Angoisse. Histoire du parcours d’une mourante (1970) est une illustration
de la grounded theory (théorie ancrée) déjà travaillée par les sociologues
Anselm Strauss et Barney Glaser dans Awareness of Dying (1965) et
Time for Dying (1968). Plus rarement citée que ces deux derniers,
Angoisse est le récit des deux derniers mois de vie de Mme Abel,
mourant d’un cancer dans un service hospitalier entre la fin de l’automne
1963 et l’hiver 1964. Nous nous intéressons particulièrement à deux
aspects de ce texte. Comme un document d’abord, qui nous offre de
précieux détails sur un moment historique caractérisé par une réflexion
nouvelle de la part de cliniciens et de chercheurs sur la manière
dont la mort arrive à l’hôpital. Nous soulignons ensuite les problèmes
méthodologiques et éthiques soulevés par le récit d’Angoisse dans
lequel Glaser et Strauss nous racontent l’histoire de Mme Abel à
partir des discussions que Strauss a eues avec les deux infirmières
chercheuses Shizuko Fagerhaugh et Shirley Teale, qui ont pris soin
de la patiente. L’écart qui existe entre, d’une part, l’expérience
effective du « cas » par les deux infirmières et, d’autre part, le
récit et l’analyse qu’en font les deux sociologues pose des questions
aux chercheurs en sciences sociales sur la manière d’aborder l’angoisse
et la mort qui arrive comme objets d’observation et de réflexion.
%0 Journal Article
%1 Stavrianakis2020
%A Stavrianakis, Anthony Tessier, Laurence
%D 2020
%J tracés
%K accompagnement angoisse douleur mourir-à-l’hôpital prendre-soin soins-infirmiers soins-palliatifs théorie-ancrée
%N 38
%P 131-138
%T Angoisse : genèse d’un récit
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de la grounded theory (théorie ancrée) déjà travaillée par les sociologues
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Time for Dying (1968). Plus rarement citée que ces deux derniers,
Angoisse est le récit des deux derniers mois de vie de Mme Abel,
mourant d’un cancer dans un service hospitalier entre la fin de l’automne
1963 et l’hiver 1964. Nous nous intéressons particulièrement à deux
aspects de ce texte. Comme un document d’abord, qui nous offre de
précieux détails sur un moment historique caractérisé par une réflexion
nouvelle de la part de cliniciens et de chercheurs sur la manière
dont la mort arrive à l’hôpital. Nous soulignons ensuite les problèmes
méthodologiques et éthiques soulevés par le récit d’Angoisse dans
lequel Glaser et Strauss nous racontent l’histoire de Mme Abel à
partir des discussions que Strauss a eues avec les deux infirmières
chercheuses Shizuko Fagerhaugh et Shirley Teale, qui ont pris soin
de la patiente. L’écart qui existe entre, d’une part, l’expérience
effective du « cas » par les deux infirmières et, d’autre part, le
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et la mort qui arrive comme objets d’observation et de réflexion.
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Angoisse est le récit des deux derniers mois de vie de Mme Abel,
mourant d’un cancer dans un service hospitalier entre la fin de l’automne
1963 et l’hiver 1964. Nous nous intéressons particulièrement à deux
aspects de ce texte. Comme un document d’abord, qui nous offre de
précieux détails sur un moment historique caractérisé par une réflexion
nouvelle de la part de cliniciens et de chercheurs sur la manière
dont la mort arrive à l’hôpital. Nous soulignons ensuite les problèmes
méthodologiques et éthiques soulevés par le récit d’Angoisse dans
lequel Glaser et Strauss nous racontent l’histoire de Mme Abel à
partir des discussions que Strauss a eues avec les deux infirmières
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de la patiente. L’écart qui existe entre, d’une part, l’expérience
effective du « cas » par les deux infirmières et, d’autre part, le
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