Book,

Cities for people

.
Island Press, Washington, DC, (2010)

Abstract

Synopsis: For more than forty years Jan Gehl has helped to transform urban environments around the world based on his research into the ways people actually use-or could use-the spaces where they live and work. In this revolutionary book, Gehl presents his latest work creating (or recreating) cityscapes on a human scale. He clearly explains the methods and tools he uses to reconfigure unworkable cityscapes into the landscapes he believes they should be: cities for people. Taking into account changing demographics and changing lifestyles, Gehl emphasizes four human issues that he sees as essential to successful city planning. He explains how to develop cities that are Lively, Safe, Sustainable, and Healthy. Focusing on these issues leads Gehl to think of even the largest city on a very small scale. For Gehl, the urban landscape must be considered through the five human senses and experienced at the speed of walking rather than at the speed of riding in a car or bus or train. This small-scale view, he argues, is too frequently neglected in contemporary projects. In a final chapter, Gehl makes a plea for city planning on a human scale in the fast- growing cities of developing countries. A "Toolbox," presenting key principles, overviews of methods, and keyword lists, concludes the book. The book is extensively illustrated with over 700 photos and drawings of examples from Gehl's work around the globe.

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    • @sepoub
      10 years ago
      Pour des villes à échelle humaine – Ecosociété Pour des villes à l’échelle humaine est un livre de Jan Gehl qui traite de la dimension humaine des villes modernes. Jan Gehl part du principe selon lequel, la ville devrait être un lieu de convivialité et de tolérance soucieux des valeurs humaines et du développement durable, respectueux du passé tout en étant ouvert sur l’avenir. Il insiste sur les notions de sens et d’échelle, de ville animée sûre, durable et saine en extension au principe de ville vivable, durable et équitable; et soutient que l’urbaniste devrait planifier la vie en priorité, suivi des espaces et des immeubles. Il soutient la marche à pied et le vélo comme mode de déplacement primaire; tout en dépeignant les effets négatifs que la motorisation a sur l’espace urbain. Même si son propos est universel, l’auteur accorde une attention particulière à l’urbanisation des pays en développement et soutient que la croissance démographique et économique rapide a un impact majeur sur la vie urbaine et les pratiques sociales dans ces pays. Il propose également une boîte à outil dont l’urbaniste pourrai se servir, afin d’intégrer entièrement la dimension humaine dans les villes modernes. Jan Gehl, architecte et urbaniste, est le fondateur de la firme Gehl Arhictects. Il a fait ses études à l’École d’Architecture de l’Académie Royale Danoise des Arts Fins de Copenhague, et y enseigne en tant professeur émérite. Il a également été professeur invité dans divers pays notamment, le Canada, la Nouvelle Zélande, le Mexique, l’Australie, la Belgique, l’Allemagne et la Norvège. Son champ d’étude, la Qualité de vie urbaine, est une intersection entre la sociologie, la psychologie humaine, l’architecture et la planification. L’auteur part du postulat selon lequel, le modernisme urbain quoi que impressionnant d’un point de vue architectural s’éloigne de la raison d’être des villes. Il défend la doctrine de gestion des villes vivantes bâties autour des citoyens. Il relate l’histoire de la conception des villes, et situe le point de disruption entre la ville traditionnelle et la ville moderne durant les années 1960. L’expansion des villes, a mis en avant le rôle de l’urbaniste; un planificateur a qui le développement de la ville a été confié. Il s’en est suivi une mise à plat de l’héritage urbain et le développement de nouvelles théories ou idéologies pour le développement urbain. Selon lui, l’urbaniste moderne manque d’humanité et devrait replacer la vie urbaine dans un contexte traditionnel et non fonctionnel. Au départ de cette pensée, il y a la définition de la ville comme un lieu de rencontres sociales. Gehl s’appuie principalement sur les constats effectués par Jane Jacobs