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Petit Pays

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(2016)

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  • @doepper
    5 years ago
    Petit Pays est le premier roman de l’auteur-compositeur-interprète Gaël Faye et a été publié en 2016. Né à Bujumbura au Burundi en 1982 d’un père français et d’une mère rwandaise, Gaël Faye nous conte, de manière romancée, son enfance dans ce pays avant et au début de la guerre civile en 1993 qui le pousse à fuir ce pays pour la France. Ayant vécu comme métisse dans un pays en pleine crise identitaire, avec la guerre entre Hutus et Tutsis faisant particulièrement rage au Rwanda, le pays voisin, cette guerre raciale touche aussi le Burundi. Il nous décrit dans ce roman cette recherche d’identité que peut avoir un enfant métisse dans un pays en guerre pour des questions d’ethnies différentes. Au début du roman, le quartier, voire la ville et le pays, est décrit de manière idyllique. Par ses yeux d’enfants, l’impasse dans laquelle le protagoniste vit est alors considéré comme le jardin d’Eden, remplit d’arbres fruitiers, avec ses amis vivants dans les maisons avoisinantes. « L’impasse était un cul-de-sac de deux cents mètres, une piste de terre et de cailloux avec, en son centre, des avocatiers et des grevilleas qui créaient naturellement une route à deux voies. Des brèches dans les clôtures de bougainvilliers permettaient de discerner d’élégantes maisons au milieu de jardins plantés d’arbres fruitiers et de palmiers. » Il s’agit de la description d’un quartier privilégié, habité par des familles mixtes ou des européens immigrés au Burundi. La description même de la ségrégation créée par les européens en Afrique mais vue du côté des privilégiés. En plus de cette impasse, l’auteur décrit par la suite différents quartiers de Bujumbura. « A Bujumbura, Mamie habitait une petite maison au crépi vert, à l’OCAF (Office des cités africaines), Ngagara, quartier 2. » Lors de la colonisation belge (de 1916 à 1962), la ville a continué à se développer suivant des principes de séparation des différentes communautés raciales. Dès 1925, un édit stipula la création de « cités africaines » qui déplaça les africains du quartier swahili vers des nouveaux quartiers alors créés. Fin 1950, les quartiers Ngagara, Kinama et Kamenge sont construits par l’Office des Cités Africaines pour accueillir les clercs africains et ont été longtemps considérés comme les résidences de premiers intellectuels burundais. Lors de l’indépendance du Burundi en 1962 et avec la déclaration de Bujumbura comme capitale, la ville a continué à se développer et les quartiers ont alors perdu ou changé de caractère. On peut le voir par la description qu’en fait le chauffeur du père du protagoniste Donatien: « Kamenge est le foyer de toute la violence de cette ville ». « (…) J’avais trouvé mon coin de bonheur à Bujumbura, cette ville était devenu mienne. J’ai vécu mes plus belles années à kamenge (…) » Kamenge est dans le roman le premier quartier touché par les assassinats au début de la guerre, c’est par ce quartier que la ville est alors touchée en premier lieu, le quartier le plus populaire. Lors du début du récit de la guerre civile au Rwanda et au Burundi, l’auteur nous décrit plus directement la différence de traitement entre les différents personnages. Bien que dès le début du roman, il décrit sa situation comme étant privilégiée, par la suite, et par le fait que l’impasse semble être la seule partie de la ville qui n’est pas encore touchée par la guerre (outre le couvre-feu qui concerne toute la ville), on se rend vraiment compte de la séparation et la ségrégation des différents quartiers de Bujumbura. « Personne n’avait peur. Pour nous, enfants privilégiés du centre-ville et des quartiers résidentiels, la guerre n’était encore qu’un simple mot. Nous avions entendu des choses, mais n’avions rien vu. (..) Les domestiques de nos maisons, les employés de nos parents, ceux