INTERESES EXÓGENOS Y RESISTENCIA CIUDADANA EN LA TRANSFORMACIÓN FÍSICO-SOCIAL DE UN ASENTAMIENTO AUTO-PRODUCIDO DE DAKAR (2005-2011) 1. Eva Álvarez c’est une professeur de l’Université Polytechnique de Madrid avec une grosse expérience en coopération dans le contexte africain. Sa thèse verse sur les processus de transformation physico-sociale des établissements autoproduits suites aux pressions sur le foncier et ses conséquences. Dans cette recherche, Eva Álvarez a crée un outil de comparaison en profondeur des plans de transformation urbaine qui tient en compte l’élaboration du plan (objectifs), développement du plan (méthodes de gestion et son effectivité) et résultat obtenu par rapport aux résultat prévu. Elle applique cet outil dans 3 cas de transformation urbaine autour de la région de Pikine Irrégulier Sud (situé dans le centre des nouveaux pôles de développement de la région de Dakar), et analyse sa réponse aux objectifs de : a) demande : réponse aux besoins de la population. b) offre : acteurs (implication du gouvernement ou population). c) contexte : l’autonomie gagné ou développement après le projet. C’est une thèse qui critique la spéculation foncière en faveur des intérêts des pouvoirs et contre les intérêts de la population en analysant les résultats des actions menées. Elle réfléchisse sur comment ces processus excluent la population (cas 1 et 2), en les comparant avec des processus nés dans l’ensemble de cette population qui cherchent un dialogue sociale (cas 3). Elle finit par plaider pour des processus de transformation urbaine qui tient en compte la population existant et ses besoins et contre la gentrification. 2. Cette note de lecture introduit chaque cas, et analyse le résultat de l’action mené, pour que les futurs lecteurs puissent approfondir sur les processus de transformation urbaine de son intérêt. Cas 1 : MUHCH ou « Plan Jaxaay » Ce premier action, dirigé par le Gouvernement, c’est un programme national de relogement des familles affectés (vers 30.000) par les inondations catastrophiques de 2005. Ce relogement amène ces familles dans une « nouvelle ville » (Jaxaay), 15km plus loin du centre. - Conséquences économiques : les ressources sont pas efficients ni équitables. Le 90% des fonds restent à la région de Dakar alors que c’est un programme national. Des 30.000 familles affectées par les inondations, seulement 690 ont eu accès à une nouvelle maison. Le reste des 3.000 maisons construites sont adjudiqués aux affectés par les chantiers hydrauliques (37% des fonds du programme). Les affectés critiquent que le Gouvernement à profité les inondations pour les expulser des terrains qui deviennent intéressants pour l’expansion de la ville, au lieu d’investir dans les infrastructures du quartier qui les permettent rester sans être inondés. - Conséquences physiques : ce projet promeut un modèle de ville qui attire la population plus vulnérable. C’est une nouvelle colonie moins dense et pire communiqué, sans infrastructures, qui dans quelques années aura les mêmes problèmes que l’ancienne commune (plus la densité augmente, plus de pression a le sol, plus de probabilités d’inondations dues à l’absence des infrastructures hydrauliques). - Conséquences sociales : avec le déplacement, les affectés perdent ses activités économiques (petit commerce, surtout) et s’éloignent de son réseau social. Ils doivent payer le 25% de la nouvelle maison, plus petite et plus isolée que l’ancienne, alors que l’État prend les plus-values des terrains anciens. - Conséquences de gouvernabilité : la gestion c’est plutôt « illustré » (pour la population sans la population) et les affectés se sentent trahis par l’État comme ce participant de l’investigation évoque : « Je pense que la démocratie n’est pas bien ancrée (…) le gouvernement impose les choses mais (…) C’est une question de business, (…) C’est mal divisé, y a que les riches qui s’enrichissent d’avantage quand les pauvres s’appauvrissent de jour en jour ». Cas 2 : APIX ou « Autoroute de l’Avenir» C’est aussi un