,

YAOUNDE - Une grande métropole africaine au seuil du troisième millénaire

.
N° 02-01-0177 Les presses de Saint -Paul de France S.A, 55000 Bar le Duc, Les classiques camerounais издание, (марта 2001)

Аннотация

Ouvrage collectif publié par l'association des géologues et géographes docteurs des universités françaises. Il éclaire certaines caractéristiques majeures de la ville de Yaoundé dont l'environnement physique, la formation, la croissance démographique et spatiale, la gestion administrative et la portée politique et culturelle, diffèrent notablement de ceux des autres cités-capitales d'afrique noire. Dans 4 parties complémentaires les auteurs présente successivement la ville de yaoundé dans son environnement naturel, sa dynalique démographique, spatiale et administrative, ses problèmes et enfin son rayonnement national et international.

тэги

Пользователи данного ресурса

  • @sytalom

Комментарии и рецензиипоказать / перейти в невидимый режим

  • @sytalom
    11 лет назад
    Introduction « Yaoundé-Une grande métropole africaine au seuil du troisième millénaire » est publié au moment où le Cameroun ressent premiers les signes de sortie de la crise économique qui l’a secouée entre 1985 et 2000. Ses effets avaient été dévastateurs pour l’économie nationale et le développement des villes, notamment celles de Douala et de Yaoundé. La crise urbaine s’est visiblement manifestée à travers: la prolifération de l’habitat spontané, l’insalubrité, l’enclavement des zones, l’insécurité, le chômage et le grand banditisme. La reprise annoncée sonnait comme la cloche de l’espoir : « la crise mondiale et la dévaluation du franc CFA ont donné un coup de frein brutal au développement de l’habitat à Yaoundé et dans le reste du pays. Les germes de l’espérance se mettent déjà en place pour une réorientation de la politique de l’habitat à Yaoundé… » . Les 25 auteurs, rédacteurs de cet ouvrage présentent l’état de la ville de Yaoundé en mettant l’accent sur les problèmes, font un plaidoyer auprès des pouvoirs publics, attirent l’attention du délégué du gouvernement auprès de cette agglomération sur les mesures urgentes à prendre si « le Cameroun veut entrer au troisième millénaire avec une capitale de qualité » . Les 20 articles interdépendants que comporte l’ouvrage ressortent les atouts de la ville de Yaoundé, ses faiblesses et préconisent des thérapeutiques. Les éditeurs scientifiques sont : - Samuel Eno Belinga est professeur des universités. Il fut : directeur de l’enseignement supérieur, recteur de l’université de Dschang, doyen de la faculté des sciences de l’université de Yaoundé I, enseignant à la faculté des sciences de l’université de Yaoundé I. Il est auteur de plus de 100 articles scientifiques, de 13 ouvrages et de plus de 85 œuvres littéraires. - Jean-Paul Vicat est professeur des universités. Il fut enseignant à la faculté des sciences de l’université de Yaoundé I de 1993 à 1999. C’est un membre actif de l’association des Géologues et Géographes Docteurs des Universités Françaises au Cameroun (GEOCAM) et a assuré la coordination des publications de GEOCAM I et GEOCAM II. L’ouvrage est organisé en quatre grandes parties : Yaoundé dans son environnement naturel, La dynamique démographique, spatiale et administrative de Yaoundé, Yaoundé face à ces problèmes et Yaoundé et son rayonnement national et international. Plusieurs thèmes relatifs au développement de la ville y sont traités. Nous y en avons sélectionné trois: la gestion de l’extension péri-urbaine, la facilitation de l’accès des couches défavorisées à des logements décents et la gestion durable de la ville. I- Gestion de l’extension péri-urbaine Ondoua Owoutou constate que la croissance démographique et spatiale de la ville de Yaoundé est « spectaculaire » depuis la date de sa création en 1889. Pour lui, les causes sont : le croît naturel de sa population et l’exode rural. Comme solution, il préconise l’application des programmes de planning familial et la réduction de l’exode rural. La planification familiale est l’ensemble des moyens permettant à un couple d’espacer les naissances . Cette mesure permettra, selon Ondoua Owoutou, de réduire la