Abstract
Durant la dernière décennie, plusieurs états des lieux et, en particulier,
la conférence nationale de santé de 1997 ont attiré l’attention des
pouvoirs publics sur la santé des enfants et des adolescents. Prenant
acte de cette priorité, la Caisse nationale d’assurance maladie des
professions indépendantes (Canam) a défini avec l’Inserm un programme
d’expertises collectives ciblé sur les pathologies de l’enfant qui
sont en augmentation (obésité, troubles mentaux, asthme. À l’issue
d’une analyse exhaustive des données de la littérature au niveau
international, les experts ont défini des recommandations pour améliorer
le dépistage et la prévention de ces pathologies. La Canam a également
sollicité l’Inserm pour un bilan des connaissances sur les méthodes
en matière d’éducation pour la santé utilisées auprès des jeunes
dans le contexte national et international. Tirant profit de l’ensemble
de ces travaux et de ceux menés à la demande de la Mission interministérielle
de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), de la Caisse
nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts)
et de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé
(Inpes) sur les risques liés à la consommation d’alcool chez les
jeunes, l’Inserm a récemment proposé à la Canam un approfondissement
des recommandations élaborées par les groupes d’experts concernant
la prévention de l’obésité, des troubles mentaux ainsi que du risque
alcool chez les jeunes dans le but de proposer quelques actions bien
définies de prévention et d’éducation pour la santé. Sous l’égide
de l’Inserm, un groupe de travail a été constitué, rassemblant plusieurs
scientifiques des expertises citées ainsi que des acteurs des administrations
et organismes ayant en charge l’élaboration des politiques publiques.
Les troubles pris en considération par le groupe de travail représentent
une préoccupation de santé publique en raison d’une prévalence élevée
qui tend encore à augmenter. Ainsi, une proportion non négligeable
d’enfants et d’adolescents (environ 12 % en France) souffrent de
troubles mentaux, c’està- dire de troubles qui interfèrent avec leur
développement, freinent leurs apprentissages scolaires et compromettent
leur devenir par une répercussion sur la qualité de vie au quotidien.
La prévalence de l’obésité est également de 10-12 % chez les enfants
de 5 à 12 ans.
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