qui vivaient dans les quartiers populaires, dans Bujumbura Rural, à l’intérieur du pays,(…) eux prenaient la mesure des événements. » Lorsqu’on traite habituellement plutôt cette ségrégation du point de vue des bidon-villes ou des quartiers de lotissements créés pour les personnes les plus démunies, il est aussi intéressant de lire une description de ces espaces protégés, de ces îlots créés pour des européens en Afrique, des impasses protégées par des gardes et des barrières. Cet extrême ne fait en effet que de renforcer l’autre, mais par le fait que ce roman se veut raconter par un enfant, l’innocence des propos d’un enfant métisse dans un pays en guerre et la façon dont il raconte l’endroit où il a grandit est cependant très naïve. Mon deuxième point d’intérêt de ce roman a été la description de ce que l’auteur appel le « cabaret » et qui en fait est une sorte de boui-boui, de petit restaurant populaire qui est communs à chaque quartiers de la ville. « Le cabaret était la plus grande institution du Burundi. L’agora du peuple. La radio du trottoir. Le pouls de la nation. Chaque quartier, chaque rue possédait ces petites cabanes sans lumières, où, à la faveur de l’obscurité, on venait prendre une bière chaude(..). » C’est par ces institutions que la population se mélange, les gens de différents quartiers et de différentes classes sociales ou ethniques se retrouvent au même endroit et par l’obscurité du lieu, cela permet aux usagers de boire un verre sans être vu. Le cabaret est alors décrit comme l’endroit qui permet la libération de la parole sans hiérarchie et sans contraintes. Dans un pays comme le Burundi qui n’a jusqu’alors jamais connu d’élection démocratique et qui vit dans une grande ségrégation, ce « bar » semble être le lieu d’exutoire de la parole des adultes d’où qu’ils viennent. Il est aussi intéressant de voir que certains aspects de la ville peuvent ainsi être retrouvé dans les quartiers privilégiés comme dans les plus démunis, ces bars étant le point de ralliement pour tous les Burundais quel que soit leur classe. Ce sont souvent les parties de la ville qui n’ont jamais été planifiées, ces endroits créés par les habitants qui en ressentent le besoin. C’est donc sans surprise que l’on peut observé que lors du retour du protagoniste au pays, 20 ans après, c’est le seul endroit de la ville, de son quartier qui n’a alors pas changé. « Le soir de mon retour, il insiste pour m’emmener au cabaret de l’impasse. « On ira dans les endroits branchés plus tard, je veux d’abord que tu t’immerges, sans escales, dans le pays réel. » En conclusion, on peut voir différents aspects de la ville décrite dans ce roman. D’un premier côté, la ville elle-même étant transformée par l’arrivée de la guerre. Les places publiques alors décrites comme un lieu de rassemblement avant les premières élections, lieu qui reflétait la joie des citoyens burundais face à cette présidentielle, se transforment suite à l’assassinat du président élu. Suite à cet événement, le couvre-feu étant installé, la circulation des personnes d’une commune à l’autre interdite et le regroupement de plus de trois personnes interdit, la ville et ses espaces publiques se transforment en ville-fantôme. D’un autre côté, en dépit de la guerre et de ses ravages, le regard du protagoniste sur la ville lors de son retour aussi. Ayant grandit, son regard a changé. La ville a certainement changé aussi, mais surtout l’attente qu’il avait lors de son retour. « J’ai retrouvé l’endroit mais il est vide de ceux qui le peuplaient, qui lui donnaient vie, corps et chair. Mes souvenirs se superposent inutilement à ce que j’ai devant les yeux. Je pensais être exilé de mon pays. En revenant ur les traces de mon passé, j’ai compris que je l’étais de mon enfance. »
  • @alicefakh
    7 years ago
