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Quelles centralités pour la ville de Dakar, Sénégal ?

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(2007)

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  • @simonv

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  • @simonv
    10 years ago
    En 2007 Abdoul Aziz Diop est doctorant en géographie à l’Université de Provence et son laboratoire d’accueil est l’UMR Telemme, dans ce cadre il écrit un article sur les centralités de la ville de Dakar. Il aborde le sujet par l’évolution historique des centralités sur la presque ile du Cap-Vert, depuis le début de l’époque coloniale. L’article se nomme « Quelles centralités pour la ville de Dakar, Sénégal ? », dans son constat il pose les questions des enjeux liés aux centralités de Dakar aujourd’hui. L’analyse de l’auteur se base sur le concept de centralité, un centre qui attire les populations, accueil les activités et les infrastructures de la société, elle « se voie et se fait avec la mobilité ». Après avoir brossé l’évolution urbaine de Dakar, il aborde les différents types de centralités de la ville. Le quartier du Plateau est actuellement la principale centralité de la ville de Dakar depuis l’époque coloniale. Il regroupe une forte concentration de fonctions vis-à-vis de la périphérie. Par le passé, la volonté des colons de faire de Dakar la capitale de l’Afrique de l’Ouest Française (AOF), met en exergue le Plateau et assure l’émergence de la ville entant que métropole de la frange subsaharienne. Ce quartier concentre une multitude de secteurs d’activités, en premier lieu liés aux besoins coloniaux (administration, économie, politique, militaire, santé, culturel, etc.). Des infrastructures adéquates ont commencé à voir le jour autour de ce quartier enclavé par la mer, port, Building, hôpitaux, palais. Dakar et plus précisément le plateau deviennent le centre socioéconomique du Sénégal et des territoires frontaliers. Il est également le centre décisionnel du pays, c’est ici que l’on détermine les stratégies territoriales avant et après l’indépendance. Ce monopôle fonctionnel de la ville à l’échelle Ouest Africaine entraine un accroissement démographique et une expansion urbaine rapide, qui recouvre l’ensemble de la presque-île du Cap-Vert. Cette évolution urbaine spontanée ajoutée aux manques financiers postcoloniaux rend la capitale inapte à se métamorphoser. La presque île à pour centre le plateau et penne à se trouver d’autre centralité, elle se développe de périphérie dortoir en périphérie dortoir. Durant ces premières années d’indépendance, le secteur public est impuissant, les populations sont alors obligées de s’organiser pour leur subsistance, c’est ainsi que va se développer un secteur informel fort. A partir de « la seconde moitié des années 1990 qui correspond à la fin de l’ajustement structurel imposé au Sénégal par la Banque Mondiale. C’est la fin de la mise sous tutelle du pays. En effet, avec le « retour au vert » des finances publiques, l’Etat se retrouve à nouveau dans la possibilité d’investir dans de grands travaux publics ». A cette époque les problématiques urbaines sont de plus en plus grandes et demandent aux acteurs de restructurer une ville saturée dont ils ont perdu la main. Par la suite Dakar s’ouvre de nouveau horizon, toujours dans un contexte d’étalement urbain la ville se cherche un nouveau centre économique avec pour objectif de désengorger la ville. Faute de pouvoir réaménager des espaces propres au secteur informel, les pouvoirs public se voient obligés d’investir « dans l’hinterland dakarois comme à Diameniadio avec le projet appelé « Plateforme de Diameniadio ». ». Il est possible d’observer d’autres effets de centralité sur la commune de Dakar que l’auteur appelle « Centralité de superstructure ». Il y a celle du port et celle de l’Aéroport où des services spécifiques aux besoins de ces structures se développent. Point E est un quartier de la presque-île, aujourd’hui il se restructure et attire de grandes sociétés. Il est à la fois proche du Plateau, centre de Dakar et de l’université Cheikh Anta Diop. Dakar est une métropole qui évolue à son rythme, elle fait face à des problématiques physique et social complexes qui rend difficile toute restructuration. Les centralités de la ville sont dépendantes de ses infrastructures et de leurs fonctionnalités. Toutefois certain quartier comme Les Almadies se spécialise est devienne une centralité en lien avec leur fonction, pour l’exemple le loisir et la fête. C’est le cas aussi pour l’émergence du quartier du point E. L’auteur à choisie d’aborder les centralités de la ville par un premier abord historique qui permet de comprendre comment Dakar a évolué. Cela permet de mettre en exergue les enjeux actuelles, ce qui rend la réflexion pertinente et enrichissante pour des personnes qui s’intéressent à l’aménagement du territoire et notamment celui de Dakar. Les questions qui me viennent à la suite de cette lecture sont : Comment articuler les relations entre quartier d’habitat et quartier dynamique, entre centre et périphérie ? Quel rôle pour la périphérie de Dakar ? Où se situent les limites de Dakar, où sortons de la ville ? (émergence des espaces récréatifs périphériques). VIOLINO Simon - Mai 2015
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