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URBANISATION ET ESPACES PÉRIURBAINSEN FRIQUE SUBSAHARIENNE : Pratiques à l'Ouest-Cameroun

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(2013)

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  • @junie
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  • @junie
    10 years ago
    Titre du livre : Urbanisation et espace périurbains en Afrique subsaharienne : Pratiques à l’Ouest-Cameroun. Edition Harmattan, 2013. 5-7, rue de l’école polytechnique, 75005 paris. ISBN : 978-2-336-009325-4. 264 p Auteur : Aristide Yemmafouo, enseignant chercheur à l’Université de Dschang au Cameroun, travaille sur les nouvelles formes d’urbanisation contemporaine qui bouleversent la conception classique de la ville. Entre ville étalée et ville diluée, il cherche à comprendre les processus et les formes existant, ainsi que les enjeux qui les accompagnent. « L’urbanisation des villes de l’Ouest-Cameroun » Résumé Les villes d’Afrique subsaharienne sont en cours d’urbanisation. C’est le passage de la ville compacte à la ville étalée. Le périurbain est un tiers espace entre le rural et l’urbain. Il représente un tournant important dans l’urbanisation du XXIe siècle. L’auteur, Aristide Yemmafouo ouvre le débat sur les espaces périurbains en Afrique subsaharienne partant du cas des villes de l’Ouest du Cameroun. Il veut démontrer que les dynamiques urbaines et périurbaines de celles-ci témoignent de leurs capacités à produire des villes locales. C’est ce qu’il appelle « urbanisation par le bas ». En effet, les dynamiques périurbaines sont de nouvelles réalités ancrées dans les perceptions africaines. Bien qu’elles ne soient pas planifiées, elles sont souvent encouragées de manière inconsciente par les pouvoirs publics souvent amenés à les restructurer. Il serait donc opportun de réfléchir sur l’encadrement non répressif de ces dynamiques si l’on veut s’inscrire dans une prospective urbaine. Introduction Aujourd’hui, les citadins du monde déconstruisent le modèle de ville connu de l’époque gréco-romaine à la colonisation de l’Afrique subsaharienne. Ils créent ainsi un espace que personne n’avait prévu entre la ville et la campagne, entre le rural et l’urbain. C’est le périurbain. Les processus du périurbain camerounais plus particulièrement ceux de la région Ouest sont rythmés par le foncier. Ces réalités péri foncières sont aussi poignantes à l’Ouest que dans les villes de Douala ou Yaoundé. La périurbanisation des villes de l’Ouest du Cameroun que l’auteur appelle « urbanisation par le bas » est spontanée et ou anarchique. Pour comprendre ces dynamiques, nous allons nous intéresser dans un premier temps aux processus qui bouleversent la conception classique de la ville en Afrique subsaharienne. Puis nous aborderons les caractéristiques des formes d’urbanisation à l’Ouest du Cameroun. L’histoire du processus d’urbanisation en Afrique subsaharienne Au cours de l'histoire, la croissance urbaine dans les pays en développement fut accompagnée d'une augmentation de la production marchande per capita, mais sans véritable développement de l'industrialisation et de la productivité (Raoul Pajoni, 2006). L'urbanisation dans les pays en développement se caractérise alors par une prolifération des zones d'habitat précaire - les bidonvilles pour simplifier. Le taux de croissance urbaine annuel des pays en développement reste autour de 2,5 et 4,1%, pour des conditions de vies toujours médiocres. C’est ainsi que les villes africaines ont été longtemps stigmatisées parce qu’elles ne dérivaient pas d’un processus de développement comme dans les pays du Nord. Cette vision aurait contribué à les enfoncer à travers les politiques de gestion de l’urgence, notamment les plans d’ajustement structurels et les pressions politiques. L’auteur veux déconstruire la vision colonialiste de la ville africaine en dépit de ses tares, il appelle alors à reconsidérer la situation des villes des pays en développement. Une nouvelle vision de l’urbanisation en Afrique Selon l’ONU, en Afrique centrale, on est passé de d’un taux d’urbanisation de 14% en 1950 à plus de 40% en 2014. D’après les projections, le taux d’urbanisation de ces villes continuera de progresser. Poutier (2001) parle de « révolution urbaine » même si la croissance économique de cette région