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Alger, Les nouveaux défis de l'urbanisation

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L'Harmattan, Editions edition, (November 2003)

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    • @isma_abdelatif
      11 years ago
      A.Présentation du contexte de publication de l’ouvrage Alger : les nouveaux défis de l’urbanisation est un ouvrage collectif qui regroupe vingt-quatre contributions d’auteurs à majorité algériens, publié sous la direction de : Ali Hadjiedj professeur à l’Université des Sciences et Technologie Houari Boumediène, localisé à Alger (Bab Ezzouar), où il enseigne la géographie urbaine. Claude Chaline professeur émérite à l’Institut d’urbanisme de Paris, spécialiste de la géographie et de l’aménagement des grandes métropoles. Jocelyne Dubois-Maury professeur à l’Institut d’urbanisme de Paris, où elle enseigne le droit, les institutions en matière d’urbanisme, environnement et de prévention des risques. L’ouvrage publié en 2003, s’inscrit dans un contexte particulier de volonté des pouvoirs publics de voir Alger se hisser au rang de métropole méditerranéenne, compétitive qui joue un rôle dans les échanges nord-sud. Mais face à ces défis, Alger est confronté à une autre réalité celle des mutations urbaines accélérées et complexe que connait la ville depuis le début des années 1990, l’Algérie qui vient de sortir d’une décennie difficile caractérisé au niveau urbain par l’accentuation des problèmes d’urbanisation au moment même où s’impose les défis de la mondialisation. Les thèmes et sujets des contributions des auteurs varient, ils traitent essentiellement de : l’étalement urbain, le nouveaux défis du développement durable, le transport, l’habitat, le tourisme, les politiques d’aménagement,le devenir du port, le secteur informel, les instruments et outils d’urbanisme. B.Thématiques développées et points de raisonnement A travers l’ensemble de l’ouvrage, les auteurs dressent un état sur l’urbanisation accélérée de la ville d’Alger et les problèmes qui en résultent (l’étalement dans tous les sens et sans logique, difficultés des déplacements, le sous-équipement et la sous-intégration des grands ensembles périphériques, l’informalité,…etc). Dans la première partie de l’ouvrage la question de l’étalement urbain est traité dans deux contributions, la première fait état de cette question de l’étalement urbain à Alger d’abord par une évolution historique de la croissance de la ville et les périodes qui ont marqué le développement de celle-ci, pré-indépendance la périphérie est considéré comme l’espace résidentielle de repli des couches aisées mais aussi l’espace d’accueil des ruraux qui arrivent sur Alger, après l’indépendance la périphérie deviens le champs d’expression de la nouvelle conception du développement urbain dit moderne, les extensions sont rapide et donnent une image de quartiers inachevés, à travers une démonstration statistique de la croissance de la population l’auteur montre le poids de cette rapide croissance sur l’étalement de la ville, en moins de 50 ans la population de la ville d’Alger a triplé, cette croissance s’est traduit par l’étalement de la couronne urbanisées adjacentes à l’agglomération d’Alger, et aussi par l’extension des petites villes et par le bourgeonnement des anciens noyaux coloniaux. En second lieu l’auteur décrit les schémas de centralité proposé par les premiers plans après l’indépendance, ces plans sans une logique d’occupation d’ensemble, se succèdent et chaque schéma de centralité retenu à peine mis en œuvre sera abandonné pour une nouvelle logique, cette situation ouvre la voie à l’émergence de nouvelles centralités non programmées et non prévues par les planificateurs, enfin l’auteur conclut brièvement sur les avis concernant le rôle et le statut désiré de la ville d’Alger comme métropole internationale et les préalables et outils qui seront en mesure d’assurer la mise en œuvre d’un tel objectif . Cette contribution est intéressante dans le sens où elle propose une lecture de l’étalement par la superposition de deux lectures celui de la croissance démographique et celui des schémas de centralité, toutefois l’auteur oublie peut être de soulever une caractéristique principale d’Alger qu’est sa géographie et topographie particulière qui oblige à aller s’installer sur des sites plus accessibles et aussi les différents découpages administratifs qui se sont succédé au même moment que l’établissement des schémas de centralité, ce qui a accentué le phénomène, puisque des communes faisant partie des Wilaya limitrophe plutôt rural deviennent annexé à Alger. La deuxième contribution sur l’étalement quant à elle, aborde la caractérisation de l’étalement urbain de la périphérie algéroise, qui est une prépondérance de l’habitat individuel sous forme de lotissements sur la pleine de la Mitidja la région la plus fertile de l’Algérie. L’auteur dresse un état