Abstract
À l’encontre de l’idée traditionnelle d’un consommateur de soins à
la souveraineté atténuée, nous montrons que ce dernier n’est ni aussi
ignorant ni aussi dénué de raison que le suppose le modèle tutélaire
de l’économie de la santé. Cela tient pour une part à son meilleur
niveau d’information, mais aussi à la chronicisation de la maladie
qui amènent à un effacement des frontières traditionnelles entre
le normal et le pathologique. L’économie de la santé voit donc s’affirmer
la figure d’un consommateur rationnel, informé et actif, qui revendique
l’exercice de l’autonomie et de la responsabilité que lui reconnaît
désormais la Loi et qui cherche à s’insérer dans un jeu institutionnel
où il n’avait jusqu’à présent guère de place. Et il n’y a plus que
l’impératif d’équité, limitant sa responsabilisation financière,
qui empêche sa transformation en consommateur souverain de plein
exercice.
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