanistes, sociologues, chercheurs et enseignants ayant des analyses sectorielles différentes mettant en évidence les mutations sous un angle urbain et sociétal et représentantes une partie de la diversité urbaine de l’Afrique. Comme il est rappelé au début de l’ouvrage les villes africaines sont très diverses et par conséquent il n’existe pas de modèle cependant des données sont communes à l’ensemble du continent et notamment la croissance urbaine ainsi les thèmes abordés sont toujours d’actualités sept ans après et plus particulièrement ceux liés à la communication à travers le téléphone mobile qui a connu une très forte expansion, l’accès à l’eau et son assainissement en milieu urbain un défi permanent et les enjeux d’un développement du tourisme sous sa forme durable ou écoresponsable. Le déploiement de la téléphonie et de l’internet est un enjeu du développement économique très fort cependant sur le modèle historique filaire il représente un investissement colossal. L’exemple donné ici par Gaëlle Mackre journaliste trace le portrait de la reconversion d’un paysan habitant dans une zone rurale éloignée de deux heures de la capitale de l’Ouganda dans la distribution d’unité de téléphonie par l’intermédiaire d’un opérateur télécom souhaitant pénétrer le marché de personne à très faible revenu (pauvre). Ce qui est intéressant d’observer est que le paysan est un point de d’entrée vers l’extérieur au niveau national et international. Ce lien profite à tous les habitants représentant tous les métiers, tous les secteurs économiques, de ressources indifférentes. Ce désenclavement et cet essor très rapide comparé à l’exemple des liaisons filaires (téléphones fixes) permettent aux opérateurs téléphoniques de percevoir le marché colossal que représente la téléphonie mobile en Afrique. Son développement est d’autant plus grandissant que le format des coûts de communication et les lieux d’achats sont accessibles par tous. D’autre part les applications peuvent être déployé à l’infini de l’éducation en passant par le transfert d’argent. De plus les valeurs familiales en Afrique sont prépondérantes et le besoin de communication est permanent. L’accès à l’eau et son assainissement en milieu urbain présenté dans cet ouvrage par René Nganou Koutouzi, consultant en chimie environnement et enseignant et Abdoulaye Coumaré, docteur ingénieur en chimie et enseignant reprennent des statistiques sur l’utilisation de l’eau par continent et grand pays dans le monde puis redéfinissent les efforts minimums à entreprendre pour l’assainissement de l’eau dans les villes africaines en énonçant les conséquences en cas de non établissement et enfin un début de solution suivant des expériences réalisées. Tout d’abord la moyenne mondiale de l’utilisation de l’eau est d’environ 150 litres/jour/an/personne alors que par exemple au Cameroun est de 30 litres/jour/an/personne, d’autre part l’utilisation de l’eau au niveau mondial est 70% pour l’agriculture, 45% pour l’industrie et 7% consommation domestique, est-ce que ces parts sont applicables au cas du Cameroun par exemple ? Cependant le constat est plus probant concernant l’assainissement des eaux usés pour lequel le nombre de station de traitement est pratiquement nul et les installations individuelles ou rejet direct une majorité. Il est démontré d’un côté que l’accès de l’eau potable est réalisé au moyen de puits (puisement de la nappe phréatique) et de l’autre un rejet direct dans la nature soit dans les nappes phréatiques ceci a pour conséquence un potentiel accru de développement de maladies grave. Les moyens de prévention peuvent être l’analyse régulière de la qualité de l’eau mais les moyens existants ne sont pas suffisants. L’installation de station de traitement est onéreuse cependant l’expérience du Cameroun montre que la méthode par lagunage est particulièrement adaptée car elle est peu couteuse et facile à maintenir et l’installation des réseaux d’assainissement insuffisants ne permettent pas de contrôler le rejet des industries. Les solutions proposées sont au niveau gouvernementale une unité indépendante et une forte mobilisation pour en définir une priorité par exemple en étant inscrite à la Constitution, au niveau économique d’une « taxe » aux préleveurs et consommateurs garantissant le financement et la pérennité du réseau et pour les sachants une plateforme communes pouvant établir les retours sur expériences et ainsi définir le meilleur modèle et enfin une large communication auprès de la population ayant une action locale. Les enjeux d’un développement du tourisme sous sa forme durable ou écoresponsable