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Géopolitique et Environnement, Les leçons de l’expérience Malgache

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(2012)

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    10 years ago
    Géopolitique et Environnement, Les leçons de l’expérience Malgache Note de Lecture Faisant parties 7 pays dont la biodiversité est comparée à celle de l’Amazonie, le Madagascar abrite une des faunes endémiques les plus riches du monde, ce qui fait de lui un pays très attractif disons mieux la terre promise des naturalistes (p. 14). Les auteurs nous livrent à travers cet ouvrage un Madagascar type avec un modèle de gestion de la biodiversité à répliquer. Puisque l’ouvrage est issu des manifestations scientifiques, ils arrivent à synthétiser sur la politique du pays en matière environnementale depuis sa colonisation par la France, en passant par son indépendance en 1960 jusqu’au développement des outils permettant l’internationalisation du terme environnement. Le Madagascar a su profiter de l’appel des bailleurs au début des années 1990 dont la banque mondiale pour mettre en place des politiques publiques pour augmenter la superficie des aires protégées du pays. Ce qui a amené en 2003 lors de la conférence de Durban le président Marc Ravalomanana à annoncer son projet de tripler la surface des aires protégées du pays (p. 23), ce qui porté dans pas moins de cinq ans « le niveau de conservation du Madagascar à 10 % de la surface totale du pays, conformément aux recommandations de l’UICN (Union Internationale pour la conservation de la nature) dont le pays est membre par ailleurs » (p. 23). Soulignons quand même la crise politique de 2009 qui a eu un impact sur le progrès du pays en termes de politique environnemental. Le triptyque normes/acteurs/territoires développé par les auteurs montrent le lien continu entre ces trois notions, d’où nous dégageons cette formule pour dire que les normes régissant la protection de l’environnement sont appliqués par des acteurs sur des territoires bien définis, bien que la notion territoire au regard des chercheurs n’est pas seulement considéré comme espace mais aussi comme instrument de développement durable. Dans le cas du Madagascar, les auteurs sont unanimes à parler de l’importance à accorder aux populations locales dans la gestion de la biodiversité. Les auteurs analysent dans cet ouvrage les politiques environnementaux mise par les politiques et la place que la société joue dans sa concrétisation. L’importance du Madagascar dans la biodiversité fait que plusieurs organisations non-gouvernementales sont intéressées à y travailler, ce qui entraine depuis les années 2000 une forte présence d’ONG qui influent du coup les politiques environnementales des dirigeants. Le choix de conservation de la nature se fait dans le respect des normes et aussi de permettre à l’homme malgache d’avoir sa place dans la nature. Mais, dans une partie de l’ouvrage les auteurs sont unanimes à montrer comment les dirigeants ont cédé devant les intérêts des étrangers au détriment de la biodiversité malgache comme c’était le cas avec l’affaire DAEWOO. Lorsqu’il s’agit de financement de la conservation, le Madagascar a su expérimenter les Paiement pour services environnementaux (PSE), ce qui constituait une sorte de manne pour le développement du pays. Le modèle malgache Il est vrai que les dirigeants arrivent à définir des politiques environnementales adaptées pour la gestion de la biodiversité, soulignons par exemple la mise en place du système des aires protégées, mais il n’arrive pas vraiment à adapter la conservation de la nature eu égard au triptyque normes/acteurs/territoires. Selon les auteurs, les ONG jouent un grand rôle dans le maintien d’un haut niveau de biodiversité. Une chose importante que les auteurs ont aussi souligné c’est la non-appropriation de la gestion de cette biodiversité par les populations rurales, ce n’est pas voulu par eux puisque la réalité les en empêche, une bonne partie du pouvoir de l’état en ce qui a trait aux politiques de gestion de la biodiversité est déléguée à des ONG. Du reste, le Madagascar a su profiter de tous les avantages des organisations supranationales pour devenir selon cette étude un modèle que d’autres pays qui sont sur la liste des points chauds établis en 2000 par la revue Nature peuvent copier. Ce modèle n’est pas parfait, parce qu’il faut relever certaines failles telles les populations rurales qui sont menacées parce qu’ils ne sont pas impliquées à fond et aussi des politiques environnementales qu’il faut adapter aux réalités de la société malgache. Bibliographie Herve RAKOTO RAMIARANTSOA, Chantal BLANC-PAMARD, Florence PINTON, 2012. Géopolitique et Environnement, Les leçons de l’expérience Malgache. Marseille, Editions IRD, 298 p. Auteur de la note Nixon SEME. nixonseme@gmail.com Droits d’auteur © Tous droits réservés
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