du monde ne suit pas la même progression. L’urbanisation des pays en développement est une forme extrêmement rapide, anarchique et socialement fracturée. Toutefois, la poursuite de l’urbanisation, dans les pays en développement, ne se traduira cependant pas par l’explosion du nombre de « méga-cités » (Julien Damon, 2011). Il est aussi de constater que dans les villes du tiers monde, souvent plus de la moitié de la population urbaine vit dans des espaces non planifiés. Ces paysages sont construits par les acteurs urbains de base qui font la ville en marge de l’action des pouvoirs publics, mais toujours suivant une logique. Cette urbanisation que l’auteur appelle « urbanisation par le bas » est en pleine émergence dans les petites et moyennes villes (population inférieure à 500 000hab). Celles-ci contrôlent plus de 56% de l’urbanisation au Cameroun. En effet, le nombre de villes de plus de 5000hab est passé de 8 en 1950 à 165 en 2010 soit une moyenne de plus de 2 villes chaque année. Leur taux de croissance et l’influence qu’elles ont sur le paysage général du milieu justifient l’intérêt qu’on leur porte. La périurbanisation des villes de l’Ouest-Cameroun Les villes de l’Ouest du Cameroun évoluent au rythme de l’histoire politique et socio économique du pays. Ce sont les villes les plus densément peuplées du Cameroun (2 353 000 habitants sur 13 892km soit 169,38 hab/km2 en 2008, contre 96,44hab/km2 en 1987). Les disparités sont fortes, plus de 860hab/km2 dans certaines zones, voire des pointes rurales de plus de 1200hab/km2. La périurbanisation ici se développe à partir d’un point central appelé « point de départ de l’offre foncière ». Elle renvoie à la notion de tache urbaine. Une fois matures, ces taches urbaines occasionnent la formation de nouvelles taches et en priorité derrière les axes routiers. La périurbanisation ici est fonction des besoins en terre des populations et de la pression citadine sur le foncier. Jean-Luc Piermay rejoint cette idée, et affirme que l’espace est le champ majeur de l’invention de la ville africaine. De fait, l’étalement urbain ou la périurbanisation symbolise alors un double desserrement des fonctions urbaines : Premièrement, les ménages les moins aisés sont obligés de quitter la ville pour s’installer dans la périphérie. En raison du besoin de vivre chez soit et du coût abordable du foncier, le centre étant la chasse gardée des bourgeois. Ces déplacements s’accompagnent de la modernisation de l’habitat et des infrastructures au premier rang desquels l’électricité. Deuxièmement, les activités économiques nécessitant assez d’espace s’y déploient avec leurs employés imposant a leur tour un appel aux infrastructures que les pouvoirs publics se hâtent de résoudre au gré des pressions électorales, car la masse de périurbains constituée devient une pression politique qui risque de devenir dangereuse pour le pourvoir central (Bussi et al., 2005). La périurbanisation des villes de l’ouest obéit ainsi à deux logiques spatiales : une formelle et l’autre informelle. L’organisation de l’espace est structurée d’abord par la topographie et la rue principale. Le passage de la route principale transforme les terrains alentours en terrains commerciaux. L’occupation anarchique est ici une stratégie palliative au déficit de l’action d’urbaniste. C’est une logique qui échappe à un ordre rationnel. Toutefois, cette occupation anarchique ne doit être confondue à l’occupation à risque dans les villes du tiers monde qui se traduit par des logements inacceptables, voire inhumains selon Mike Davis (2006). Par ailleurs, certains des quartiers anarchiquement occupés après les indépendances, sont aujourd’hui restructurés. Ce que l’auteur appelle l’urbanisme de rattrapage. L’occupation anarchique de ces villes n’a pas atteint le seuil irréversible comme dans les grandes villes. Pas de maison détruite, mais des lots et de nouvelles servitudes sont créés. Le périurbain est un espace auquel on doit s’habituer et lui réserver les mêmes soins que ceux dont le couple ville-campagne avait bénéficié de son temps. Conclusion Finalement les paysages périurbains des villes de l’Ouest du Cameroun évoluent en cercles concentriques autours des centres villes. D’une part, la densification du logement à marche forcée tend à augmenter le coût unitaire de chaque mètre carré