Article,

L'ETAT DES VILLES AFRICAINES 2014. RÉINVENTER LA TRANSITION URBAINE.

.
(2014)

Meta data

Tags

Users

  • @amadou
  • @sccosta
  • @thiothiod

Comments and Reviewsshow / hide

  • @cherifseydi
    @cherifseydi 11 years ago
    NOTE DE LECTURE Première Partie : Présentation du contexte de publication de l’ouvrage, L’ouvrage de Onu-Habitat intitulé : L’état des villes Africaines 2014: Réinventer la transition urbaine fait suite à deux ouvrages de Onu-Habitat sur les villes africaines, Le premier (2008) qui a porté sur : Un cadre pour aborder les défis de l'urbanisation » traitant sur un aperçu général des conditions de logement et de gestion dans les villes africain, le second, (2010), « Gouvernance, inégalités et marchés fonciers urbains », qui analyse les modalités de la gouvernance urbaine à la lumière des nouvelles configurations spatiales urbaines. Le troisième ouvrage qui fait l’objet de notre note de lecture a été réalisé en collaboration avec Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU-A) et ICLEI –avec des apports du Sustainability Institute (Mark Swilling et Blake Robinson), de l’African Centre for Cities de l’Université du Cap (Ntombini Marrengane), de l’Université de Kwazulu Natal (Catherine Sutherland), et avec MLA-Sustainability Matters (Marlene Laros). Il porte sur la nécessité pour les pays africains de réussir leur transition urbaine à travers des dynamiques nouvelles autocentrées tout en misant sur la durabilité à travers une gestion optimale des ressources naturelles en vue de créer la résilience pour que l’Afrique serve des modèles de villes à dupliquer. Nous aborderons dans la suite, la présentation de quelques thèmes développés par les auteurs, Deuxième partie : Quelques thèmes abordés L’ouvrage est structuré autour des grands ensembles régionaux, selon les propos des auteurs, il s’agit d’appréhender les villes africaines au sein de leur sphère immédiate d’influence. Ils abordent plusieurs thématiques dont les principales sont la nécessité pour les pays africains d’opérer des ruptures fondamentales dans la planification et la gestion urbaine étant entendue que de nouveaux paradigmes s’imposent devant le constat d’échec des anciennes politiques. Les phénomènes urbains ont été appréhendés sous le prisme de l’Occident alors que les trajectoires ne sont pas les mêmes. On a vu des villes coloniales émerger en épousant les préoccupations des décideurs de l’époque (la ville ségrégationniste). Prenant la suite des colons, les nouvelles autorités n’ont pas opérés de rupture significative, les villes ont continué à être calquées sur le citadin moyen excluant ainsi de la sphère urbaine la grande majorité des acteurs. Nous l’avons vu dans le cours ce citadin moyen n’existe en réalité que dans l’imagination des planificateurs. Le thème des changements climatiques, qui ont une incidence certaine les choix de développement urbain est aussi abordé par les auteurs. Cet aspect revêt une importance considérable à leurs yeux du fait que l’environnement aujourd’hui participe pour beaucoup dans les choix des schémas urbains. De nombreuses villes africaines rencontres des problèmes liées au changement climatiques ; inondations récurrentes, sécheresse, érosion côtière entre autre avec comme conséquence, l’insécurité alimentaire, énergétique et les difficultés d’approvisionnement en eau. Les auteurs préconisent aux villes africaines de mettre en place des formules de développement plus « vertes » et plus « durables ». Reste à savoir si à l’Afrique qui aspire au développement industriel à l’instar des grands pays du monde, trouvera-t-elle les moyens techniques et financiers pour mettre en place ce types de développement. Cela ne va surement engendrer des surcoûts qui rendront une fois encore les produits manufacturés locaux moins compétitifs que ceux venus du continent asiatique. Autre thème important, l’emploi des jeunes qui constituent la frange la plus importante de la population. Les jeunes sont confrontés à un manque de formation tout court pour les pays d’Afrique sub-sahariennes ou une inadéquation de la formation pour l’Afrique du Nord. Dans tous les cas, aujourd’hui cette thématique apparait comme un des grands enjeux de la gouvernance urbaine, un défi pour toutes les villes africaines qui se doivent pour un développement harmonieux et durable, de favoriser l’insertion des jeunes qui ont démontrés leur capacité de nuisance durant le printemps arabe. Les conflits armés ont baissé d’intensité, mais l’insécurité peut être le fait des jeunes touché par un chômage endémique. Dans un monde de concurrence féroce, la stabilité politique est un atout non négligeable pour capter les