de la consommation des terrains agricoles et la situation du foncier qui connaissait des problèmes qui ont nécessité une réforme juridiques, l’espace périphérique est aussi caractérisé par l’habitat non réglementaire et précaire sous forme de centre de transit et de bidonvilles, l’auteur aborde bien la question de l’habitat informel sous forme de bidonville, mais on aurais aimé aussi qu’il aborde aussi la question des lotissements non réglementaires de moyenne au haute qualité qui ont proliféré dans les années 1990, c’est aussi une forme de construction informelle qui caractérise fortement la périphérie, l’état commence tant bien que mal à prendre en charge cette problématique par un permis de régularisation lancé en 2008 qui me semble une opération qui a échoué puisque mal encadrée. A travers ces deux contributions le phénomène de l’étalement urbain est bien cerné que ce soit par sa genèse ou son caractère, je dirais à mon sens qu’il manque dans cette caractérisation, l’aspect spatiale, on a vu dans la seconde contribution la forme typologique que prend l’étalement mais pas sa forme spatiale (centres éclatée, linéaire le long des nouvelles voies, ou en tache d’huile à partir des ancienne limites…). Après avoir traité des grands phénomènes ou mutations liés à l’urbanisation à Alger (étalement, crise de transport, habitat et commerce informel, l’espace conflictuel du port…), l’ouvrage évoque en dernière partie la question des instruments d’urbanisme, cela me semble judicieux puisque c’est dans la majorité des cas l’échec de ces instruments qui engendre ou accentue les problèmes liés à l’urbanisation alors qu’ils sont censé les régler. Dans cette contribution sur les instruments d’urbanisme, l’auteur rappel la définition et le rôle de celles-ci dans la planification et la mise en œuvre des politiques urbaines, l’auteur tente par une étude ciblée et restreinte d’un seul instrument qui est e Plan d’Occupation du Sol (POS) de montrer les décalage entre la théorie et la pratique dans le contexte algérois. L’étude du POS d’une commune d’Alger (El-Achour) par l’auteur a mis en évidence les difficultés liés la mise en œuvre pratique, absence enquête publique ce qui exclut totalement la participation et la concertation avec les acteurs clés, et aussitôt le POS approuvé il se retrouve déjà dépassé par l’accélération de l’urbanisation ainsi le document deviens au regard des pouvoirs publics caduc nécessitant une mise à jour, de plus supposé être en aval d’une série hiérarchique de plans territoriaux, le POS n’est en fait qu’un maillon d’une chaîne ininterrompue. L’auteur conclut sur une question « le POS, vers quel avenir ? », et énumère une série de mesures visant à améliorer son opérationnalité, le problème n’est pas le POS mais comment on s’en sert. C.Conclusion A travers cet ouvrage, les auteurs montrent chacun dans son champs d’action les enjeux et défis auxquels Alger ville voulant affirmer son rôle de métropole internationale fait face, les différentes thématique sont abordées soit de façon synthétique sois de façon détaillée par l’étude d’exemples concret qui appuis les points de raisonnement, l’ouvrage ainsi à mon avis montrent bien les multiples champs de recherche possible sur la ville d’Alger, il permet aussi aux lecteurs qui ne connaissent pas le contexte algérois ou même maghrébin d’avoir une idée assez complète de la situation, bien que l’ouvrage date de plus de 10 ans, les thématiques reste d’actualité. Le seul bémol, c’est que la plupart des contributions traitent du constat de la situation et problèmes liés à l’urbanisation qui freinent le développement, on aurait aimé voir aussi les nouveaux mécanismes pour maîtriser la croissance urbaine à Alger. Bibliographie indicative : - Atkinson, A. (2008). Stratégies Pour Un Développement Durable Local: Renouvellement Urbain Et Processus de Transformations Informelles. Univ.-Verlag der TU, Univ.-Bibliothek. - Deluz, J. (1988). L'urbanisme et l'architecture d'Alger: aperçu critique. P. Mardaga. - Deluz, J. (2001). Alger: chronique urbaine. Bouchène. - Sidi Boumedine, Rachid dir. (2013). L'urbanisme en Algérie, échec des instruments ou instruments de l'échec ? Alger: Alternatives urbaines. - Harouche, K. (1987). Les transports urbains dans l'agglomération d'Alger. L'Harmattan. - Icheboudène, L. (1995). Alger, système urbain: histoire, changement social et developpement. - Icheboudène, L. (2008). Alger: histoire d'une capitale. Casbah éditions. - Kheladi, M. (1993). Urbanisme et systèmes sociaux: la planification urbaine en Algérie. Office des Publications Universitaires. - Semmoud, N. (2001). Les stratégies d'appropriation de l'espace à Alger. L'Harmattan. - Taleb, S. (2002). L'espace urbain au Maghreb: Etude comparée des trois villes : Fès, Alger, Tunis. - Zaki, L. (2011). L'action urbaine au Maghreb: enjeux professionnels et politiques. Karthala. Alger, le 11/04/2014
    • @sadisaida25
      11 years ago (last updated 11 years ago)