dans son livre Déclin et survie des grandes villes américaines, qui souligne la priorité accordée à la circulation automobile, la construction d’immeubles isolés de leur environnement, la suppression de l’espace urbain et la création de villes mortes aux États-Unis; ceux-ci sont le reflet même de l’idéologie moderniste de la planification urbaine. L’accroissement du parc automobile urbain, enclenche un processus d’érosion des conditions nécessaires à la participation des citadins à la vie urbaine. Gehl soutient que les administrations municipales doivent presser les urbanistes et les architectes de favoriser les déplacements à pied dans le cadre d’une politique intégrée visant à développer des villes animées, sûres, durables et saines. Selon lui, ce n’est qu’en renforçant la fonction sociale de l’espace urbain, que l’on pourra voir émerger une société démocratique, ouverte et durable. Et cette intégration de la dimension humaine, a un coût tellement bas, qu’elle est accessible à toutes les villes du monde. Gehl donne de nombreux exemples pour soutenir son constat et ses prescriptions, notamment ceux des villes américaines, des pays nordiques, d’Asie, d’Afrique, d’Océanie ou des Amériques. Il présente les résultats obtenus à Copenhague, entre 1962 et 1995, qui ont permis d’agrandir les espaces urbains et bannir les voitures de certaines zones; conduisant à une animation plus tangible de la ville et prouvant de ce fait l’impact considérable que peut avoir la planification sur l’usage de l’espace urbain. La pratique de la marche à pied et du vélo sont au centre des priorités de l’urbanisme humaniste prôné par Gehl. L’amélioration des conditions de pratique du vélo et l’incitation à la marche à pied, permet la multiplication du nombre de piétons qui va en retour stimuler la vie urbaine. Ramenant le débat de la planification urbaine à la sociologie, il souligne que la vitalité des villes (activités et présence humaine) est la caractéristique principale de leur attrait. Gehl prescrit plusieurs axes de réflexion pour l’urbanisme humain. Tout d’abord la notion de sens et d’échelle mettant de l’avant la notion de champ de vision social, qui traduit les rapports entre les sens, la communication et les dimensions. Un immeuble peu élevé est mieux visible par les humains tandis que les étages supérieurs des édifices en hauteur ne peuvent être vu que d’une certaine distance. Poursuivant sur la notion de sens et d’échelle, Gehl insiste sur la vitesse à laquelle on se déplace dans une ville comme étant le déterminant de l’expérience sensorielle. Il fait un lien entre la distance, l’intensité, la proximité et la chaleur avec la communication et les impressions que laissent une ville et son espace. L’exemple de la ville de Venise revient très souvent, comme un modèle de forme urbaine qui respecte la notion de sens et d’échelle, étant donné la petite taille des espaces, qui augmente l’expérience visuelle et sensorielle tout en rendant son cadre urbain chaleureux et invitant. En opposition à Venise, Gehl présente les grandes villes nord-américaines, vastes étendues froides parsemées d’édifices à la taille démesurée, isolés et donnant la priorité aux automobiles. Le second axe de réflexion sur lequel s’étend Gehl est la notion de ville animée, sûre, durable et saine. Celle-ci est un cadre de réflexion plus large que celui souvent mis de l’avant, notamment en matière de développement durable. Selon lui, la ville doit constituer le point de départ d’une planification urbaine globale qui intègre toutes les qualités d’une ville sûre, durable et saine. Il insiste sur la réflectivité de l’animation urbaine, en soutenant qu’une ville s’anime parce qu’elle est animée. Présentant la quantité des espaces urbains et leur qualité comme piliers de la vie urbaine en contraste à la densité de construction, il soutient son propos en donnant l’exemple des grattes ciel qui rendent leur espace urbain environnant souvent sombre et menaçant. De plus, les personnes occupants les étages supérieurs d’un immeuble descendent moins souvent sur la rue que ceux-ci qui vivent ou travaille quatre ou cinq étages plus bas à cause de la perception longue qu’offre un déplacement de l’intérieur vers l’extérieur; il ramène cette problématique au contexte du champ visuel social. Cette