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    A partir d’un terrain effectué en Normandie conjointement auprès de personnes atteintes de cancer, au sein d’un centre officiel de cancérologie et dans des milieux non conventionnels, il est ici analysé l’influence des approches non conventionnelles dans le vécu alimentaire des personnes atteintes. A la recherche de solutions dans leur gestion du cancer et pour faire face aux effets secondaires de leurs traitements, ces personnes ne trouvant pas de réponses adaptées à leur situation et à leurs demandes dans le milieu de la cancérologie, mobilisent des représentations sociales et des pratiques alimentaires dont la cohérence ne peut se comprendre qu’au travers d’une mise en perspective des approches non conventionnelles du cancer. En identifiant des « autorités » alternatives à la cancérologie officielle s’étant singularisées en France pour leur approche de l’alimentation et dont l’influence est attestée sur notre terrain, des logiques sociales sont ici analysées attestant de leur audience auprès des personnes atteintes et auprès d’un public plus large. Ces approches, inscrites dans une culture de réforme alimentaire ayant émergée avec l’industrialisation, sont en adéquation avec des mouvements sociaux actuels (défense de la liberté des soins, pensée écologique, contre-culture médicale, protestation anti-libérale, et anti-lobbies pharmaceutiques et agro-alimentaires). La marginalisation de ces « autorités » par les instances officielles de la science est contrebalancée par la reconnaissance des malades, l’adhésion d’un certain nombre de médecins, et par la convergence revendiquée de leurs approches avec les nouvelles preuves scientifiques.
    13 years ago by @cdifsinarbonne
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