croissance naturelle de la population. Cette solution n’est pas viable dans la mesure où le planning familial n’est pas par essence un moyen de réduction des naissances dans un couple. L’objectif de l’espacement de naissance est surtout d’assurer l’adéquation entre le revenu du couple et le nombre d’enfants. Par ailleurs la croissance naturelle de la population citadine est très faible parce que la ville est par nature néfaste sur la fécondité et ce à cause du « goût du luxe » et « le désir de s’élever » qu’elle suscite . « Les villes sont le gouffre de l’espèce humaine. Au bout de quelques générations, les races périssent ou dégénèrent ». Une étude menée au dans les villes de Douala et Yaoundé au Cameroun confirme cette tendance dans les villes africaines. En effet « Dans les villes et en particulier à Yaoundé et Douala, il y a une bien moindre fécondité qu’en milieu rural, une demande plus faible d’enfants, des durées d’allaitement et d’abstinence post-partum un peu plus courtes (mais toujours importantes), une pratique de la contraception moderne qui démarre. Les deux grandes villes se distinguent particulièrement des « autres villes » par un âge au mariage plus tardif (20 ans contre 17 ans), une polygamie deux fois moins importante (16 % cotre 32 %) et une malnutrition nettement moins répandue». En ce qui concerne l’"exode rural", la ville de Yaoundé n’a jamais cessé « d’attirer de son intherland de nombreuses populations la date de sa création » affirme l’auteur. Plusieurs autres auteurs partagent ce point de vue . Selon lui, la maîtrise de la croissance exponentielle de la ville passe par la réduction de l’immigration. Cependant, l’auteur ne dit pas comment il faut procéder. La manière, de réduire le phénomène, est énoncée et appliquée par le Gouvernement du Cameroun. La politique de réduction de l’immigration est contenue dans le document de stratégie pour l’emploi et la croissance (DSCE). Elle tourne autour de : l’équipement des zones rurales pour stabiliser les jeunes, la décentralisation et la déconcentration des services et la mise en œuvre des programmes de développement des zones rurales et d’insertion socio-professionnel des jeunes, etc. Toutefois et dans un contexte marqué par la globalisation des villes, il faut s’attendre à une intensification du phénomène. Il convient donc pour les acteurs du développement de la ville de Yaoundé d’être proactifs en organisant l’accueil des immigrés. D’où la nécessité d’une planification rigoureuse et l’application stricte des documents de planification. II- Facilitation de l’accès des couches défavorisées à des logements décents Les défenseurs de cette idée constatent que l’habitat précaire indécent et insalubre proliférer de manière continue dans la ville de Yaoundé. Il occupe plus de 70% de l’espace urbain. L’habitat auto-produit se généralise malgré les efforts des pouvoirs publics. Ils proposent : l’utilisation des matériaux locaux, la baisse des prix des matériaux de construction et l’octroie des crédits aux couches défavorisées pour favoriser l’émergence de logements décents. Sur la promotion de l’utilisation des matériaux locaux le Gouvernement du Cameroun a adopté l’idée et a créé la Mission de Promotion des Matériaux Locaux (MIPROMALO), un établissement public doté d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière, placée sous la tutelle du Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. Son but principal est de valoriser l’emploi des matériaux localement fabriqués en vue de réduire les coûts de réalisation des équipements nationaux . Dans le cadre de son programme de développement local, elle intervient de plus en plus dans la promotion de l’habitat individuel. Sur le terrain on constate que l’utilisation des matériaux locaux dans la construction des logements est encore marginale. Du coup l’on doit s’interroger sur les causes du désintérêt des populations sur les matériaux locaux. Les réponses vont venir des travaux réalisés sur les matériaux locaux. Ces études montrent que les logements en matériaux locaux sont trop couteux. L’équipe de recherche de l’université de Ngaoundéré l’a parfaitement démontré dans le projet « la production des