diminution des déplacements à l’extérieur couplée à la multiplication du transport par automobile, sédentarise l’être humain non pas sans avoir un coût sur la santé. En effet, la réduction d’activité physique régulière (marche à pied et vélo) rende les citoyens plus vulnérables à l’obésité et aux maladies cardiovasculaires. Gehl soutient donc un changement de paradigme à la planification urbaine moderne : la construction de pistes cyclables et pédestres au lieu des routes. En réduisant le déplacement automobile, on réduit certes l’empreinte environnementale des transports, mais la notion de durabilité doit aller au-delà de la question environnementale et également toucher à l’accès égal à l’espace urbain et la possibilité de se déplacer partout en ville (le droit à la ville). Sur la même lancée, il soutient que pour que les citadins puissent occuper l’espace urbain qui leur est offert, ils devraient pouvoir se déplacer à pied au sein de celui-ci en toute sécurité; ceci pour veiller au maintien d’une société ouverte ou les citoyens de toutes les classes sociales peuvent se côtoyer dans l’espace urbain commun en vaquant à leurs activités quotidiennes. La sécurité affecte inévitablement l’architecture urbaine, étant donné que les citadins protègent leurs propriétés contre les agressions. Elle renforce également les notions de sphères publique et privée, et la nécessité de créer des zones mixtes ou de transition entre ces sphères. Le troisième axe de réflexion est celui de la ville à la hauteur du regard, qui est une continuation de la notion de sens et d’échelle mais avec une emphase sur la qualité du milieu urbain. Il met de l’avant : - la notion de marche acceptable, qui définit la taille des centres villes comme un diamètre standard de 1km - les notions de mobilier urbain permanent, temporaire ou éphémères donnant accès à des installations récréatives qui permettent de s’exprimer, jouer et faire de l’exercice - les notions de macroclimat (régional ou géographique), climat local (ville ou espace public) et micro climat (parcelle ou espace privé) qui doivent être pris en compte dans l’architecture urbaine des villes et ne pas être délaissés au profit de considérations esthétiques étant donné qu’elles affectent le bien être des citadins à différentes échelles. Le dernier axe de réflexion est vie, espace, immeubles; Gehl veut que cette séquence soit un ordre de priorité dans la planification urbaine. L’urbaniste devrait donc planifier la ville à trois échelles : - L’échelle macro, qui permet la planification d’ensemble de la ville et de ses quartiers, les fonctions et les infrastructures de transport. - L’échelle, médiane, zone d'intervention qui concerne la conception de quartiers ou de secteurs particuliers d'une ville ainsi que la disposition des immeubles et des espaces urbains. - La petite échelle, échelle humaine de la ville telle qu'on la perçoit à la hauteur du regard et qui met l'emphase sur la qualité de l'espace. Gehl soutient que la planification idéale devrait prendre compte ces trois échelles au sein d'une intervention globale qui tient compte de l'ensemble des composantes d'une ville, combinée à un traitement rigoureux des séquences spatiales, des détails et du mobilier urbain à la hauteur du regard; la vie urbaine doit avoir priorité sur les immeubles. Dans le chapitre dédié aux pays en développement, il attire l’attention sur le fait que les pays riches ont une vie urbaine influencée par des activités facultatives tandis que dans les pays en développement la rue est le lieu d’expression d'activités nécessaires. L’expansion rapide que connaissent ces villes, et les nombreux problèmes qui y sont liés renforcent le caractère précieux de l’espace urbain commun. Il met l’emphase sur la problématique des logements, l'accroissement des zones non aedificandi et la surpopulation des quartiers résidentiels qui ont impacts sur les services public (caractère fonctionnel de la ville), les réseaux et l’espace urbain. Il souligne le peu de considération accordé au climat par les modèles de planification abordés dans ces pays.   