Article,

Petites et moyennes villes d'Afrique noire

.
(1997)

Abstract

PETITES ET MOYENNES VILLES D’AFRIQUE NOIRE, sous la direction de Monique BERTRAND et Alain DUBRESSON, 1997, édition Karthala, 22-24, boulevard Arago 75013 Paris Cet ouvrage a été conçu à l’initiative conjointe du Centre de Recherche sur les espaces et les Sociétés et du Centre d’Etude Géographique sur l’Afrique Noire, une vingtaine de chercheurs européens et africains, ainsi que des représentants de l’union européenne, ont conviés, les 12 et les 13 novembre 1993 lors de la journée scientifique tenue à Caen, à « revisiter » les petites et moyennes villes d’Afrique noire. Les auteures s’accordent sur la nécessité de mieux penser les articulations d’échelles, d’acteurs, pouvoirs et de territoire dans lesquelles sont enchâssés les localités urbaines. Beaucoup d’entre eux partent d’une interrogation de base : qui fait la ville pourquoi et comment ? Finalement deux questions centrales les rassemblent : existe-t-il une spécificité des sociétés citadines des petites et moyennes villes africaines ? En quoi est-elle réellement liée, si elle existe, à la taille des cités ? Dans mon travail je développer la deuxième partie de l’ouvrage intitulé Développement Communaux, vitalité et limites et structuré en 3 thèmes. Les petites et moyennes villes d’Afrique ont été pendant longtemps négligé au profit des capitales qui ont reçu le privilège du développement et de l’urbanisation. Mais il a fallu qu’on développe les petites et moyennes villes pour qu’on se rende compte de leur importance dans l’économie nationale. Au Togo, après les indépendances, on assiste au nomination des conseils de notables indigènes qui sont les ancêtres des conseils municipaux d’aujourd’hui. Ces conseils de notables étaient nommés soit parce qu’ils sont âgés, soit ils sont riches, soit par la profession qu’ils exercent. Hors ses personnes n’ont pas la capacité d’exercer ce travail ou n’ont aucune notion sur la décentralisation et l’urbanisation, sur la gestion du territoire. Donc il était difficile de bien faire la décentralisation, de développer les autres localités de l’intérieur du pays comme il le fallait. On assiste ensuite au passage du conseil de notable aux communes et aux conseils municipaux. De 1963 à 1982 on passe à une démunicipalisation au profit de la mise en place des délégations spéciales qui ne sont pas encore mature pour gérer ou administrer les différentes communes. Cependant après le coup d’Etat militaire de 1963 le Togo dévient sous la domination militaire. En revanche pour corriger les inégalités entre les régions, on a ajouté 3 régions pour réduire au moins les inégalités qui existent entre la capitale et l’intérieur du pays et faire la décentralisation des pouvoirs et des structures économiques. Cependant cette décentralisation rencontre des obstacles et limites parce qu’on a installé des structures politiques incompatibles à la décentralisation et à l’urbanisation. Cela a pour conséquence l’urbanisation tardive du pays et une décentralisation incomplète et inégale des petites et moyennes villes. Ainsi, on a une absence d’une définition claire des rôles de l’Etat et des collectivités locales décentralisées jusqu’à un moment où on a prit conscience de l’état des villes et de l’augmentation sans cesse croissante de la population. Donc les structures qui étaient sur place ne répondaient aux besoins de la population. Pour corriger ces erreurs on a mis en place des structures qui sont compatibles à la décentralisation et l’urbanisation. Maintenant, des études pour voir les potentialités des localités et quelles structures il faut installer et les besoins qu’elles demandent pour qu’on puisse les satisfaire. Au Sénégal l’urbanisation était restée lente et incomplète. La capitale occupait une place importante que les autres villes petites et moyennes en taille, en urbanisation, en économie … Cette situation a crée un déséquilibre entre les régions. Mais l’émergence de ces villes devient un élément important de l’urbanisation. Donc le pays a commencé tôt le processus d’urbanisation et aujourd’hui ce dernier est presque achevé. Cependant, cette urbanisation