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Gestion des déchets solides ménagers à Douala au Cameroun : opportunité ou menace pour l'environnement et la population ?

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(2015)

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  • @ameliebabi

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  • @ameliebabi
    5 years ago (last updated 5 years ago)
    La ville de Douala, retenue dans le cadre de cette recherche comme notre espace d’étude, est située sur l’estuaire du Wouri à 30 km de l’Océan Atlantique et non loin de l’Équateur entre 4° et 4°10’ de latitude Nord et entre 9°35’ et 9°80’ de longitude Est. Elle est la capitale économique du Cameroun (pays de l’Afrique centrale), et aussi la première ville du pays. Elle s’étale sur 21 000 hectares (2009) et est administrée par la Communauté Urbaine de Douala. Cette dernière a été créée par la loi n° 87/015 du 15 juillet 1987. Douala est une ville tentaculaire, peuplée d’environ 3 500 000 habitants répartis dans 6 Communes. Il s’agit de cinq Communes Urbaines d’Arrondissement et d’une commune rurale. Les 5 Communes Urbaines d’Arrondissement qui constituent notre espace d’étude, sont subdivisées en 120 quartiers (en 2009). Depuis les années 1970, le fort étalement spatial de Douala, causé par une démographie galopante, y a produit un déséquilibre des structures urbaines. De ce fait, les disparités se sont creusées entre les quartiers, donnant une architecture socio-spatiale et un fonctionnement de plus en plus complexes. La construction du territoire doualais fut toujours et continue d’être réglée par des logiques et des jeux d’acteurs qui concourent à l’accroissement du désordre urbain. Dans ce contexte, cette recherche problématise les menaces pesant sur l’environnement et la santé du fait de la mauvaise gestion des déchets solides ménagers à Douala, alors que le potentiel socio-économique offert par ces derniers pourrait être valorisé dans l’intérêt même de l’environnement. Fort de ce constat, il est avancé l’hypothèse suivante : « La mauvaise gestion des déchets solides ménagers à Douala montre que pour le moment, ils constituent essentiellement une menace. L’émergence de pratiques populaires dans leur gestion, et l’omniprésence des risques environnemento-sanitaires qui leur sont liés, témoignent bien de l’existence d’une telle menace. Toutefois, étant donné que les déchets solides ménagers, par-delà les activités de récupération, peuvent également être transformés en “engrais propre” ou en biomasse utilisable pour produire des énergies renouvelables, l’auteur peut affirmer que des opportunités existent effectivement dans une perspective de développement durable, même si elles ne sont que peu ou pas valorisées dans la ville de Douala. » Observations directes, enquêtes auprès des citadins et des acteurs sociaux et institutionnels, lectures en bibliothèque, repérages cartographiques et photographiques (y compris sur vues aériennes), et connaissance empirique du terrain, ont confirmé que la ville de Douala connaît depuis des décennies une croissance spatiale spectaculaire. Les espaces non aedificandi (fortes pentes, marécages, mangrove) ont ainsi été largement colonisées par l’habitat, sans plan d’aménagement préalable. C’est pourquoi la plupart de ces zones, de surcroît enclavées, et que l’auteur appelle territoires de salubrité intermédiaire et territoires insalubres, n’autorisent guère de stratégies efficaces de gestion moderne des déchets ménagers. Quant aux actions mises en œuvre par HYSACAM, qui a la charge de cette gestion, elles sont insuffisantes. Ces dysfonctionnements ont permis l’émergence de certaines pratiques populaires de gestion des déchets, en fait inadaptées au milieu urbain et porteuses de risques pour l’environnement. Quant à la valorisation économique et énergétique de ces mêmes déchets, elle est peu ou pas connue des usagers comme du pouvoir public. C’est pourquoi il est posé ici des axes de réflexion et des idées de projets concernant les déchets, de façon à minimiser les menaces et à valoriser les déchets, de façon à minimiser les menaces et à valoriser les opportunités qu’ils représentent. Il s’agit d’appliquer de façon rigoureuse la réglementation en vigueur, de créer une police municipale efficace dans le domaine, de lancer une campagne de vulgarisation sur l’environnement et le développement durable, de fédérer les ONG actives dans la collecte et la valorisation des ordures, de promouvoir le compostage individuel, de fermer l’unique décharge, fort dangereuse, qui fonctionne à Douala, de mettre en œuvre un projet de méthanisation des déchets, et d’instituer une écotaxe communale au Cameroun.
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