livré, et donc augmente aussi le coût des politiques curatives mises en place par l’État contre le mal-logement. Bien entendu, des coûts fonciers élevés pénalisent aussi les entreprises et par voie de conséquence l’emploi. D’autre part, ce sont des centres capables d’organiser et de structurer leur développement. L’occupation spontanée et anarchique de l’espace n’y a pas encore atteint le seuil irréversible. Ce sont donc des modèles de ville diluée, contrôlée par les acteurs de base, dans lesquels le rôle de l’Etat reste à redéfinir. La périurbanisation dans ces villes peut donc être maitrisée. Il faudrait l’accepter et l’accompagner. Toutefois il y a lieu de s’interroger sur l’échelle à laquelle et la manière avec laquelle cette maitrise serait effective. Comment légaliser l’illégalité? Références bibliographiques Aristide Yemmafouo. 2013. Urbanisation et espace périurbains en Afrique subsaharienne : Pratiques à l’Ouest-Cameroun. Edition Harmattan, 2013. 5-7, rue de l’école polytechnique, 75005 paris. ISBN : 978-2-336-009325-4. 270p. Bussi M. 2005. Le vote comme expression des inégalités et des nouvelles frontières rurales-urbaines en France, in S.Arlaud et al. (sou dir.), Rural-urbain, nouveaux liens, nouvelles frontières, pp.395-413. Jean-Luc Piermay. L'invention de la ville en Afrique sub-saharienne. Historiens et Géographes. N 369. P 59-65. Julien Damon. 2013. L’urbanisation mondiale en perspective positive. Études – 14, rue d’Assas- 75006 Paris – Juin 2011 – n° 4146. Mike Davis. 2006. Planet of slums, Verso Book, 228p. ONU-Habitat. 2014. L’état des villes africaines 2014. Réinventer La Transition Urbaine Raoul Pajoni. 2006. La question urbaine. (GRET). http://www.globenet.org/archives/web/2006 Poutier R. 2001. Les Afriques noires, paris, Hachette, 256p. Vincent Benard. 2014. Faut-il vraiment lutter contre l’étalement urbain ? http://www.contrepoints.org
  • @mezianelami14
    10 years ago
    Aristide Yemmafouo géographe, enseignant-chercheur à l'université de Dschang où il officie actuellement comme chargé de cours et titulaire d'un doctorat. Ce livre conclut plus d'une dizaine d'années de recherches qu'il mené sur les rapports entre le foncier et la périurbanisation dans les villes de l'Ouest-Cameroun. Il cherche aussi à comprendre les processus d’urbanisation et les formes existant» ainsi que les enjeux qui les accompagnent. Les villes d'Afrique subsaharienne, grandes ou petites, sont concernées par les processus d'urbanisation en cours : le passage de la ville compacte à la ville étalée. Les hautes terres de l’ouest de Cameroun ont été de tout temps l’objet de grands enjeux. Mais surtout la compagne qui se trouvait au-devant de la scène. La périphérie des villes est devenue la zone de convergence de tous les maux dont souffraient les hautes terres et auxquels il faut ajouter ceux spécifiques à une zone d’interface. Le champ d’investigation est le périurbain : domaine resté peu exploré, du moins dans le contexte camerounais. L’auteur fait œuvre de pionnier. Il est convaincu que nous ne devons plus concevoir les villes sans prendre en compte le fait périurbain. Aujourd’hui, il est évident que le périurbain est un tiers espace que personnes n’avait prévu entre la ville et la campagne, le rural et l’urbain. Où se trouve l’Afrique subsaharienne dans cette dynamique ? Le mérite de l’auteur est d’avoir mis en relief ce qui fait la spécificité de notre périurbain, c’est-à-dire le foncier. La terre, plus que le développement des transports ou l’accessibilité, rythme les processus périurbains. Accéder à la terre pour se construire un logement fait partie de la socialisation, du niveau de réussite du Bamiléké d’abord, de l’acte d’intégration à la ville ensuite. Cet ouvrage est interroger sur la manière dont l’urbanisation se déroule et s’étudie en Afrique. Les clichés colonialistes ou le rêve de «la ville des autres », par exemple celles des Occidentaux, obnubilent décideurs et chercheurs. A-t-on vraiment le choix de ne pas regardes autrement les processus d’urbanisation par le bas- non pas pour les justifier- quand on sait que les pouvoirs publics n’offrent que 20 - 30% de solutions de logements aux citadins ? Comment l’Afrique subsaharienne des grandes ou des petites villes vit-elle les processus d’urbanisation actuelles ? On y dispose des connaissances éparses sur