      A.Présentation du contexte Titre : Alger, Les nouveaux défis de l'urbanisation, Auteurs : Ali HADJIEDJ ; Claude CHALINE, Jocelyne DUBOIS- MAURY, Date de la première publication : 2003 Editeur : Editions L'Harmattan, Nombre de pages : 298 Ali HADJIEDJ est professeur à l'Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediène, Alger, Algérie, où il enseigne la géographie urbaine et l'urbanisme. Claude CHALINE est professeur émérite à l'Institut d'Urbanisme de Paris (université de Paris XII) spécialiste de la géographie et de l'aménagement des grandes métropoles. Jocelyne DUBOIS-MA URY, est professeur à l'Institut d'Urbanisme de Paris (université de Paris XII) où elle enseigne le droit, les institutions en matière d'urbanisme, d'environnement et de prévention des risques. B. Thématiques développées et points de raisonnement Cet ouvrage s'articule autour de certains grands titres à savoir : Les grandes métropoles sud méditerranéennes face aux défis d'un développement durable Contraintes et défis de l'urbanisation à Alger La crise de mutation de la ville algérienne et ses enjeux (cas d'Alger), les différents documents d'urbanisme, Ambitions et incertitudes de la métropolisation d'Alger - Les nouveaux défis de la gestion urbaine évoquant les problèmes de l’augmentation de la population de la ville d(Alger, étalement urbain ainsi que l’extension des petites villes et par le bourgeonnement des anciens noyaux coloniaux A travers les différents titres, les auteurs traitent la notion de l’urbanisation, ses défis, les contraintes et ses enjeux dans un contexte de développement durable, et à travers des villes Sud méditerranéennes et plus précisément le cas d’Alger « capitale d’Algérie », ils ont mis l’accent sur les contraintes et défis de l'urbanisation dans cette ville, les différentes mutations de la ville Algérienne entre ; la forte concentration urbaine, étalement urbain, crise de transport dans la capitale, le commerce informel et plusieurs d’autres problèmes qui touchent la vie urbaine. En premiers lieu, les auteurs ont repris la notion de développement durable avec sa définition d’origine qui est inscrit dans un triangle vertueux" dont les trois piliers sont le social, l'économique et l'environnement, ainsi que le quatrième pilier qui est le « culturel » comme une nouvelle tendance. Deux modes d'interventions ont été proposées pour la mise en place de ce développement durable à savoir : 1. La méthode réglementaire qui se fonde sur l'application des textes législatives existants notamment en matière de qualité de l'air, de l'eau, du sol, mais aussi de ceux qui traitent des nuisances concernant le bruit, le paysage, l'affichage publicitaire. 2. La méthode globale, basé sur le travail sectoriel et sur une approche transversale dans la planification, la conception des projets, leur réalisation et leur gestion. Pour que ce développement durable atteigne son efficacité maximum, certains critères doivent être pris en compte : 1- L’échelle d’intervention soit généralement petite : commune ou domaine d'un opérateur responsable, par exemple, de la collecte des déchets ou de l'approvisionnement en eau. 2- Le choix du mode de gestion des services publics concourant au développement durable (ex. eau, déchets...) conditionne souvent leur efficacité et leur coût. 3- Le nombre des acteurs contribuant au processus de développement durable qui tend à se multiplier, notamment avec les évolutions vers plus de décentralisation administrative, de dévolution aux pouvoirs locaux, de libéralisation économique donnant plus de poids au secteur privé. La mise en œuvre de développement urbain durable dans les pays du Sud méditerranée et surtout les pays du Maghreb dont l’Algérie, la Tunisie et le Maroc se heurte à plusieurs facteurs qui soit des propriétés soit des contrainte pour un certain développement. Parmi ces facteurs, on peut citer : la forte population urbaine, Le basculement en cours et plus ou moins avancé de régimes à forte connotation socialiste, vers le libéralisme et l'économie de marché, avec la privatisation d'importants secteurs de vie urbaine, comme les services. En général, l’aménagement et la planification dans ces pays sont conditionnées par des urgences et les préoccupations immédiates telles que le logement, les infrastructures de bases. La dynamique urbaine spontanée et étalement urbain sont des autre critères qui caractérisent la forme urbaine dans les pays du sud méditerranée qui constituent des préoccupations majeures des tenants du développement durable qui ont des conséquences négatives, cette état constitue un point de désaccords entre les spécialistes, les uns soulignent les coûts sociaux et environnementaux du gigantisme urbain, alors que d’autre le soutienne et il parle de world cities. Dans la compétition engagée entre les grandes agglomérations du pourtour méditerranéen, Alger veut affirmer sa place de métropole sur le plan nationale