présenté par Christian Sozzi, urbaniste évoque les avantages et inconvénients du tourisme enfin d’en définir ses limites et ainsi de l’intituler comme étant écoresponsable dans la localité de Porto Novo au Bénin. Le tourisme est un levier économique important dans les ressources financières que possède un état et une ville cependant il peut avoir des conséquences néfastes sur l’ensemble des secteurs économiques. Aujourd’hui le constat est que les séjours touristiques sont très brefs entre un et trois jours par pays, cela est dû aux nombres insuffisants de sites mis en valeurs par les pays ou villes, les thèmes peuvent être variés mais ils résultent d’un choix par exemple « Porto-Novo a fait le choix de la culture et du tourisme pour doper les énergies locales » d’autre part le développement d’un territoire est lié à l’investissement que le l’ont lui attribue les priorités sont à définir. Le contexte par pays est cependant primordial Porto Novo possède un « établissement universitaire de rayonnement international spécialisé dans la conservation et la médiation du patrimoine culturel tangible ou intangible. ». Pour que le tourisme soit un dynamisme pérenne il doit être durable « La durabilité des processus de développement impose autant d’agir en profondeur, pour construire les politiques sur la base solide des cultures que d'agir vite pour faire face aux nombreuses urgences et aux priorités, qui ne sont pas toutes culturelles. ». D’autre part la culture du tourisme par la population doit être bien préparé chaque habitant participe et est impliqué au tourisme. La vigilance à ce que l’ensemble de la culture soient représenté et compris du touriste afin d’éviter une standardisation de produits culturel éliminant de facto les autres. En conclusion à travers ces trois thèmes sélectionnés et représentant les cas de villes africaines à propos de la démocratisation du téléphone mobile et l’accès à l’internet outre une dépendance à son utilisation aujourd’hui largement justifiée et le statut des effets néfastes des ondes radio permet de larges applications pour le développement humain et économique, l’accès à l’eau et son assainissement le fait d’avoir une agence indépendante échapperait-elle au contrôle de l’état ses besoins sont vitaux et plus qu’insuffisants aujourd’hui j’ajouterais que ce thème prévaut sur l’accès aux autres besoins tel que l’électricité, communication … et enfin le tourisme est un vecteur important pour mobiliser l’ensemble de la population et est le seul à avoir un réel impact économique sur l’ensemble d’une ville, région ou pays à l’international. Bibliographie : la note s’appuie sur cet ouvrage collectif, liste trop importante de référence bibliographie pour pouvoir être noté merci de votre compréhension.
    • @mboughilas
      9 years ago
      VOYAGE EN AFRIQUE URBAINE Cet ouvrage a été imaginé et dirigé par Pierre Gras. Préfacé par Claude Jamati, il accueille des contributions de : Dennis Claude Laura Ilunt Nmamdi Eleh Pierre Gras René Nganou Koutouzi Abdoulaye Coumaré Gaëlle Macke Aurore Mansion Virginie Rachmuhl Christian Sozzi Bezounesh Tamru Il s'intègre à une nouvelle série de la collection "Carnets de ville " consacrée à l'Afrique, qui comporte déjà deux ouvrages sur Madagascar et le Tchad. Villes africaines, la mangrove urbaine Voici un ouvrage coopératif et dressant un état des villes et de leur avenir sur le continent africain. La mangrove urbaine est tout à fait appropriée pour résumer d’une façon poétique, la situation toujours en expansion de la cité africaine. Sous la direction de Pierre Gras, journaliste, écrivain et consultant spécialisé dans les questions urbaines, une dizaine de personnes ont élaborées et synthétisées sous la forme de petits chapitres les défis du continent africain dans l’un des aspects les plus évolutifs , et les plus vitaux pour l’avenir, à savoir la ville africaine. Ce qui est tout à fait original, c’est que pour chaque thématique abordée dans cet ouvrage, nous avons un article court mais à la fois riche d’informations. Cela peut être : des chiffres, des dates, des anecdotes locales, une approche sociale, voire touristique. La ville idéale africaine, n’existe pas car il y a, selon mon opinion et après avoir parcouru ce livre, une multitude d’Afrique, c’est sa richesse, sa particularité, mais aussi sa faiblesse, car d’énorme besoins sont nécessaires, alors que les moyens sont souvent faibles. Comme nous l’avais expliqué notre professeur, l’histoire africaine ne prend pas racine dans le foncier privé, qui tout simplement ne faisait pas parti de la culture sociale des africains ; chaque terre était attribuée pour les villageois par coutume et ces terres pouvaient changées souvent d’utilisateurs. Mais l’Afrique moderne, ses sociétés humaines, ont commencées et entreprises de s’adapter aux systèmes jadis introduit par la colonisation, dès le 19ème siècle et la religion (l’islam par vocation urbaine). Depuis, nous pouvons considérer que le foncier est devenu l’une des formes la plus injuste, la plus controversé, la plus difficile à adapter face à la cohésion sociale et du droit pour tous de vivre dignement. C’est de cette Afrique qu’il est question dans ce livre, car il révèle grâce à la connaissance et expertise de ces auteurs la complexité pour faire évoluer les us et coutumes des africains à l’égard de cette notion de propriété privée. L’Afrique est pauvre, du fait de son exploitation anarchique, du pillage de ses ressources et du manque de vision à long terme de ses dirigeants. L’Afrique pourtant si riche, si diverse, si extraordinaire, qui ne laisse pas indifférents, par grand coups de butoirs, cherche sa voie, son émancipation, sa destinée dans le monde futur qui se prépare et se rêve aux travers de ses citées qui vont grossir et devenir tentaculaires. Dès lors, les peuples d’Afrique, ses citadins devront prendre en main leur destiné car la ville africaine est à une époque charnière de métamorphose. La connaissance, la technologie, les moyens de communications, la maitrise environnementale, tout est là, pour converger et aider cette multiple Afrique, qui mérite qu’on s’attache à lui offrir les meilleurs outils pour se moderniser, se dynamiser, s’enrichir et se rêver d’être une si belle africaine aux citadins si jeunes mais LE TOURISME URBAIN A PORTO NOVO Page 34 le sud du Benin, c’est-à-dire la côte maritime concentre à elle seule 90% des investissements. Cotonou et Porto Novo, regroupe 60% de la population urbaine du pays. Il fait référence au tourisme et à la contrebande institutionnelle du carburant qui fait vivre des milliers de famille. Il est indéniable qu’un développement inégalement répartis provoquera une pression encore plus lourde sur les villes côtières. Le Benin tout petit pays face au géant le Nigéria, rêve de ce marché colossal, mais elle n’a absolument pas les moyens de développer une économie de production pouvant écouler des biens et services vers son voisin. Alors l’Etat oriente sa stratégie de croissance sur le tourisme, pensant tirer une source majeure de revenus. Cependant, souvent le tourisme africain n’est pas aux normes des occidentaux, même un tourisme écologique, comme préconisé dans l’article, rencontrera des obstacles : les bois sacrés tabou et non visitables, la pression démographique qui s’accapare des espaces naturelle jadis protégés fort recherché par les touristes. L’Etat devrait accentuer ses efforts sur la préservation du quartier historique brésilien de Porto Novo qui à chaque saison des pluies voit quelques maisons en terre sombrer sous l’assaut des éléments. Tant qu’un joyau aussi fragile est détruit, le tourisme même urbain, ne sera qu’une vaine espérance. En 2005 Porto Novo s’est associée à d’autres communes limitrophe pour organiser un plan de développement touristique, hors selon l’auteur les résultats sont mitigés voire quasi inexistants. L’Etat devrait aussi décréter sanctuaire les espaces de mangroves sur le littoral qui sont là un vecteur fort d’un tourisme durable mais également un moyen naturel et efficace de se protéger de l’érosion. Le Benin expérimente la démocratie et les élections libres depuis 2002 et malgré un enthousiasme légitime, les compétences des cadres sont souvent inadéquates et très faibles. De plus il est certain que les populations rurales exigeront à l’avenir leur part de développement ; comment se fera ce changement, comment planifier un développement urbain des grandes villes côtières sans pour autant en faire une autoroute bétonnée avec des vendeurs de carburant en bidon, qu’aucun touriste n’aura forcément envie de visiter ? De plus l’incertitude sanitaire régnant dans cette région, augmente le risque d’un retard économique, car les infrastructures de base pour évacuer les déchets et gérer l’évacuation des eaux usées n’étant pas du tout à la norme des moyennes villes, cela ne fait qu’engendrer d’autres épidémies dont l’écotourisme ne saura faire abstraction. QUEL MODERNITE POUR L’ARCHITECTURE EN AFRIQUE Ce second volet que j’aborde traite d’un sujet passionnant, comment imaginer une architecture des Afriques, alors qu’historiquement, les africains vivaient dans un monde exclusivement rurale, à de rares exceptions dans des zones urbaines, peu