    Alice , 16 juin 2017, Villes Africaines Lecture et analyse du livre, Petit pays, de Gaël Faye Sorti en aout 2016 le premier livre de Gaël Faye, Petit pays, traite du point de vue d’un enfant du début de la guerre civile au Burundi et du génocide des Tutsis au Rwanda. Gaël Faye né en 1982 au Burundi, est un chanteur rappeur et écrit pour son premier roman sa jeunesse au Burundi et son départ en France à cause de la guerre civile. A la suite d’un résumé du livre nous allons observer les descriptions de la ville faites pas le narrateur. Résumé du livre Ce livre raconte une partie de l’enfance de Gabriel, moitié français par son père, moitié Tutsi par sa mère et vivant au Burundi avec ses parents et sa sœur Ana. Gabriel a 10 ans, et nous décrit son enfance calme entre son quartier du Burundi, Kinanira, sa bande d’amis et la famille de sa mère Rwandaise réfugiée au Burundi. On lit des tensions dans la famille, entre ses parents, avec en plus la crainte permanente de sa mère du fait qu’ils sont Tutsi et qu’ils aient déjà fuit le pays en 1963 à cause des massacres contre les Tutsi. La famille maternelle de Gabriel veut garder son identité Rwandaise et surtout Tutsi pour se rappeler qu’ils ne sont que réfugiés dans ce pays. Gabriel se sent bien au Burundi qui l’a vu naitre et grandir et là où il y a tout ses amis. Son oncle part rejoindre les rebelles au Rwanda. Dans ses souvenirs Gabriel nous parle d’un moment très important de l’histoire du Burundi, le jour des premières élections le 1er juin 1993. Toute la ville est en joie, mais c’est aussi le début de la guerre. Le 21 octobre 1993 Gabriel nous raconte le coup d’état qui a lieu dans la capitale, les militaires ont tué le nouveau président, et il y a eu plusieurs massacres dans le centre du pays. Il commence à se poser des questions sur la politique et ce qui pousse les adultes à agir de cette façon, il ne comprend pas la rage qui s’est emparé de tous les hommes. Son quotidien commence à changer, on barricade la maison, on dort dans le couloir de peur des balles perdues, et surtout il y a les opérations villes mortes, tout le monde est consigné chez sois, s’ils désobéissent ils se font tabasser à mort. La ville qu’il nous a toujours décrit bruyante, avec sont temps de sieste à midi ne devient que silence avec ce nouveau bruit, celui des mitraillettes, en arrière fond. Ses camarades de classe qui ne se considéraient que comme des enfants commencent à faire la différence entre Hutu et Tutsi, des groupes se créent et des tensions aussi. Gabriel, sa mère et sa sœur vont au Rwanda pour le mariage de leurs oncle, là bas ils découvrent une haine intense contre les Tutsi, ils se font contrôler et malmener par des soldats Hutu, se font traiter de cafard à écraser et la rumeur de la volonté des Hutus d’éliminer les Tutsi devient de plus en plus forte. De retour à Kinani sa vie reprend un court normal rythmé par les opérations ville morte. Leur mère leurs apprend le 7 avril 1994 la mort du président du Burundi et de celui du Rwanda, les militaires Rwandais disent que ce sont les Tutsi qui on fait le coup et ordonnent de tous les massacrer. Après trois mois de liquidation systématique les rebelles arrivent à atteindre la capitale Kigali et à calmer la situation. Sa mère part à la recherche de sa famille et revient quasiment folle des horreurs qu‘elle a vue et le la disparition de sa sœur, ses neveux et de son frère. Gabriel ne reconnaît plus sa mère, son âme est morte au Rwanda mais con corps est encore là, il s’éloigne de sa bande d’amis car ils veulent créer un gang pour protéger le quartier et commencent à participer aux villes mortes. Gabriel malgré le fait qu’il soit né dans cette histoire et ces divisions ne veut pas participer à la guerre et se réfugie dans les livres. De nombreux Tutsi accusent les français d’avoir déclenché ce massacre, sa mère après avoir frappé sa fille pendant une crise de folie s’échappe de la maison, quelques jours après ils reçoivent la visite de cinq hommes armés leurs ordonnant de partir au plus vite avant qu’ils ne les tuent. Après la mort du père d’un de ses amis, Gabriel rejoint contre son gré le gang de son quartier et tue un homme. Les embuscades sont