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L'architecture en Afrique noire

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(1978)

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    @thebigyann 9 years ago
    Masudi Alabi Fassassi, L'architecture en Afrique noire, 1978, Paris, éd. François Maspero. Le contexte de cet ouvrage n'est pas si récent. Dans les années 1970, l'Afrique était vue par les pays industrialisés comme un monde paysan, peuplé de Négro-Africain* où la population vivait dans de petit village agraire. La ville descend de son époque coloniale. Ce livre retrace quelques histoires, en partant de la symbolique des espaces pour quelques différents peuples ayant une histoire et du potentiel à la prospérité. Les gens, leur manière de vie sera développée dans la seconde partie en y analysant la famille. Les exemples concrets sur les anciens palais, quartier ou ensemble d'habitations nous exposeront de manière imagée ensuite, la façon de faire locale. Longtemps oublié, difficile à cerner, le mode de vie de certaines communautés africaines ainsi que leurs organisations spatiales, relèvent de croyance, de rapport divin, de hiérarchie sociale, ou simplement d'utilité local, liée à la terre et à certaine autres conditions afin d'y établir un camps de vie. L'Afrique est un énorme continent, influencé à l'est par les peuplades arabes. Il s'y développe un réseau commercial par la mer dans les pays comme le Zanzibar et le kinlwa. Les régions du centre sont plus liées à la terre, en extractant les différents minerais, tel que l'or notamment. L'agriculture et la prospérité de grande région deltaïque sera exposée dans le temps en s'agrémentant de leur longue histoire. A l'ouest, les civilisations sont plus urbanisées. Elles sont, à leur fondement, sous l'influence divine et contractent un modèle géocentrique. La cité devient état et se gère indépendamment. Ce sont des villes développées, jonchées d'artisans et de petits métiers. Masadi Alabi Fassassi, nous démontre que chaque région, ville ou maison sont différentes, que chaque vie à une influence, que tout les détails d'une urbanisation africaine est réglée par une infime variable où l'on peut quand même tirer des caractéristiques communes. L'homme influence son milieu. Chaque culture a son Dieu, ses valeurs et les transcrivent dans leur façon d'habiter, de vivre ensemble. Il essaie de démontrer que l'être humain a la dimension de la maison , du quartier, de la ville, de l'état. Les rituelles se basent sur la symbolique; la maison en est un lieu particulier et son ornementation y est lié. Ce livre est l'apogée de certaines communautés, toujours pleine de vie, vivant jour le jour, modifiant son espace au cour du temps, se basant sur les divinités et croyances religieuses locales, donnant un sens puissant à l'Habitat Négro-Africain. *Repris tel quel du livre p. 21, selon son époque, sans connotation raciale. 1. Catégories architecturales et urbanistiques: Comment les africains vivent ils entre-eux ? Quels sont les définitions des espaces quotidien ? On y répond ici par l'exemple d'un projet type regroupant les différents environnement développés. La première partie du livre est consacrée à l'élaboration de la ville dans des régions fertiles que sont les deltas entre le Tchad, le Nigeria et le Cameroun. C'est le peuple Sao, ancêtres des Kotokos. Leurs principes fonciers est simple, les terres appartiennent à la communauté, mais les habitants peuvent y séjourner dessus. La ville, à proprement parlé, se base sur un modèle concentrique, où le nord est de symbole masculin et le sud féminin. « Dans chaque homme, il y a un homme, c'est un dieu » p. 33, nous introduit une autre symbolique, celle des Kotokos qui est celle d'un homme couché sur le dos, sur sa droite le nord et son centre étant l'organe géniteur. Les villes se matérialisent de deux manières ; Villes riveraines, c'est-à-dire, le long d'un fleuve ou villes radiocentrique, par son centre. Pour expliquer la ville et sa symbolique, Fassassi nous parle de palais princier. Quels y sont les valeurs d'espace, leurs relations et leurs enjeux au sein même d'un petit lieu ? On y découvre une certaine spiritualité, dégagée par l'architecture. Il finit ce chapitre par un sanctuaire et une maison type. L'influence arabe nous donne la géométrie dans l'urbain du Zimbaboué où l'éloge de belles ruines nous permettent de se faire une idée de la vie de ces anciens habitants. L'équilibre est le nouveau facteur et conduit à une plus grande rigueur. « Ainsi l'ellipse devient l'horizontale du cône ou plus exactement de la forme conique, tout comme la forme biconique (ou le cône) est la verticale de l'ellipse »p 69. Ceci traduit la puissance de l'homme et de ses constructions en forme de tour ronde. Cette civilisation avait atteint son apogée au XVIIIe siècle. A l'occident, on analyse les citées à partir de l'habitation et de ses regroupements. Ils forment ainsi un ensemble de cours ouvertes et pièces fermées. Elles sont en général radio-centriques, où le palais est au centre le l'enceinte qui confine le tout. Le Roi n'est pas Dieu, mais représente sa puissance sur terre et dicte trois fluidités que sont la circulation, l'humain et la lumière. Elles sont divisées ensuite à leur échelle où l'on remarque les grands axes reliant le centre. Dans le pays voisin, les huttes s'organisent autour d'un grand cercle, dont le centre et la place et la périphérie, un jardin. Les axes cardinaux donnent en général une bonne approche de la situation spatiale éloignée. 2. La famille négro-africaine ou famille étendue : Passant par un cercle plus restreint, Fassassi nous parle de la famille. Influencée par les divinités, les esprits locaux, les ancêtres, l'âme, le destin et la magie, les gens vivent groupé pour faire face à la nature, à la vie. L'on place la divinité au centre. La famille se définit par son cercle qui regroupe plus ou moins de personnes, ainsi nous passant d'une famille (père, mère, enfants), au clan, puis à l’ethnie en décrivant les relations sociales entre chaque membres plus ou moins hiérarchisé et l'interprétation de son espace propre en fonction de son rang et son âge. La parenthèse mets les problèmes africains sur le dos de la colonisation européenne de l'époque et nous position dans un partis « dominant, dominé ». 3. Contreventement sociologique : Cette partie règle les forces. La hiérarchie patriarcal du village se subdivise par les influences qu'on chacun des habitants, leur place au sein de la communauté. La cour est de nouveau le centre. Tout dépend de la famille ; on en site plusieurs. 4. Quelques visages de l'architecture de l'Horizontale Soudanienne : Très belles images sur différents quartiers du soudan et d’ailleurs. Là, nous nous faisons une réel idée des ce qu'est l'Afrique, des différentes parties exposées auparavant. 5. Cosmoarchitecture : Point central autour du quel se définit toute la culture d'un peuple négro-Africain qui guide la hiérarchie de la famille à l'échelle de la ville, l'urbanisme, dans une transition industrielle encore actuelle. 6. Généralisation : L'échelle passe au continent entier où certaine partie sont répertoriée. 7. Mode d'approche : C'est tout simplement quelques schémas pour l’organisation d'une région, d'une ville, d'une famille. 8. Application, l'unité ville : Qu'est-ce une ville ? La réponse donnée est les axes cardinaux en fonction des quartiers et de la circulation. La définition de l'occupation du sol. Conclusion : Ce livre est un bon livre pour les quelques différents exemples évoqués. Les principaux lieux de l’Afrique noire y sont bien représentés. La manière de procéder pourrait être plus théorique et manque de recherche générale. Dans chaque partie, il y a des différences qui devrait se hiérarchiser. Les ilustrations sont de bonne aide pour s'assimiler au texte qui lui même devrait s’alimenter un peu plus sur les images, croquis et dessin très très bien illustrés.
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