les processus de périurbanisation et d’étalement urbain. En Afrique centrale les études de Piermay (1993, 1997,2002, 2003) sont révélatrices de dynamiques positives dans le processus d’urbanisation aux marges des « villes légiférées ». Pourtier (2001), Dubresson et Bertrand (1993, 1997, 2002), Giraut (1993, 1994, 1997) soulignent tous la nécessité d’un regard moins alarmiste de l’urbanisation en Afrique subsaharienne. Selon des indicateurs de l’ONU (2008), cette Afrique est encore majoritairement rurale. L’Afrique de l’Est n’a que 23% de citadins, mais un taux de croissance urbaine annuel de 3,9. L’Afrique centrale, avec 42% de citadins, a la plus forte croissance annuelle 4,3 tandis que l’Afrique de l’Ouest, avec 43%, maintient son taux à 3,8. Entre les pays, les plus écarts sont particulièrement élevés. Le Cameroun à 57% de citadins alors que le Burundi n’a que 10% mais avec un taux annuel de 6,8. La même source estime à 72% la proportion des citadins mal logés sur cette partie d’Afrique, soit environ 166 millions de citadins mal logés sur un effectif total de 231 millions. Ces mal-logés se relogent à la périphérie des villes « officielles », selon des processus complexes qui relèvent des spécificités du périurbain et de l’urbanisation africaine. Même les moins pauvres s’inscrivent dans cette dynamique. L’exemple des villes de l’Ouest-Cameroun en est une illustration. Quels sont les processus de périurbanisation et les paysages qui en découlent ? Il paraît bien clair, comme partout ailleurs, que le foncier est cœur de ces mouvements vers la périphérie. Cette région de montagnes polarisée par la métropole littorale (Douala) est connue pour être l’une des plus urbanisées, mais aussi l’une des plus densément peuplées du Cameroun. Certes, il ne s’agit pas de grandes métropoles comme dans les représentations populaires, mais des villes modestes par leur taille autour de 100 000 hab. Un autre point est celui des pratiques de « bas », particulièrement les pratiques foncières qui sont à la base de la périurbanisation et des paysages. Il est nécessaire de pouvoir en dégager au préalable les responsabilités urbaines de chaque acteur avant de s’y prononcer. Dans tous les cas, on observe qu’un modèle de périurbanisation et de paysage se dessine dans le respect des réalités socioculturelles locales et sans se soustraire aux constances de la modernité. La place de l’Afrique subsaharienne : les liaisons au centre-ville sont soutenues par de puissants et rapides réseaux de communication, à travers la concentration des fonctions de commandements politiques, financiers, commerciaux, industriels, culturels, qu’elles redistribuent dans leurs territoires d’influence par le biais de ces réseaux. Depuis 2008, plus de la moitié de la population mondiale vit dans les villes, ce qui signifie évidement que les grands défis mondiaux sont désormais plus tournés vers les villes que des compagnes. L’UNFPA, dans son rapport de 2007, souligne avec force que la majorité de cette croissance se déroulera dans les pays en développement, et plus particulièrement dans ceux d’Afrique et d’Asie. Le même rapport défend, en outre, que de la manière dont le monde prendra en compte la résolution des problèmes de cette croissance dépendront « les perspectives mondiales de la croissance économique, de l’atténuation de la pauvreté, de la stabilisation démographique, de la durabilité de l’environnement et, en dernière analyse, de l’exercice des droits de l’homme ». On comprend donc que quoi qu’il en soit, l’avenir du développement du monde se trouve dans la maîtrise de l’urbanisation dans les villes du Sud et demande que l’on change radicalement d’approche. C’est ce que semble avoir compris la Banque Mondiale. Le processus d'urbanisation en Afrique subsaharienne, selon l'ONU, le monde vit une deuxième phase de transitions démographique, économique et urbaine, d'une ampleur et d’une rapidité considérablement supérieures à celles de la première qui a débuté, en Europe et en Amérique du Nord, il y a deux siècles (1750-1950). « La population urbaine étant passée entre ces deux dates de 15 à 423 millions d'habitants, soit de 10 % à 52 % de la population totale. Lors de la seconde vague, dans les pays en développement, le nombre de citadins passera de 309 millions d'habitants en 1950 à près de 3,9 milliards en 2030. Au