de plus en plus fréquentes même dans l’impasse de Gabriel. Leur père décide de les envoyer en France et quelques jours après leur départ il meurt dans une embuscade. Gabriel retourne 20 ans après dans son pays, redécouvre son impasse qui n’a pas tant changé que ca, et surtout retrouve sa mère, dans un cabaret, dans un état proche de l’abandon. Il décide de rester dans ce pays qui l’a fait fuir pour s’occuper d’elle. Analyse des descriptions du quartier, de la ville et de la région C’est à travers son quotidien entre ses dix et douze ans que Gabriel nous raconte les grands évènements qui ont bouleversé les deux pays. On lit aussi dans ce livre des descriptions de son quartier, de sa ville, de la douane qu’il traverse pour aller au Rwanda. C’est à ces citations que nous allons nous intéresser pour observer la ville africaine à la fin du XXème siècle. Gaël Faye écrit p.51 « Mon quartier, (…) c’est Kinanira. Ma ville c’est Bujumbura. Mon pays c’est le Burundi. » Il nous parle de là où Gabriel a passé la plus grande partie de son enfance, dans la capitale du Burundi. p.72 « l’impasse était la zone qu’on connaissait le mieux » et p.85 « L’impasse était un cul-de-sac de deux cents mètre, une piste de terre et de cailloux avec, en son centre, des avocatiers et des grevilleas qui créaient naturellement une route à deux voies. Des brèches dans les clôtures de bougainvilliers permettaient de discerner d’élégantes maisons au milieu de jardins plantés d’arbres fruitiers et de palmiers. » On a la description ici d’un ilot qui distribue les parcelles à partir d’une impasse, et il semble que c’est une impasse assez aisée à la vue des belles maisons et sachant que tous les amis de Gabriel sont comme lui des métisses français-africain. On a affaire à un quartier prospère mais on peut quand même lire que la route est en terre battue. On peut donc supposer que les routes asphaltées ne sont que pour les grandes routes à l’échelle de la ville et que dès que l’on rentre dans le quartier les routes deviennent en terre battues. Ce n’est donc pas un type de route dédié uniquement aux pauvres. p.74 « notre planque du terrain vague de l’impasse » p.73 « notre quartier général, l’épave abandonnée d’un Combi au milieu du terrain vague. » p.93 « Sur le terrain de football, à côté de la maison » On observe avec ces trois citations que l’ilot de Gabriel se trouve dans un quartier par encore entièrement construit, il est peut être en périphérie de la ville. Avec certains équipements de loisir comme le terrain de foot. Au bout de l’impasse il y a un p.86 « cabaret qui se trouvait dans un renfoncement de l’impasse », p.86 « Le cabaret était la plus grande institution du Burundi. L’agora du peuple. », p.86 « Chaque quartier, chaque rue possédait ces petites cabanes sans lumières ». L’auteur nous apprend ici l’importance de ces petites cabanes, le lieu ou chaque personne peut parler sans que personne ne le reconnaisse, le lieu où les opinions et les discussions se créent. C’est un lieu important de la vie des Burundais, d’ailleurs c’est dans ce cabaret que Gabriel, à 32 ans retrouve sa mère à la fin du récit. Il y a aussi dans ce quartier la p.126 « la rivière Muha, au fond du jardin.», p.125 « (on a) dévalé la pente qui menait à la Muha ». Dans ses différents périples à travers la capitale du Burundi, l’auteur, à travers Gabriel nous fait découvrir cette ville p.155 « je voyais Bujumbura, et la plaine immense, et les montagnes immémoriales du Zaïre de l’autre côté de la masse bleue du lac Tanganyika », on comprend ici la géographie générale de cette ville, on lit aussi la richesse de la ville à travers ces descriptions, p.112 « A Buja, il n’y avait rien, à part la vitrine dégarnie de la boutique Bata dans le centre-ville, ou les étals du marché Jabé qui proposaient quelques Reebok Pump trouées et des marques célèbres avec des fautes d’orthographe. », p.156 « Un vrai déluge s’abattait sur Bujumbura. Les caniveaux débordaient, charriant depuis le sommet de la ville