Abstract

La résilience se définit comme la capacité à reprendre un type de développement après un traumatisme et dans des circonstances adverses. La résilience d'une personne âgée est donc plus historique et verbale que celle d'un jeune qui est plus sensorielle et biologique. Les facteurs de résilience n'ont pas la même forme. Et quand la maladie d'Alzheimer déchire le sujet, insidieusement, le contexte garde un effet de résilience. Le malade parait moins touché quand l'aidant est empathique : son affectivité est sécurisée et sa gestualité permet une communication efficace longtemps après que la parole ait disparu. L'interaction de l'aidant dépend de sa personnalité, de sa relation avec le malade et de la signification que prend pour lui la maladie. Son histoire personnelle et les mots de sa culture organisent la manière dont il interagit avec le malade. Quand le contexte humain souffle sur les braises de résilience du malade pour entretenir la flamme, on peut parler de moments de résilience puisque la clinique confirme que tout n'est pas éteint dans le psychisme de l'âgé. Les mimiques, les gestes et la musique entendue lors des jeunes années, soufflent sur ces braises et font revenir la vie psychique. Voilà les questions qu'abordent les auteurs de ce petit livre, voilà comment ils explorent le monde mental de celui qui ne peut plus parler et qui pourtant continue à vivre avec son nouvel entourage affectif et avec les objets visuels ou sonores qui amorcent encore sa mémoire identitaire.

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