s’est fait sous plusieurs formes : Certains groupes ethniques ont développé leur localité par crainte que les groupes majoritaires viennent les surpasser et dominer leurs localités. La religion musulmane aussi a sa part dans l’urbanisation. Le Khalife attribuait des terres où on pouvait bâtir donc pendant longtemps cette politique fut menée dans un certain désordre. Les axes majeurs étaient tracés à partir des grandes mosquées et ainsi on développe des viles religieuses et des centres de pèlerinage. Aussi, les collectivités locales, les individus, les associations ont œuvré pour obtenir le label de « communes urbaines ». Face a cette situation l’Etat n’a pas joué un rôle dans le processus d’urbanisation et de décentralisation des petites et moyennes villes car on ne ressent pas les actions menées par l’Etat sénégalais dans la politique de décentralisation et de l’urbanisation. Est qu’il a prit conscience par après pour jouer son rôle régulateur pour que les villes ne soient pas inégalement urbanisé et décentralisé. Au Mali précisément à Gao la croissance urbaine est mal ou pas contrôlée et l’extrême difficulté financière des Etat sont les caractéristiques du pays. A l’époque coloniale, les principaux centres urbains du pays avaient été les premiers à recevoir le statut de collectivité décentralisée. La Mission de Décentralisation est crée lors de la troisième République sous la tutelle de la primature et cette décentralisation consistait à renforcer les communes urbaines existantes, d’une part, à instituer des communes rurales sur tout l’étendu du territoire, d’autre part. Ce pays est confronté à des problèmes tels que la pauvreté, turbulence, les problèmes du développement régional et urbain du nord-est, l’insécurité climatique, la précarité de vie des populations. Malgré ces problèmes, Gao fait des améliorations dans sa ville : enlèvement des ordures et plantation des arbres. Elle a mis en place des politiques d’urbanisation et mettre des structures. L’obstacle financier demeure souvent l’une des principales entraves à l’aménagement urbain. Face à cette situation, Gao à su mettre des politiques favorables à l’urbanisation même si ces politiques ont des limites. Cette ville pourra réussir à surmonter ces problèmes si elle maîtrise bien ces situations et envisager d’autres possibilités d’urbanisation en ayant à l’esprit l’aspect de durabilité. En somme, les petites et moyennes villes doivent être prises en compte dans le processus d’urbanisation du pays. Pour se faire, on doit mettre en place des structures convenables et des dirigeants maîtrisant les politiques d’urbanisation et de décentralisation. L’Etat ne doit pas laisser les collectivités locales à leur sort pour qu’il fasse eux-mêmes cette politique sans faire le contrôle et la suivie des programmes établis. Il ne doit pas laisser les populations, les associations et les collectivités locales elles-mêmes de faire ces politiques d’urbanisation et de décentralisation sans intervenir. En définitive, le développement des petites et moyennes villes a permis une ouverture sur d’autres localités enclavées qui ont d’énormes potentialités. La décentralisation a permis la création de plusieurs activités qui suscitent le développement de l’économie nationale. Ainsi, ces populations, ces associations et collectivités ont joué un grand rôle dans le développement de ces petites et moyennes villes d’Afrique. Ainsi, quel avenir pour ces petites et moyennes villes dans les Etats Africains ? Quelles stratégies de développement pour ces villes ? Bibliographie  Gabriel NYASSOGBO, Développement local, villes secondaires et décentralisation au Togo, 1997, édition Karthala, boulevard Arago 75013 Paris, (article)  Guy MAINET, Création et volonté urbaines à la base : cas du Sénégal, 1997, édition Karthala, boulevard Arago 75013 Paris, (article)  Anne OUALLET, Développement urbain et décentralisation du nord-est du Mali : l’exemple de Gao, 1997, édition Karthala, boulevard Arago 75013 Paris, (article)

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  • @jean-pierre
    8 years ago
