Abstract
Le concept d’autonomie de l’éthique biomédicale (entendue comme capabilité)
postule un patient indépendant qui saurait ce qui est bon pour lui
s’il était informé au mieux....Dans les années 1980, Onora O’Neill
critiquait la pratique paternaliste de l’éthique biomédicale qui
suppose le consentement idéalisé d’un patient purement rationnel,
au lieu de partir du consentement factuel tel qu’il s’exerce réellement.
Plus récemment, avec le développement de la recherche en psychologie
cognitive, ce sont des théories compatibilistes de l’autonomie qui
deviennent prépondérantes en philosophie générale. D’après ces théories,
l’action d’un individu doit être regardée comme autonome si elle
révèle des aptitudes identifiées. Dans cette perspective, cet article
débat des aspects clés des théories compatibilistes, dans l’optique
de prendre en compte les capacités de fait de la personne, ...permanentes
d’un individu dans les choix qu’il exerce. Concernant l’humain en
général, ce concept d’autonomie pourrait être fécond pour l’éthique
médicale. En outre, cet article a pour objet les défis conceptuels
auxquels est exposé le modèle compatibiliste face à des maladies
neurodégéneratives dans la mesure où celles-ci s’accompagnent d’une
diminution des capacités cognitive et émotive, comme c’est le cas
avec la maladie d’Alzheimer.
Users
Please
log in to take part in the discussion (add own reviews or comments).