Article,

L’Épître aux Pisons d’Horace dans l’Antiquité et au Moyen Âge : prégnance de l’interprétation théorique

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(2012)

Abstract

<h1>Plan</h1><h1>Réceptions antiques de l’auteur et du texte </h1><h2>L’exemplarité d’Horace dans l’Antiquité</h2><h2>Perception de l’auteur et du texte par les <em>grammatici latini</em> </h2><h2>Les commentaires du Pseudo-Acron et de Porphyrion</h2><h1>Le sort de l’<em>Épître aux Pisons </em>au Moyen Âge</h1><h2>L’interprétation rhétorique</h2><h2>La pratique de l’<em>accessus</em></h2><h2>L’<em>Épître aux Pisons </em>et les traités de poétique médiévaux</h2>, Horaces’s Epistle to the Pisons, better known under the name of Poetic Art, has been perceived ever since Antiquity as a technical text. Quintilian and the Latin grammarians of the early centuries of our era have seen in it a compendium of precepts and considerations on literary history out of which they can draw substance at their own leisure. The horatian epistle later reaches the men of the Middle Ages with an accompaniment of Antique scholia from the Pseudo-Acron and Porphyrion which emphasize its theoretical reading. Medieval scholars accordingly follow in their turn that interpretative path while paying attention to a particular domain of reference, that of the art of oratory. The authors of accessus and treatises of poetry accordingly consider that the Epistle to the Pisons provides a homogeneous and coherent theoretical material. All that tradition overshadows the many discursive specificities of the text. Horace speaks of the art of poetry as does a poet exploiting to the full the freedom offered him by the supple and unfettered language of the sermo., L’Épître aux Pisons d’Horace, plus connue sous le nom d’Art poétique, a été perçue, dès l’Antiquité, comme un texte technique. Quintilien, puis les grammairiens latins des premiers siècles de notre ère y voient une somme de préceptes et de considérations sur l’histoire littéraire dans laquelle il leur est permis de puiser à loisir. L’épître horatienne parvient ensuite aux hommes du Moyen Âge accompagnée des scholies antiques du Pseudo-Acron et de Porphyrion, qui confortent sa lecture théorique. Les penseurs médiévaux s’engagent donc à leur tour dans cette voie interprétative tout en s’attachant à un domaine de référence particulier, celui de l’art oratoire. Les auteurs d’accessus et de traités de poésie considèrent ainsi que l’Épître aux Pisons fournit un matériau théorique homogène et cohérent. Toute cette tradition occulte les spécificités discursives, nombreuses, du texte. Horace y parle de l’art poétique à la manière d’un poète, exploitant toute la liberté que lui offre la langue souple et débridée du sermo.

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