    Petites et moyennes villes d’Afrique noire Sous la direction de Monique Bertrand et Alain Dubresson. Editions Karthala, Paris. A propos des auteurs : Monique Bertrand est maître de conférences de géographie à l’université de Caen et membre du centre de recherche sur les espaces et les sociétés (CRESO) Alain Dubresson est professeur de géographie à l’université de Paris X-Nanterre et directeur du centre d’études géographiques sur l’Afrique noire. Introduction Les petites villes africaines demeurent le parent pauvre des études urbaines qui pour la plupart sont centrées sur les grandes agglomérations. Pourtant ces petits centres urbains concernent, en Afrique, 60% des citadins dans les villes de moins de 500 000 habitants dont plus de 40% dans les petites villes de moins de 100 000 habitants. La croissance démographique de l’Afrique n’est pas seulement absorbée par les grandes métropoles. Dans un contexte où les Etats sont faibles avec peu de ressources, le financement de la croissance urbaine dans les grandes métropoles est sérieusement compromis. C’est pourquoi la promotion du rôle des villes locales constitue une alternative au mauvais développement urbain des grandes agglomérations, et encourage une décentralisation de proximité favorisant la démocratie participative et une recomposition des pouvoirs à l’échelle locale, en donnant davantage la possibilité à leurs habitants d’être des sujets acteurs de leurs propres villes. Cet ouvrage rassemble les textes de géographes, économistes, ethnologues, anthropologues et sociologues les plus significatifs présentés lors de journées scientifiques tenues à Caen les 12 et 13 novembre 1993, il montre que les analyses sont foisonnantes et polysémiques et que les approches, privilégiant les unes la territorialité, les autres l’identité citadine, demeurent fort différentes. Néanmoins deux questions se détachent : Existe-t-il une spécificité des sociétés citadines des petites et moyennes villes africaines ? En quoi est-elle réellement, liée, si elle existe , à la taille des cités ? Un développement « par le bas » C’est ainsi que les petites villes s’inscrivent dans ces processus de développement de l’urbanisation. Elles représentent des lieux intenses de transformations sociales. Longtemps on a cru que le seul moyen de développement passait par les grandes capitales, « un développement par le haut ». Les petites et moyennes villes étaient vue comme très secondaires, synonyme d’une économie atone. Ce n’est qu’avec les échecs répétés des programmes et financements des programmes de « développement par le haut » que l’on s’est petit à petit penché sur le cas des nombreuses petites villes d’Afrique. Ces agglomérations de petites tailles jouent un rôle fondamental dans l’organisation de l’espace national et dans l’équilibre des armatures urbaines. Elles sont d’abord des lieux singuliers caractérisés par des pratiques citadines originales que favorisent, voire génèrent les proximités de tous types inhérents aux tissus urbanisés de taille réduite. Il apparait très vite que ces petites agglomérations, que ce soit des villes constituées à partir d’une histoire coloniale (pour contrôler la production agricole de l’époque, elles étaient le poste avancé des colons), ou des villes comme Gao au Mali fondée au VII° siècle, carrefour fluvial et caravanier, restent encore aujourd’hui, en lien direct avec leur campagnes environnantes et servent de point de rencontre d’échanges commerciaux. Elles occupent une place intermédiaire et de pivot entre le monde rural et le monde urbain. Leur activité économique se caractérise le plus souvent par les marchés et les flux commerçants qui en découlent et des échanges commerciaux intenses que représentent la collecte des produits agricoles, la vente des biens manufacturés venant des grandes métropoles. Le marché est un élément clé de la polarisation de ces espaces. Que ce soit de manière quotidienne ou hebdomadaire, de vente de produits vivriers, de l’élevage ou de l’artisanat, ces marchés sont le lien entre l’urbain et le rural. L’exemple de Sokodé Parmi les villes abordées dans les différents textes, Sokodé au Togo représente un bon exemple de ce type d’économie. Cette localité type, (aujourd’hui seconde ville