« La ville se conçoit par opposition au village, qu’elle constitue une agglomération ayant un nombre défini d’habitants, qu’elle remplit, un certain nombre de fonctions d’ordre économique, social ou politique. » Le phénomène urbain est très ancien en Afrique. Nées, suivant les circonstances, des forces exclusives endogènes, exogènes, ou bien du concours de celles-ci, les villes africaines sont apparues comme un vaste champ de déploiement scientifique. La littérature disponible en la matière, manifestement multiforme : monographie, synthèse régionale, publications théoriques, en est une pièce à conviction. Mais en dépit de la diversité et de la complexité des problèmes que génèrent les dynamiques urbaines, ce champ demeure insuffisamment exploré. Les disciplines s’y étant trop tôt intéressées et limitent à la géographie, la sociologie, la philosophie. La mobilisation d’un éventail plus large de spécialistes des sciences sociales et de la nature appelés à travailler en synergie, et dans une perspective pluri, inter et transdisciplinaire, aiderait, nous semble-t-il, a une meilleure intelligibilité des problèmes urbains, et à la construction d’un concours scientifique plus global sur la ville africaine.