et internationale et jouer pleinement son rôle dans les échanges nord-sud. Mais comme toute ville sud Méditerranéenne, face à ces défis, la capitale d’Algérie se trouve confronté à certains nombre de contraintes. En second lieux, les auteurs, évoquent le cas de la capital d’Algérie, et le rythme d’urbanisation très accéléré qu’a connu depuis le début des années 1990, ceci est traduit par de nombreux changements sur le plan physique et social : la non maîtrise des flux migratoires, la crise du logement et insuffisance des équipements de base, la problématique de la gestion des héritages coloniaux et les modalités du passage en cours d'une économie centralisée vers des formes plus libérales. A cette croissance urbaine ainsi qu’ aux différents transformations spatiales de l'agglomération algéroise s'additionnent des tensions et problèmes de type socio-économiques où on trouve les problèmes d'emploi, d’habitat, la planification et les problèmes de gestion urbaine, qui est due à la faiblesse dans l'élaboration et l'exécution des Plans d'aménagement et d'urbanisme (POS, PDAU), à tous cela s’ajoute, l’émergence des pratiques de construction illicite et d'un marché foncier parallèle. Tous ces problèmes se sont combinés à la pluralité des acteurs, des stratégies. Ces états de fait, ont induit à une réflexion et des débats dont l’avantage c’est la maîtrise et la gestion de l’urbanisation dans la ville d'Alger. Pour cela, et depuis l'indépendance, les pouvoirs publics Algériens n'ont cessé d'élaborer des projets de modernisation, de renforcement de la centralité, d'organisation spatiale, s'accompagnant de remaniements des structures politico-administratives. Dans une nouvelle approche de développement urbain durable, la dimension environnementale a été prise en considération dans la problématique de l'urbanisme sur le plan de la prise en charge pratique et de la recherche. L'urbanisation de la ville Alger nécessite un travail et une évaluation continue et donc elle mérite qu'on lui accorde une attention particulière pour que l'on puisse lui tracer de nouvelles perspectives pour suivre les tendances du présent. Afin d'enrichir, planifier et d’orienter les actions d'urbanisation dans le sens de développement durable qui s’articule sur trois pilier le social, l’économique et l’environnemental, les échanges d’expériences et de connaissances des stratégies d'aménagement et d'urbanisme avec le monde externe s’avèrent nécessaire. Dans ce contexte, une coopération Algéro-Française entre le laboratoire de géographie et d'aménagement du territoire de l’université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene et le laboratoire CRETEIL (Centre de Recherche sur l'Espace, les Transports, l'Environnement et les Institutions Locales) de l'Institut d'Urbanisme de Paris - Université de Paris XII a été mise en place. Les travaux de cette coopération ont été basé sur la question d’urbanisation dans l’algérois. L’augmentation de la densité de la population algéroise, la précarité socio-urbaine, la difficulté de déplacement à Alger, la spontanéité et étalement urbain sans logique, exclusion, dégradation du cadre de vie urbain, la distorsion entre l'offre et la demande, le sous-équipement et la sous-intégration des grands ensembles périphériques, montrent que les enjeux et les défis à relever sont incontestablement dominants. Afin de résoudre tous ces déséquilibres, les chercheurs de nouveaux mécanismes pour maîtriser la gestion et la croissance urbaine d'Alger, afin que celle-ci soit conforme à son statut de ville stratégique autant que métropole nationale et internationale. C. Discussion D’une façon générale, cet ouvrage est rédigé très clairement et permet une bonne lisibilité. À travers ses différents titres et d’une façon très synthétique, les auteurs donnent une image complète sur les caractéristiques les villes sud méditerranéennes. Ceci est argumenté et s’appuie sur le cas de la ville d’Alger comme d’exemple, et à travers une présentation claire de son état des lieux, ses contraintes d’urbanisation, problème de sa gestion, ses enjeux et ses défis. Il présente une évaluation de la gestion urbaine ainsi que les problématiques d’aménagement de la ville d’Alger. Il s'impose aussi, dans une perspective raisonnée de développement durable. Les auteurs ont donné brièvement les causes de faiblesse de toute planification tracée pour la ville d’Alger. Certes, la pluralité des acteurs ainsi que les contraintes causés par des instruments d’urbanisme, leurs difficultés d’application, absence de l’approche participative ont amplifié cette difficulté. Mais ceci n’empêche pas que la planification ainsi que la gestion à moyen et même à long terme de la ville d’Alger est limité par certaines caractéristiques naturelles (topographiques et géographiques) qui favorisent et dirigent les planificateurs vers certains sites suivant leurs accessibilités.
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