du pays très loin derrière Lomé, en termes de population), est née à la fin du 19° siècle lors de la colonisation allemande. L’administrateur allemand Kersting propose d’installer le poste de commandement à Sokodé du fait de la position intéressante de ce village par rapport aux itinéraires commerciaux de l’époque. Puis concédée aux Français lors de la Grande Guerre, une grande place centrale est établie en 1925 pour le marché qui sera finalement construit en 1953 par la jeune municipalité, entouré de maisons de commerces. Tout comme Sokodé, les petites et moyennes villes constituent la plaque tournante de ces échanges, valorisant et développant les espaces ruraux, appuyer par les services et les commerces de base, les animations que l’on retrouve dans ce type de système urbain avec parfois quelques pôles d’emploi, tout ceci bénéficiant à sa propre population et à son environnement proche, c’est-à-dire le monde rural. Un rôle social important D’autres parts, d’un point de vue social leur rôle n’en est pas moins important : Elles sont des lieux d’affrontement et de combinaison de comportements et valeurs traditionnels d’essence rurale et communautaire face à des valeurs urbaines renvoyant plutôt aux images de modernité et d’innovation. La petite ville est constitutive du monde rural, comme un centre de modernisation au contact de l’urbain. Elles constituent également des alternatives aux jeunes qui souhaitent se rendre dans les grandes capitales, « Il y a dans la réhabilitation des petites villes et des villes moyennes ; maintenues au contact des campagnes, un espoir qu’il serait dangereux de décevoir, car elle est, semble-t-il, le seul moyen d’éviter aujourd’hui le désastre économique et social qu’est le transfert, dans de gigantesque bidonvilles, de populations rurales marginalisées. » (de Maximy, 1987) Conclusion : Les suggestions avancées. Il faut se garder de tout cliché à l’égard de ces petites et moyennes villes. Les différents textes réunis dans ce livre nous montrent bien qu’il n’y a pas de modèle type ni de logique commune. Chaque ville développe sa propre relation avec son arrière-pays, avec ses propres formes de moteurs sociaux économiques. On peut cependant constatés que les problèmes auxquels elles sont confrontés sont récurrents. Bien qu’assorties de projets parfois louables lors de l’aménagement urbains, ils apparaissent souvent en décalage par rapport à la réalité des usages et des moyens techniques disponibles, venant la plupart du temps d’en haut c’est-à-dire de la capitale. Ils sont élaborés loin des préoccupations des populations, qui ne sont presque jamais consultées, et sans rapport avec les possibilités de financement. Alors que la grande agglomération peut compter sur des services techniques plus consistants, capables de mener des opérations d’urbanisme, la ville secondaire manque terriblement de moyens et ses meilleurs cadres n’ont souvent qu’une hâte : La quitter pour une promotion dans la capitale. Dans ces conditions on peut se demander quels sont les acteurs sociaux qui pourront avoir une vue d’ensemble de leur ville ? Une politique de déconcentration et de décentralisation devrait s’accompagner d’une réelle délégation des moyens, ce qui n’est pas souvent le cas. La plupart des services – en général ceux qui ne sont pas aidés par une coopération étrangère – n’ont guère de logistique ni de personnel compétent pour entreprendre des opérations de quelque importance. Des services intégrés seraient souhaitables afin de concentrer les moyens et d’introduire des demandes d’aide avec plus de force : Par exemple un atelier de cartographies intégrée regroupant de multiples petits services. Une sorte de gestion transversale. Bibliographie : • Monique Bertrand : « Plaidoyer pour les centres urbains secondaires au Sud du Sahara » ; Revue Tiers -Monde ( n° 133, 1993) • Assogba Guezere « petites et moyennes villes et développement local au Togo : Quelle nouvelle armature urbaine au service de l’espace rural ? », Université de Kara, Togo. • Frédéric Giraut : « Une petite ville, un milieu adapté aux paradoxes de l’Afrique de l’ouest » ; Thèse de doctorat en géographie , novembre 2006.