développées. L’exemple que l’auteur démontre quand à un modèle stéréotypé d’architecture hôtelière pour créer l’illusion pour les touristes d’un dépaysement total, sachant également que l’auteur rappelle à juste titre que la majorité des employés de ces établissements luxueux vivent dans des conditions difficiles de pauvreté. C’est là le paradoxe de ceux qui croit que l’architecture africaine se résume à ces édifices en formes de boucliers, en forme de masques, en forme de défense d’éléphants, en forme de tambour et autres visions d’un monde occidentale très formaté. Il est indéniable qu’une richesse de construction non solide existe en Afrique, les villages et les formes de l’habitat en boue séchée et en paille ainsi que de petites briques fabriquées localement ont permis à une multitude de culture d’élaborer un style, ainsi qu’une adaptation au climat et ses contraintes. C’est de là que tire son origine ingénieuse les populations les plus vulnérables qui habitent les bidonvilles des grandes cités. Grâce à leur sens pratique les habitants des bidonvilles ont vite mis en place une hiérarchie de la construction informelle. Mais le grand nombre de ces quartiers pauvres ne fait qu’engendrer au final plus de risque sanitaire et plus de tension sociale. La criminalité inexistante dans les campagnes devient une calamité en ville qui plus est dans les quartiers déshérités. Un autre aspect architectural intéressant expliqué par l’auteur est l’apport de l’islam dans les pays du sahel. L’islam se vivait en agglomération urbaine, et donc très tôt des infrastructures se sont greffées à la mosquée le centre de la vie spirituelle. Le Mali, riche d’un patrimoine urbain en terre bâtie est l’œuvre de ce courant islamique qui a vue se mélanger la vision de ceux qui répandaient l’islam et des habitants locaux qui purent mettre en pratique toute leur ingéniosité afin d’inventer un style, aujourd’hui reconnut comme un patrimoine de l’Unesco. Mais comme il est conclu par l’auteur, l’architecture produite par les habitants pauvres des villes d’Afrique doit être prise en considération, car il soulève un point sensible : un fossé entre les élites et les architectes diplômé et les masses urbaines sans éducation. Effectivement, les courants porteurs culturellement et socialement acceptables pour la majorité des habitants trouvent souvent leur source dans ce foisonnement de création et d’improvisation urbaine que réalisent les plus démunis dans les faubourgs des cités. L’architecture africaine, pourrait être durable, en utilisant les matériaux de construction tels que le bois, tout en préservant les espaces boisés, en utilisant également pour les pays du sahel, les briques de terre et tout ce qui permet de créer des échelles d’économie viables ainsi qu’un cadre de vie adapté à toutes ces cultures. La ville moderne occidentale, souvent source d’individualisme et compartimentée ne peut pas trouver en Afrique avec son architecture, la même vocation. C’est pour cela que plutôt que d’imiter le reste du monde, il faudrait s’imiter soi-même et encourager des étudiants en architecture à imaginer comment vivre en Afrique avec ses propres codes sociaux et adapter les avantages uniquement utiles à l’urbanisme : les réseaux, la gestion des déchets. Prenons l’exemple de villes saharienne algérienne, telles que : Timimoune, Bechar qui se sont développées et améliorées tout en conservant un puissant témoignage architecturale du passé, on peut alors qualifier de réussite leur modernisation. L’EAU EN MILIEU URBAIN UN DEFI DURABLE En 2025 il y aura 1 milliard 400 d’habitants en Afrique Objectif de l’ONU : 20 litres d’eau pour tous à moins 1 kilomètre en 2015 ne seront atteint qu’en 2040. Accès à un réseau d’assainissement pour tous, sera peut être atteint en 2076. Nous sommes dans une situation lointaine, ou l’eau élément indispensable pour tous va devenir une source de conflit internationale et une source de retard considérable pour les habitants des villes dans les domaines de l’économie. L’eau ne manque pas forcément en Afrique, il y coule de grand fleuves parmi les plus grands du monde, il y a des nappes phréatiques gigantesques. Nous sommes en fait dans une situation de pénurie par manque de moyen financier et de vision politique claires et précises sur le sujet. Les travaux d’adduction en eau coutent chers mais ils sont indispensables quand une ville grandit et s’étale d’avantage. Les comparatifs de consommation d’eau dans le monde versus l’Afrique, sont soulevés par l’auteur avec une approche de bon sens : cette faible consommation des africains rend elle compte d’une attitude