jusqu’au lac une eau boueuse chargée d’ordures. » On voit dans ces extraits une ville qui n’a pas encore un commerce très installé, il y a peu de magasins mais surtout des marchés, la plupart de ses rues sont en terre battues, avec un équipement en évacuation des eaux, ce qui est déjà bien, mais pas suffisant pour les grandes pluies qui peuvent s’abattre sur cette région. On remarque aussi que l’évacuation des déchets à cette période devait être défectueuse, soit le système n’avait jamais existé, soit étant en période de guerre le réseau d‘évacuation des déchets ne fonctionnais plus. P.53 « on a croisé le premier barrage militaire à la sortie de Buja », les militaires dans cette ville sont omniprésents, les barrages sont donc des éléments à part entière de la ville, et ce pas seulement dans la capitale mais aussi à la frontière entre le Zaïre et le Burundi et à la sortie de Kigali, la capitale du Rwanda. A une époque où les conflits et les coups d‘état étaient fréquents il était normal de rencontrer de nombreux militaire, de plus la période de ce roman entre 1992 et 1994 est une période de grands conflits au Burundi ainsi qu’au Rwanda, ce qui justifie cette présence. p.152 « La ville (Bujumbura) était animée, les abords du marché bruyants, la gare routière enchevêtrée de vélos et de minibus. » Dans cette citation, l’auteur nous décrit plusieurs infrastructures le la ville, pour le commerce, le marché, et pour les liaisons avec le reste du pays et les pays avoisinants, la gare routière. Avec ses parents Gabriel se rend au Zaïre et au Rwanda, on peut avoir un aperçu de ces endroits grâce aux descriptions écrites. p.21 « Sur les routes, d’immenses cratères formés à l’endroit d’anciens nids-de-poule malmenaient les voitures. » C’est en parlant de la douane entre de Burundi et le Zaïre que l’auteur d écrit cette route, on remarque bien le manque d’entretien de cette route. Dans un autre voyage p.30 « à Resha, au bord du lac, à soixante kilomètres de Bujumbura. », p.31 « Le pont de la rivière Mugere s’était effondré à la suite de récentes crues, alors nous avons traversé la rivière dans son lit. » Ici aussi le manque d’entretient des infrastructures créent des routes très difficiles à parcourir, le fait que le pont se soit écroulé montre la fragilité des infrastructures construites et peut être aussi un manque de prévoyance vis-à-vis des crues de cette rivière. p.142 « La voiture a d’abord traversé des quartiers populaires pleins d’agitation et de klaxons, puis, après la gare routière, le paysage s’est peu à peu désencombré. La ville (Kigali) a laissé place à des marais de papyrus à perte de vue » Grace à cette description on peut se faire une idée de la structure de la ville de Kigali et de sa campagne environnante. Conclusion Dans ce livre la description fidèle des différents lieux où se trouve Gabriel nous montre un pays qui a peut être eu un jour une richesse pour construire des infrastructures mais qui n’a pas les moyens ou l’organisation pour les entretenir. On peut imaginer que la ville de Bujumbura, qui se trouve au bord d’un lac a plusieurs quartiers pauvres, ou riches, reliés avec des routes asphaltées mais que dans les quartiers et ilots les routes et trottoirs deviennent en terre battue. P.129 « les sandales qui raclent la terre battue du trottoir, le bruit des pneus des minibus sur l’asphalte chaud.» Comme dans d’autres villes d’Afrique c’est une ville qui se construit par ilot et parcelles, en s’agrandissant dans les périphéries. Plusieurs zones sont non construites, comme le long de la rivière qui peut sortir de son lit lors de crues, ou les terrains vagues pas encore attribués, ou encore le long du lac. Nous avons ici un portrait de la ville africaine qui est semblable à ceux vu en cours, on peut se demander alors quels ont été les changements entre la ville de 1993 et celle de 2017 et s’il y a eu une réelle prise en charge des problèmes d’urbanisme et d’infrastructures ?
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