  • @sabi
    11 years ago (last updated 11 years ago)
    PETITES ET MOYENNES VILLES D’AFRIQUE NOIRE, sous la direction de Monique BERTRAND et Alain DUBRESSON, 1997, édition Karthala, 22-24, boulevard Arago 75013 Paris Cet ouvrage a été conçu à l’initiative conjointe du Centre de Recherche sur les espaces et les Sociétés et du Centre d’Etude Géographique sur l’Afrique Noire, une vingtaine de chercheurs européens et africains, ainsi que des représentants de l’union européenne, ont conviés, les 12 et les 13 novembre 1993 lors de la journée scientifique tenue à Caen, à « revisiter » les petites et moyennes villes d’Afrique noire. Les auteures s’accordent sur la nécessité de mieux penser les articulations d’échelles, d’acteurs, pouvoirs et de territoire dans lesquelles sont enchâssés les localités urbaines. Beaucoup d’entre eux partent d’une interrogation de base : qui fait la ville pourquoi et comment ? Finalement deux questions centrales les rassemblent : existe-t-il une spécificité des sociétés citadines des petites et moyennes villes africaines ? En quoi est-elle réellement liée, si elle existe, à la taille des cités ? Dans mon travail je développer la deuxième partie de l’ouvrage intitulé Développement Communaux, vitalité et limites et structuré en 3 thèmes. Les petites et moyennes villes d’Afrique ont été pendant longtemps négligé au profit des capitales qui ont reçu le privilège du développement et de l’urbanisation. Mais il a fallu qu’on développe les petites et moyennes villes pour qu’on se rende compte de leur importance dans l’économie nationale. Au Togo, après les indépendances, on assiste au nomination des conseils de notables indigènes qui sont les ancêtres des conseils municipaux d’aujourd’hui. Ces conseils de notables étaient nommés soit parce qu’ils sont âgés, soit ils sont riches, soit par la profession qu’ils exercent. Hors ses personnes n’ont pas la capacité d’exercer ce travail ou n’ont aucune notion sur la décentralisation et l’urbanisation, sur la gestion du territoire. Donc il était difficile de bien faire la décentralisation, de développer les autres localités de l’intérieur du pays comme il le fallait. On assiste ensuite au passage du conseil de notable aux communes et aux conseils municipaux. De 1963 à 1982 on passe à une démunicipalisation au profit de la mise en place des délégations spéciales qui ne sont pas encore mature pour gérer ou administrer les différentes communes. Cependant après le coup d’Etat militaire de 1963 le Togo dévient sous la domination militaire. En revanche pour corriger les inégalités entre les régions, on a ajouté 3 régions pour réduire au moins les inégalités qui existent entre la capitale et l’intérieur du pays et faire la décentralisation des pouvoirs et des structures économiques. Cependant cette décentralisation rencontre des obstacles et limites parce qu’on a installé des structures politiques incompatibles à la décentralisation et à l’urbanisation. Cela a pour conséquence l’urbanisation tardive du pays et une décentralisation incomplète et inégale des petites et moyennes villes. Ainsi, on a une absence d’une définition claire des rôles de l’Etat et des collectivités locales décentralisées jusqu’à un moment où on a prit conscience de l’état des villes et de l’augmentation sans cesse croissante de la population. Donc les structures qui étaient sur place ne répondaient aux besoins de la population. Pour corriger ces erreurs on a mis en place des structures qui sont compatibles à la décentralisation et l’urbanisation. Maintenant, des études pour voir les potentialités des localités et quelles structures il faut installer et les besoins qu’elles demandent pour qu’on puisse les satisfaire. Au Sénégal l’urbanisation était restée lente et incomplète. La capitale occupait une place importante que les autres villes petites et moyennes en taille, en urbanisation, en économie … Cette situation a crée un déséquilibre entre les régions. Mais l’émergence de ces villes devient un élément important de l’urbanisation. Donc le pays a commencé tôt le processus d’urbanisation et aujourd’hui ce dernier