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L'information géographique

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(1999)

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  • @tristan11
    7 years ago (last updated 7 years ago)
    Introduction Présentation du contexte de publication de l’ouvrage La note de cours est tiré de la revue « l'information géographique » fondée par André Cholley en 1936. Cette revue apparaît pour la première fois en 1936 et aborde tous les thèmes liés à la géographie. L'une de ses originalités est de contribuer à la réflexion sur l'enseignement de la géographie en proposant des mises au point rédigées par des universitaires et des chercheurs. En l’occurrence, j'ai choisi le texte du docteur et professeur Alain Dubresson qui nous parle des grandes villes Africaines. Son analyse date un peu, car publiée en 1999, mais comme nous le verrons, ces questions restent d'actualité. Présentation de l’auteur Alain Dubresson, né en 1947, est un professeur à l'université de Paris Nanterre, directeur du Centre d'études géographiques sur l'Afrique noir (CEGAN) et de l'Ecole doctorale « études des sociétés ». Durant sa carrière, il séjourne au Sénégal, puis en Côte-d'Ivoire où il coordonne des recherches pour le ministère du Plan. Membre du Conseil scientifique de l'Orstom, il a publié de nombreux travaux sur l'Afrique de l'Ouest et dirigé la revue Politique africaine. Résumé Le futur des villes Africaines est inséparable de l'urbanisation rapide qui découle des profonds changements sociaux qui ont eu lieu à partir des années 1950. Dans son livre, l'auteur met en lumière trois questions permettant de comprendre les mutations en cours et d'appréhender le devenir urbain des villes Africaines. Premièrement, nous parlerons de l'apparition des grand villes sur le continent. Dans un deuxième temps, nous nous intéresserons à trois phénomène qui découlent directement de cette « megapolisation ». L'explosion urbaine, vers une mégapolisation. Avant tout, rappelons que depuis les années 1950, le continent africain est engagé dans un processus d'urbanisation extrêmement rapide. En effet, sa population a plus que triplé entre 1950 et 1995. De plus, le nombre de personnes vivant en zone urbaine a été multiplié par 11, passant de 22 à 249 millions. Ce spectaculaire essor du nombre de citadins a été accompagné par une multiplication du nombre de villes. Comme vue pendant le cours, sans atteindre la taille des mégapoles asiatiques, les grandes villes africaines progressent au sein de la hiérarchie internationale. En 1960, seule Le Caire et Johannesburg dépassaient le million d'habitants. En 1999, elles sont 25, en 2009 57. Les 5 villes les plus peuplées sont Lagos (21 millions), le Caire (12 millions), Kinshasa (10 millions), Luanda (5 millions), Abidjan (4.7 millions). Ajoutons que les échanges avec l'extérieur (conséquences des colonisations) ont clairement favorisé l'essor des principales villes portuaires. En effet, sur 33 villes africaines de plus d'1 million d'habitants, 18 sont des ports maritimes (Lagos est l'un des plus grand port du continent). Nous allons nous concentrer sur quelques messages important transmis par l'auteur. Premièrement le principe « d'archipelisation » de la ville. Deuxièmement l'étalement horizontale et ses conséquences pour terminer par l'importance de l'informel. Phénomène « d'archipelisation de la ville » Les restes de la structure coloniale et de son urbanisme « raciste » sont encore visible dans certaines villes aujourd’hui. Somme-nous encore en présence d'une ségrégation spatiale opposant centre et périphérie ou encore quartiers riches et quartiers pauvres? Dans certaines villes d'Afrique subsaharienne, le peuplement des quartiers est d'abord à base ethnique, dans d'autres il n'y a pas de concentration culturelle. La répartition des « catégories sociales » dans la ville est donc complexe. Par exemple, au Caire, les riches sont dispersés entre centre et périphéries, celle-ci sont peuplées par des couches moyennes et la plupart ont un contenu social très diversifié. On se retrouve, à l'échelle du quartier, avec des poches de pauvreté bordant des îlots fortunés. La création de nouvelles collectivités territoriales et la multiplication des projets de quartier associant des collectifs de résidants, des ONG et des bailleurs de fonds ont eu des effets positifs. Mais les diverses formes de participation dite «populaire» ne peuvent constituer à elles seules une solution alternative, car l'investissement privé des citadins ne peut compenser les déficiences et le