briques de terre crue ». Il prouve que seule la brique de terre crue constitue une alternative pour réduire le coût de construction du logement individuel. Donc la réflexion reste ouverte sur l’utilisation des matériaux locaux pour améliorer la qualité des logements des pauvres. Sur le prix des matériaux de construction, il s’agit particulièrement d’un problème de régulation. Le Gouvernement est désormais interpellé et ses services spécialisés doivent d’abord homologuer les prix et veiller à leur respect. Sur la facilitation de l’accès des pauvres au crédit immobilier. Il va falloir dans la perspective d’une planification urbaine durable à Yaoundé promouvoir l’aide à la pierre comme le suggère B. Mougoué « on l’a dit : les quartiers spontanés sont globalement le fait des démunis à la quête d’un abri. La plupart d’entre eux sont exclus des prêts du Crédit Foncier du Cameroun. Il convient de réévaluer les prestations du CFC et de subventionner les crédits de construction ou d’habitat destinés aux couches défavorisés. On peut assister techniquement cette catégorie de population dans l’édification de leur habitat et même dans la gestion des fonds à mettre à leur disposition ». III- la gestion durable de la ville Après la planification d’une ville, la maitrise effective des problèmes réside dans la gouvernance. Cette idée est développée par B Mougoué dans un article à ton rude « Yaoundé : une ville gérée à l’emporte-pièce ». L’auteur constate qu’il y a dilution des responsabilités dans la gestion de la ville de Yaoundé. Il propose le renforcement du rôle de la municipalité et la clarification des rôles entre la Communauté Urbaine et les Communes d’arrondissement. Loi n° 2004/017 du 22 juillet 2004 portant orientation de la décentralisation est venue apporter un début de solution à la relation Etat-Collectivité territoriale décentralisée en donnant, dans son article 5, la possibilité aux collectivités territoriales d’exécuter des projets en partenariat entre elles, avec l'Etat, les établissements publics, les entreprises du secteur public .et para-public, les organisations non gouvernementales, des partenaires de la société civile ou des partenaires extérieurs dans les conditions et modalités fixées par leurs règles spécifiques. Cette ouverture a servi de base pour l’introduction du contrat de ville entre la ministère en charge du développement urbain et les communautés urbaines au Cameroun. A la suite, la loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes, précisément le titre v : du régime spécial applicable aux agglomérations urbaines (article 109 à 130) opère un partage des responsabilités entre la Communauté Urbaine et la Commune d’Arrondissement. La loi n° 2004/003 du 21 avril 2004 régissant l’urbanisme au Cameroun et autres décrets, arrêtés et circulaires renforcent le rôle de la municipalité dans la gestion de la ville. Dès lors le problème se situe au niveau du respect de ces règles et du suivi de leur application. Il semble sur ce point que les mauvais comportements ont du mal céder la place afin qu’émerge le développement harmonieux de la cité. Conclusion L’ouvrage collectif « Yaoundé- une grande métropole au seuil du troisième millénaire » pose un diagnostic sans complaisance de la ville de Yaoundé. De nombreux thèmes dignes d’intérêt y sont développés notamment : le milieu naturel et l’aménagement urbain , la gestion de l’extension péri-urbaine , la facilitation de l’accès aux logements décents pour les couches défavorisées , la mise en œuvre des documents de planification urbaine , l’assainissement du cadre de vie des populations, l’amélioration de la circulation urbaine , l’attractivité de la ville de Yaoundé , la construction d’une société urbaine apaisée , la rivalité entre les de douala et Yaoundé , etc. Les auteurs y exposent les points forts et faibles de cette cité. A chaque fois, ils partent des constats, dégagent les causes, exposent les conséquences et proposent des solutions. Si l’on peut être unanime sur les constats certaines solutions proposées restent sujets à caution.
Пожалуйста, войдите в систему, чтобы принять участие в дискуссии (добавить собственные рецензию, или комментарий)