est presque achevé. Cependant, cette urbanisation s’est fait sous plusieurs formes : Certains groupes ethniques ont développé leur localité par crainte que les groupes majoritaires viennent les surpasser et dominer leurs localités. La religion musulmane aussi a sa part dans l’urbanisation. Le Khalife attribuait des terres où on pouvait bâtir donc pendant longtemps cette politique fut menée dans un certain désordre. Les axes majeurs étaient tracés à partir des grandes mosquées et ainsi on développe des viles religieuses et des centres de pèlerinage. Aussi, les collectivités locales, les individus, les associations ont œuvré pour obtenir le label de « communes urbaines ». Face a cette situation l’Etat n’a pas joué un rôle dans le processus d’urbanisation et de décentralisation des petites et moyennes villes car on ne ressent pas les actions menées par l’Etat sénégalais dans la politique de décentralisation et de l’urbanisation. Est qu’il a prit conscience par après pour jouer son rôle régulateur pour que les villes ne soient pas inégalement urbanisé et décentralisé. Au Mali précisément à Gao la croissance urbaine est mal ou pas contrôlée et l’extrême difficulté financière des Etat sont les caractéristiques du pays. A l’époque coloniale, les principaux centres urbains du pays avaient été les premiers à recevoir le statut de collectivité décentralisée. La Mission de Décentralisation est crée lors de la troisième République sous la tutelle de la primature et cette décentralisation consistait à renforcer les communes urbaines existantes, d’une part, à instituer des communes rurales sur tout l’étendu du territoire, d’autre part. Ce pays est confronté à des problèmes tels que la pauvreté, turbulence, les problèmes du développement régional et urbain du nord-est, l’insécurité climatique, la précarité de vie des populations. Malgré ces problèmes, Gao fait des améliorations dans sa ville : enlèvement des ordures et plantation des arbres. Elle a mis en place des politiques d’urbanisation et mettre des structures. L’obstacle financier demeure souvent l’une des principales entraves à l’aménagement urbain. Face à cette situation, Gao à su mettre des politiques favorables à l’urbanisation même si ces politiques ont des limites. Cette ville pourra réussir à surmonter ces problèmes si elle maîtrise bien ces situations et envisager d’autres possibilités d’urbanisation en ayant à l’esprit l’aspect de durabilité. En somme, les petites et moyennes villes doivent être prises en compte dans le processus d’urbanisation du pays. Pour se faire, on doit mettre en place des structures convenables et des dirigeants maîtrisant les politiques d’urbanisation et de décentralisation. L’Etat ne doit pas laisser les collectivités locales à leur sort pour qu’il fasse eux-mêmes cette politique sans faire le contrôle et la suivie des programmes établis. Il ne doit pas laisser les populations, les associations et les collectivités locales elles-mêmes de faire ces politiques d’urbanisation et de décentralisation sans intervenir. En définitive, le développement des petites et moyennes villes a permis une ouverture sur d’autres localités enclavées qui ont d’énormes potentialités. La décentralisation a permis la création de plusieurs activités qui suscitent le développement de l’économie nationale. Ainsi, ces populations, ces associations et collectivités ont joué un grand rôle dans le développement de ces petites et moyennes villes d’Afrique. Ainsi, quel avenir pour ces petites et moyennes villes dans les Etats Africains ? Quelles stratégies de développement pour ces villes ? Bibliographie  Gabriel NYASSOGBO, Développement local, villes secondaires et décentralisation au Togo, 1997, édition Karthala, boulevard Arago 75013 Paris, (article)  Guy MAINET, Création et volonté urbaines à la base : cas du Sénégal, 1997, édition Karthala, boulevard Arago 75013 Paris, (article)  Anne OUALLET, Développement urbain et décentralisation du nord-est du Mali : l’exemple de Gao, 1997, édition Karthala, boulevard Arago 75013 Paris, (article)
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