cours de ces 80 ans, le pourcentage de la population urbaine de ces pays passera de 18 % à environ 56 % ».Cela confirme davantage le rôle ou mieux l'attention qui devra être portée sur les pays en développement et notamment ceux d'Afrique subsaharienne dont l'urbanisation est plus souvent source d'inquiétudes parce qu'elle mobilise très peu le développement. L'Asie et l'Afrique sont certes à la traîne de l'urbanisation du monde (41% de citadins), mais cette dernière a le taux de croissance le plus rapide, 4,3% par an (Véron, 2006). En Afrique, les taux d'urbanisation ont presque doublé entre 1970 et 2010, excepté l'Afrique australe qui avait déjà un taux très élevé. Cette région a d'ailleurs actuellement des taux annuels de croissance urbaine décroissant. Après le boom urbain des indépendances, ces taux se stabilisent aujourd'hui autour de 3% dans toute l'Afrique subsaharienne. Les villes de moins d'un million d'habitants concentrent plus de 237 millions de citadins africains, soit 57.4% de toute la population urbaine. L’urbanisation et la périurbanisation à l’Ouest- Cameroun : les villes de l’Ouest- Cameroun, tout comme la plupart des villes d’Afrique, sont filles de la colonisation. Sur la base du fait qu’elles n’étaient pas un produit du développement comme au Nord. Certes, il ne s’agit pas totalement de faux clichés, mais d’une stigmatisation qui finalement a nui à leur développement sur la base de modèles fondés sur les réalités socioculturelles locales. Le Cameroun présente tous les traits de l’urbanisation en Afrique tropicale. Les travaux du Centre de Géographie Tropicale de l’Université de Bordeaux 3et de l’ancien ORSTOM en démontrent une urbanisation héritée de la colonisation. Elle se lit suivant le modèle ville coloniale/ville spontanée et anarchique ou pour les situations les plus élaborée, le modèle ville coloniale/ville nouvelles/ville spontanée et anarchique. L’urbanisation est essentiellement le résultat d’un exode rural au lendemain des indépendances (Vennetier 1989, 1991, Mainet 1985, etc.). Cette urbanisation à deux vitesses est la figure des villes du tiers-monde qui avait tôt retenu l’attention de Milton Santos (1971). Cependant quelles sont les évolutions après un demi-siècle d’indépendance ? Il y a eu des évolutions globalement positives. Mais pour l’instant, aucune synthèse n’est disponible. Depuis 2002, plus de 51,8% de Camerounais vivent en ville, soient 8 384 400 de citadins sur 16 163 600 de Camerounais (INS 2008). En 1976, soit juste un quart de siècle, le pays était encore à 71,5% rural. La rapidité avec laquelle le phénomène urbain s’est installé justifie l’ampleur des problèmes à résoudre tant que l’État ne dispose pas de moyens adéquats pour accueillir l’afflux de ruraux et l’accroissement naturel des citadins. L’armature urbaine du Cameroun montre un système de villes bipolaires plutôt rare en Afrique subsaharienne Les facteurs de l’urbanisation à l’Ouest- Cameroun : on trouve :  Un territoire compartimenté et densément peuplé : c’est des régions les plus densément du Cameroun, elle est divisée en deux pays ; le pays bamiléké et le pays bamoun, regroupe ensemble 2 353 000 habts, concentrés sur une superficie de 13 892 km2, soient 169, 38hbts/ km2 en 2008 (INS 2008).  Un processus déclenché par la colonisation : le phénomène urbain en Afrique noire reste un produit de la colonisation et le même cas pour le Cameroun vers 1884.  Le rush urbain des troubles de l’indépendance : à travers les flux migratoires qui sont orientés vers les plantations coloniales et les centres de scolarisation. Quelques solutions qui sont proposées à cette problématique on trouve parmi eux :  L’esprit de l’immatriculation obligatoire et l’accès aux terres immatriculées.  La création et l’accès aux lotissements privés.  Gestion des conflits d’après la loi foncière. S’ajoute à cela d’autres aspects comme :  Réalisations des plans de planification et de gestion urbaine.  Application des collectivités locales aux lois pour que les gens les respectent.  Avoir des collaborations intercommunales et agglomération.  Développer les systèmes de transports.  Un autre développement de la ville à travers : qualité de vie en ville, une ville plus dense et poly-centrée, des stratégies de rénovations urbaines ……etc.
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