financements extérieurs dont les pays africains ont grandement besoin pour relancer leurs économies. Dernier thème à nos yeux important, la pauvreté généralisée et la prolifération des taudis et bidonvilles, si caractéristiques des grandes villes d’Afrique. Le risque est grand de voir cette situation perdurer si rien n’est fait pour inverser la tendance. La vulnérabilité qui est le corollaire écarte un nombre impressionnant de citadins de bénéficier des avantages de la ville. Les populations pauvres urbaines ont d’autant plus soufferts que les partenaires techniques et financiers ont toujours pensé que pour lutter contre la précarité en ville, il suffit juste d’assister les populations rurales pour endiguer l’exode rural qui vient grossir le nombre de pauvres en ville. Au Sénégal, la Banque Mondiale est intervenue pour la première fois en zone urbaine avec le projet des Parcelles Assainies pour permettre l’accès à la propriété foncière des populations urbaines les plus démunies. Aujourd’hui encore le règne de l’informel a amené l’Etat du Sénégal à envisager des programmes d’envergure pour lutter contre les inondations qui frappent de nombreux quartier de Dakar, fruit d’une urbanisation anarchique qui est le fait des plus pauvres. Les problèmes de ces populations trouveraient plus d’écho auprès des autorités locales si elles étaient mieux outillées dans leur prise en charge. Force est de reconnaitre que l’initiative locale reste encore très peu valorisée par les gouvernements centraux. L’espoir est permis aujourd’hui avec l’affirmation d’un leadership local à travers la démocratie participative. Bien que mal vu par les tenants de la démocratie représentative, elle est valorisée par les partenaires techniques et financiers. Troisième partie : Conclusion En conclusion, Il faut d’emblée signaler le caractère assez diffus des orientations proposées par les auteurs qui ont choisi de traiter les problèmes à travers de grands ensembles régionaux. Le même schéma d’analyse est reconduit à l’identique pour toutes les régions identifiées. Il est vrai que les problèmes urbains sont quasi identiques en Afrique dans leur forme, mais cela suffit-il à les présenter à travers les mêmes canevas. Les auteurs malgré le fait qu’ils reconnaissent que la gestion des problèmes urbains pour être efficace doit avoir des réponses locales, n’ont pas échappé aux pièges de l’uniformisation. Nous avons appris dans le cours qu’il y’a pas une ville africaine, mais des villes africaines, ce qui implique que les réponses à apporter seront spécifique à chaque ville. L’ouvrage reste quand même un document de base qui peut sert des pistes de recherche à approfondir. 2.5 Concluez votre note de lecture en deux temps : tout d’abord résumez votre discussion de l’ouvrage, et à partir de là proposez quelques pistes critiques de celui-ci (positives ou négatives). N’hésitez-pas à proposer des références qui pourraient enrichir les thèmes et les thèses développez par l’auteur et qui seront très utiles pour les lecteurs de votre note de lecture.
  • @thiothiod
    11 years ago
    L’Etat des Villes Africaines 2014 : REinventer la transition urbaine L’ouvrage : Etat des villes africaines 2014 réinventer la transition urbaine est une présentation générale de l’état des villes de toute l’Afrique, du Nord eu sud d’est en Ouest en passant par le centre. Ce rapport de l’ONU-HABITAT analyse les nouveaux défis et les risques auxquels l’Afrique rurale et urbaine est exposée. Ce rapport entend donc susciter le débat, à l’échelon le plus élevé possible, sur la meilleure manière de réorienter comme il le faudrait la transition urbaine en cours en Afrique. Cependant il ne présente pas de solutions toutes faites encore moins personnalisées pour chaque ville ici étudiée. Notre présentation portera sur la région ouest africaine spécifiquement pour cause elle est la deuxième région la plus urbanisée en Afrique après l’Afrique de l’est. Tendance démographique Deuxième continent le plus peuplé du monde, Les tendances de la croissance démographique en Afrique prédisent qu’elle fera face à d’énormes surcroits de population ce qui par conséquent augmentera le besoin en foncier. La question décisive est celle de savoir si ces densités accrues vont concentrer davantage la population dans les zones urbaines déjà plus ou moins vastes, ou si le surcroît va se répartir en un grand nombre de peuplements viables mais géographiquement dispersés. L’urbanisation en Afrique de l’Ouest a pour caractéristique majeure, depuis les années 1990, le taux d’expansion rapide des villes de la ceinture côtière. La répartition de l’espace reste biaisée dans les villes d’Afrique de l’Ouest, dont la