recul des investissements publics. Ajoutons aussi que les inégalités entre quartiers et îlots ne sont pas régulées et qu'elles renforcent le processus de fragmentation, que certains auteurs qualifient «d'archipellisation » de la ville. Une solution alternative serait la décentralisation, la participation populaire ainsi que des projets privilégiant l'échelle du quartier et la vie associative, voire l'îlot et le voisinage. Un modèle de ville équitable pour tous. Étalement horizontale accrues par l'illégalité L'extension des tissus urbains, le plus souvent à l'horizontal, a été souvent spectaculaire. Prenons comme exemple Le Caire qui s'est étirée sur 46 km du nord au sud et 35 km d'ouest en est ces dernières années. Pour satisfaire la demande croissante de logements, de nombreux acteurs privés mais aussi publiques ont contourné les lois foncières et immobilières. En effet, À Abidjan ou à Kinshasa, des chefs coutumiers vendent des terrains nus, de gré à gré, à des acquéreurs individuels ou jouent les lotisseurs intermédiaires renforçant un marché foncier parallèle dans lequel des fonctionnaires sont impliqués. Effectivement, des terres désertiques appartenant à l'État ont été envahies, comme les cimetières de la ville et les toits d'immeubles. Le problème qui découle de ces ventes de terrains en masse sont les logements illégaux bâtis de façon anarchique et souvent précaires. Nous assistons donc à la naissance de «bidonvilles» qui, coincé dans un cercle vicieux, progressent avec la montée de la pauvreté et l'accroissement de la demande. Autre problème, ces populations n'ont pas les moyens financiers et techniques d'investir dans les infrastructures primaire tel que le réseau d'eau. Les logements sont donc clairement sous-équipé. Pour maîtriser ces extensions périphériques consécutives, les pouvoirs publics ont multiplié les initiatives comme la création de villes nouvelles satellites. Certaines infrastructures ont aussi été améliorées, citons les autoroutes intra-urbaines d'Abidjan, les viaducs, les ponts et le Ring Road du Caire, où la première ligne de métro draine 10 millions de passagers/an ce qui facilite la circulation. Ajoutons tout de même, comme vue pendant le cours, que les investissements dans les réseaux vitaux (assainissement) demeurent insuffisants et ne font pas parties des priorités comme les réseaux routiers. L'importance de l'informel Au sein de ce gigantesque tissu urbain, de petites activités marchandes dites «informelles», c'est-à-dire non enregistrées et peu contrôlées par l'administration, apparaissent. Ce commerce informel, présent dans la plupart des grandes villes subsahariennes, procurent désormais 2 emplois sur 3, et leur importance ne cesse de progresser, surtout en Afrique du nord. L'informel est visuellement présent en villes et provoque peu à peu ce qu'on pourrait qualifier « d'urbanisme informel ». Ces petites activités ne sont plus aujourd'hui considérées comme parasitaires, marginales ou résiduelles et sont complètement liées à l'urbanisation rapide présente au sein des villes Africaines. Pour les petits entrepreneurs, les revenus monétaires dégagés sont parfois comparables, sinon supérieurs, au salaire minimum officiel, voire au revenu salarial moyen, ce qui augmente la propagation de ce phénomène. Finalement, cette petite production marchande est donc nécessaire aux citadins, leur fournissant des biens et des services à des prix accessibles ; elle l'est aussi pour les exclus de tous types du marché officiel de l'emploi, en particulier les illettrés, les jeunes déscolarisés et les citadins dépourvus de savoir technique, qui trouvent ainsi des opportunités de travail, parfois de formation. Conclusion On remarque qu'avec cette grande augmentation des populations urbaines certains phénomènes d'évolution de la ville Africaines apparaissent. Comme on l'a expliqué, la décentralisation et la participation populaire produisant un modèle de ville équitable pour tous serait une solution au phénomène de l'archipelisation de la ville. Un plus grand contrôle et la participation des politiques pourrait être un remède à cette expansion horizontale et anarchique de la ville. De plus, les deux phénomènes qui produisent une informalité de la ville est plutôt, comme nous l'avons vue, positive. En conclusion, laisser les populations être acteurs de l'urbanisation des villes africaines tout en réduisant la corruption et en augmentant la participation des politiques dans les décisions est ce à quoi, ces nouvelles mégapoles devraient tendre.
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