programme gouvernemental pour promouvoir l’IED (investissement étranger direct). La basse c’est la réalisation d’un ensemble de mégaprojets liés par une nouvelle autoroute à péage qui traverse Pikine Irrégulier Sud, et qui implique le déplacement de 30.000 familles, qui, selon les conditions de financement du Banque Mondial, doit « améliorer ses conditions de vie », 20km plus loin du centre. - Conséquences économiques : plus d’endettement national pour un projet qui bénéfice très peu de monde. Le cout final du projet a augmenté un 83,75% ainsi que les intérêts à payer au Banc Mondial. Eiffage-SENAC construit et exploite l’autoroute pendant les 30 ans à venir alors qu’ils ont donné seulement le 16,4% des fonds. L’État gagne les plus-values des terrains, mais le pays paye le 83,6% du chantier, lors que l’autoroute l’utilisent seulement le 0,22% des citoyens. - Conséquences physiques : modèle disperse de ville sans infrastructures qui s’aligne avec le projet Jaxaay. Le Gouvernement veut faire partir les 300.000 habitants des communes irréguliers dans la banlieue qui se développe de Dakar dont déjà le 20% est déplacé grâce aux projets nationaux. Ceux qui restent, seront obligés à partir plus tard, avec l’augmentation des prix de la zone. - Conséquences sociales : campagne pour vendre le projet aux citoyens (travail pour la population, meilleure mobilité, canalisation des eaux) mais les affectés sont encore isolés et déplacés sans garanties et sans les indemnisations qui leur correspond, car la propriété du sol c’est pas reconnue. - Conséquences de gouvernabilité : les habitants dénoncent que c’est un manouvre pour que le président et la directrice de l’APIX gagnent au même temps que l’ensemble du Sénégal et les pauvres perdent. Cas 3 : ATD ou « Mobilisation social de lutte contre les inondations » Cette action, par contre, est née de la société civile avec le support du Mouvement ATD Quart Monde. C’est une proposition de création et entretien d’un réseau des canaux d’évacuation d’eaux pluviales par un groupe des volontiers du quartier qui améliore les conditions urbaines de la commune au même temps que la relation entre ses habitants. - Conséquences économiques : les ressources sont pas beaucoup (bottes, piques et pelles), mais tout le monde en a accès. Ça permet à tout le monde de participer à l’action. - Conséquences physiques : le modèle de ville est concentré et inclusif. Personne n’est obligé à abandonner le quartier puisque les canaux permettent de canaliser l’eau, qui ne reste pas aux maisons. - Conséquences sociales : le réseau social se fortifie avec la solidarité des voisins. Le programme travail pour l’intégration de tout les affectés pour qu’ils se sent partie de la solution et avec pouvoir pour négocier et exiger des compromis à ses dirigeants. - Conséquences de gouvernabilité : la population prend l’initiative donc les actions sont plus pertinentes et les bénéficient plus directement. 3. La lecture de la thèse de Eva nous apporte beaucoup des informations sur les processus de transformation urbaines que, d’habitude, restent cachés par bénéfice des politiques et analyse chaque étape en exposant les trous noirs. Cet ouvrage a pour but nous faire réfléchir sur les intérêts cachés dans les projets de transformation urbaine. Il nous donne les informations que souvent nous manquent et qui sont toujours derrière ces projets populistes. Il essaye aussi de nous montrer une alternative aux mégaprojets qui, d’habitude, font perdre aux plus pauvres, comme les mouvements citoyens. Et surtout, il critique les transformations urbaines « pour la population, sans la population ». Pour plus des informations sur le mouvement populaire de lutte contre les inondations : http://vimeo.com/36819348 Pour plus des informations sur l’Autoroute de l’Avenir : http://investinsenegal.com/Autoroute-de-l-Avenir.html Pour plus des informations sur la corruption qui a amené le Plan Jaxaay : http://www.seneweb.com/news/Justice/pillage-organise-des-ressources-du-plan-_n_114206.html Bonne lecture.