population, majoritairement pauvre, reste mal lotie. Pauvreté, informalité et inégalité sont plus intenses dans ces villes, qui par conséquent abritent des taudis et bidonvilles fortement peuplés, il faut donc prêter une attention toute particulière aux plans d’aménagement urbain et à leur exécution afin de redresser ces déséquilibres. Menace de l’environnement L’urbanisation rapide des populations rend les villes d’Afrique de l’Ouest plus vulnérables aux transformations de l’environnement, surtout que la plus part de ses grandes villes se trouvent sur une ceinture côtière menacée par la montée du niveau de la mer. Le caractère « durable » des villes ouest-africaines dépend en partie de l’entretien et de la préservation des services rendus par les écosystèmes comme le littoral, les cours d’eau, les zones humides, les forêts de palétuviers et les récifs coralliens. La dégradation de ces écosystèmes fait perdre le bénéfice de fonctions et de services qui sont essentiels pour la sécurité alimentaire, les ressources en eau notamment. Si on veut des villes durables il faut une compréhension approfondie des écosystèmes et leur prise en charge dans le système de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Face aux risques d’érosion côtière et d’inondation, les populations côtières ont de plus en plus tendance à aller vers de nouveaux espaces loin du littoral, étalant la ville et souvent réduisant ainsi les espaces cultivables qui servaient de poumons ou de barrière contre l’avancée du désert. L’urbanisme et la gestion urbaine dans la sous-région gagneraient beaucoup à mettre en place des approches intégrées pour la préservation de ces écosystèmes Gouvernance locale La demande de foncier et de logement reste élevée dans les villes d’Afrique de l’Ouest. Ce sont les difficultés d’accès au foncier « formel » qui rejettent la plupart des citadins pauvres dans le marché informel. L’expansion inégale et non planifiée du domaine urbain met les ressources sous pression et limite la capacité d’anticiper sur les services et infrastructures. Le manque de croissance économique et de capacité institutionnelle fait que l’urbanisation ne suit pas l’augmentation exponentielle de la population Les établissements informels s’étalent souvent jusque sur des zones humides de faible élévation, les plaines inondables et les estuaires, menaçant l’intégrité des écosystèmes qui assurent la protection contre les inondations ce qui laisse les nouvelles villes plus vulnérables aux effets de ces Inondations et à la perte de qualité de l’eau. La demande en foncier et en habitation pourrait être satisfaite si : • Les gouvernements créent des projets résidentiels de grande dimension et à moindre coût ; • Combiner des systèmes officiels « marginaux » avec ceux, informels, qui sont prédominants dans les villes ; • Améliorer la fourniture de services, et la collecte des charges ; • renforcer la résilience des ménages aux coûts de l’énergie, de l’eau et de l’alimentation Culture urbaine Certaines villes d’Afrique de l’Ouest, existaient déjà bien des siècles avant l’ère coloniale, sous forme d’importants centres religieux et commerciaux ; mais celles-ci ont connu une expansion fulgurante au cours de ces dernières décennies. Deux tiers des migrations sont attribuées à l’exode rural créant ainsi une reclassification du peuplement de moindre importance dans les zones péri urbaines. L’intensité de cette expansion urbaine chaotique et non planifiée reflète une conception différente de l’identité urbaine contrairement aux campagnes. Ainsi de nouvelles dynamiques urbaines se créent, de nouvelles logiques de socialisation voient la naissance de nouvelles africaines ancrées dans les civilisations rurales. En même temps on voit la naissance de nouveaux pôles d’économie basé sur l’informel. CONCLUSION Cet ouvrage essaie d’orienter la transition en cour en Afrique en prenant en comptes presque toutes les grandes options possibles, pour un développement dit « durable » en Afrique. Urbanisation, industrialisation, croissance économique soutenue et bonnes conditions de progrès se nourrissent les unes des autres et, si elles sont orientées dans le bon sens, peuvent se renforcer mutuellement. Pour que cela devienne réalité, l’Afrique n’a pas de choix plus réaliste que de réinventer en profondeur la gouvernance qui se faisait dans la plupart de nos sociétés avant l’arrivée des colonisateurs. L’organisation de la société africaine pure, par sa gestion, sa formation, son respect de l’environnement peut constituer un moyen de parvenir à une transition et restructuration urbaine durable.
Please log in to take part in the discussion (add own reviews or comments).