Son propos porte également une attention particulière au droit à la ville; selon lui, la motorisation, qui implique une masse de plus en plus mobile, couplé à l’étalement urbain empêche certains groupes sociaux de se déplacer librement. Pour finir, Gehl propose une boîte à outils, constitué de principes d’urbanismes, planification de la circulation, critères de qualités, orientation dans la conception des façades des immeubles et des rez-de-chaussée et une liste de priorités à prendre en compte dans le choix de l’architecture urbaine. L’œuvre de Gehl renforce le rôle de l’architecture comme un métier important de la conception des villes. Sa vision artistique et surtout vénitienne dépeint la ville comme une utopie collective accessible à tous. Cette définition de la ville va plus loin que celle de Thierry Paquot (espace physique & politique) dans la mesure où elle inclut également la dimension psychologique. Par contre, si la forme urbaine de Venise, semble être un modèle d’excellence, il faut tout de même souligner que la ville de Venise connaît certains problèmes liés directement à son architecture et son macroclimat; notamment l’enfoncement de la ville de près de 120mm sous le niveau des eaux de la lagune. Il n’existe donc pas de recette miracle qui puisse tenir des millénaires, vu que la nature de la terre est changeante. L’urbanisme doit plutôt être vu de manière dynamique et doit s’adapter selon les défis rencontrés durant les différentes époques. S’il est vrai que les villes africaines utilisent la rue de manière différente, il faudrait que celles-ci puissent s’approprier leur modèle de développement en tenant compte des différents niveaux d’interventions de la planification urbaine et en mettant la culture, trait caractéristique de la société, au centre des politiques de développement de la vie de quartier sans toutefois rejeter le développement d’infrastructures à grande échelle qui permettent de supporter la croissance économique. Nous soutenons plutôt une approche urbaniste humaniste au niveau du quartier, et des quartiers mis en réseaux grâce à des infrastructures à grande échelle, qui permettraient à la vie urbaine de s’étaler et permettrai que le centre-ville ne soit plus l’endroit par excellence des activités sociales. La sécurité pourrait donc être prise en compte aussi bien au niveau micro, médian que macro et sous diverses perspectives (sociales, transports, climatiques et géographiques). En créant un réseau de vies urbaines de quartier (en fonction de la sociologie de chaque quartier), qui communiquent et sont accessibles grâce à des infrastructures publiques de qualité (transport public urbain), on pourrait également résoudre le problème de la ghettoïsation qui même si il est dû à une discrimination sociale est également causé par la basse qualité de vie urbaine ans les zones occupées par des familles à faibles revenus. La question de la transition entre sphère publique et privée se poserai également moins dans la mesure où le quartier en soit est un espace de transition. Il est aussi important de ne pas rejeter le modernisme architectural et la vaste étendue de lieux qu’il implique; en effet, il reste important d’avoir des espaces sur dimensionnés qui permettent la tenue d’évènements d’envergures (parades, concerts ou autres); c’est plutôt la localisation de ces espaces qui devraient être remis en question. Si la notion de centre-ville comme épicentre de la vie urbaine est revue, on peut donc inverser la tendance et construire des espaces isolés de regroupement dans des lieux spécifiques en tenant compte du macroclimat de ces zones et la possibilité pour les citadins de se déplacer de toutes parts pour atteindre ces lieux. En conclusion, nous soutenons la perspective de Gehl sur l’urbanisme humaniste, mais nous le plaçons dans le contexte de la notion de quartier . Et soutenons la création de réseaux de quartiers sains, animés, durables et sûrs qui sont interconnectées par des infrastructures performantes et permettent à la vie urbaine de s’étendre de manière homogène du centre de la ville vers sa périphérie. Tout en privilégiant de vastes espaces propices aux rassemblements en grand nombre sans toutefois interrompre la vie urbaine. Nous attirons aussi l’attention sur le caractère dynamique de la nature, qui force à revoir la planification urbaine en fonction des changements géographiques et géologiques que peut connaître un macroclimat à travers le temps.
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