plus réaliste vis-à-vis de son usage ? OUI sans aucun doute, alors que l’eau est gaspillée ailleurs. Sans eau, pas de solution…Il est donc impératif de doter les villes africaine de ces réseaux mais surtout des équipements du traitement ensuite des eaux usées. Au Mali, par exemple, il n’y a pratiquement pas d’équipement de station d’épuration et l’eau se déverse, sans traitement créant encore un risque de maladies et d’insalubrité publique. L’Afrique à la traine ? Certainement, et la population urbaine ne faisant que croitre, il faudra encore et encore de l’eau pour tous ces gens. Dans les années 80 il avait été imaginé un long canal transafricain récupérant une partie de l’eau du fleuve Congo, et la distribuant jusqu’en Afrique du Nord, au passage desservant les pays du Sahel. Ce projet pharaonique, ne put se faire à cause des sommes énormes à réunir, des accords internationaux et d’un manque de vision politique. Une part modeste de toute cette eau qui repart à l’océan aurait mis un terme à toute la pénurie d’eau sur pratiquement toute l’Afrique central, le Sahel et l’Afrique du Nord. Ce projet aurait été une source considérable de revenue pour les pays traversés par les canaux, une économie diversifiée se serait installée et une agriculture autosuffisante aurait nourrit les africains. Les grandes villes africaines, vont devoir faire des choix de planification en eau rapidement, afin de juguler ce risque systémique de grandes crises sociales, voire d’émeutes de l’eau qui ne ferait que retarder l’essor des villes africaines. Conclusion : Le livre, un recueil d’informations multiples aborde avec une rigueur le phénomène de l’urbanisation africaine. Il n’y a pas de concession de faite sur tout ce qui ne marche pas dans ce livre. Il apporte surtout un éclairage, sur la bonne observation par les auteurs de ce qui se passe en Afrique. Encore une fois Addis Abeba et son histoire du foncier est une mine d’information sur ce qui a été fait depuis 100 ans. Je n’imaginais pas à quel point ce pays pourtant vue comme parmi les plus pauvres du monde, aujourd’hui construit sur fond propre un immense barrage sur le Nil bleu et est en train de construire le tramway de la capitale pour désengorger la cité. Dans un autre domaine, l’histoire du téléphone portable et de son usage quasi économique dans les pays les plus pauvres, est une mine d’enseignement sur l’utilisation raisonnée qui en est faite. Les villes sont peu équipés en multimédia, l’internet ne couvre qu’une petite partie des villes africaines, mais il est rapidement possible de le mettre en place et son coût est parmi les plus faibles aussi, c’est de là que viendra également l’émancipation du citadin africain et de son évolution à travers l’éducation spontanée. Un citadin heureux, fera tout pour que sa cité soit prospère et désirable. Avec cette lecture, on peut facilement imaginer la cause de l’expansion des villes et la naissance de quartiers pauvres ; la misère des campagnes qui ne sont pas mises en valeur politiquement, sans équipements, sans électricité, sans infrastructure de base, crée un fort sentiment de ségrégation sociale. Avant de penser à la ville de demain, ne doit-on pas penser à la campagne de demain, à sa richesse, son développement, sa mise en valeur, pour stabiliser les populations avec différentes source de revenus ? C’est par cela que l’on peur enrayer l’exode rurale et commencer à planifier sérieusement, un aménagement des villes africaines, sans avoir à tout recommencer dans 2 ans, car comme dit par notre professeur, planifier sans avoir des objectifs, n’a aucun sens. Par ce livre, on peut comprendre les phénomènes complexes de la ville africaine, mais à mon sens il n’y a qu’une cause à ce retard, c’est la misère rurale et le peu de débouché pour ces millions d’africains, venant s’installer dans les périphéries sans possibilité de vivre dignement. Le foncier informel est la norme, et personne n’envisage de s’investir dans un projet, pouvant être chassé du jour au lendemain. J’ai du mal à identifier en toute honnêteté une critique globale de l’ouvrage car il m’a été d’un apport formidable, pour commencer à comprendre le fonctionnement de la ville africaine, alors que je ne connaissais rien de cela avant ce cours sur la planification urbaine. Merci donc à leurs auteurs et souhaitons aux africains urbains, un avenir dans un environnement à la portée de leur espérance. Ce livre encore une fois, riche et succinct, donne à parcourir l’Afrique d’un doigt pour en imaginer par une approche rapide, les enjeux qui l’attende.
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