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  • @springnet

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  • @calyaot
    9 years ago
    Chantal CHANSON-JABEUR, Catherine COQUERY-VIDROVITCH, Odile GOERG, « Politiques d’équipement et services urbains dans les villes du Sud » Paris, L’Harmattan, 2004 ; 427 pages. Il s’agit d’un ouvrage d’étude comparée sur les politiques d’équipement et services dans les villes du sud, en occurrence les villes portuaires. Cet ouvrage se propose de confronter des villes à l’histoire bien différente (émergence ancienne ou non d’une bourgeoisie locale, circulation de modèles étrangers, formes et durée de la domination coloniale, site et activités économiques…) mais unie ici par la thématique des équipements. Toute déambulation dans une ville africaine, antillaise et chinoise met en évidence les disparités d’équipement entre les quartiers et la difficulté des pouvoirs publics à faire face à la demande en eau et électricité des habitants. C’est la genèse de cette situation et ses caractéristiques que les divers chercheurs, dont les contributions sont ici rassemblées, souhaitent explorer, en mettant l’accent sur les villes-ports. Trois grands thématiques ont fait l’objet d’étude comparée entre ces villes du sud à savoir : une électrification tardive et partielle ; quelles priorités pour l’approvisionnement en eau ? et du littoral vers l’intérieur des équipements urbains en extension. Les idées force du document : le rôle des équipements urbains comme marqueur spatial a été mis en évidence dans de nombreuses études, notamment celles portant sur le XIXe siècle lorsque les modifications techniques favorisent l’accélération de la croissance urbaine. De manière générale, les contrastes d’équipements entre les quartiers renvoi à la perception des rapports sociaux par les diverses instances politiques. La problématique des équipements urbains est appliquée ici essentiellement aux villes qui jouent le rôle d’interface entre l’économie coloniale et l’économie mondiale par leur rôle dans l’exportation. Ces villes sont souvent en même temps des chefs-lieux ou capitales. Il s’agit donc de voir en quoi la double caractéristique de ville-port et capitale administrative ou économique a un impact sur les choix d’équipement, notamment dans le domaine de l’adduction d’eau, de la fourniture d’électricité ainsi que les égouts ou de l’évacuation des ordures et, plus marginalement, des transports. Vu l’échelle des villes d’Afrique sud-saharienne, soit quelques dizaines de milliers d’habitants en général, la question des transports urbains ne se pose que rarement avant la deuxième guerre mondiale dans cette zone. Elle est par contre omniprésente ailleurs et peut jouer un rôle moteur dans l’équipement électrique des villes du Maghreb ou de Chine. La politique d’équipements urbains s’insère dans plusieurs logiques et soulève d’emblée diverses questions. D’une part, les équipements s’inscrivent dans l’image que l’on veut donner des villes en général, en référence à un modèle idéale par rapport auquel on se situe, et des chefs-lieux en particulier, vitrines par excellence du pouvoir colonial. Quelques faits marquants : Les pays africains sont confrontés à divers problèmes liés à l’eau au nombre desquels la pénurie, les maladies hydriques ou les inondations, qui s’aggravent d’année en année et aboutissent à des situations préjudiciables au développement économique et social. De tous ces problèmes, le plus préoccupant est celui lié à la pénurie d’eau. Dans la recherche des causes de ce phénomène, il faut s’intéresser davantage à la gestion des ressources en eau et aux systèmes de transport. Longtemps considéré comme un bien gratuit, l’eau est aujourd’hui envisagée comme un bien économique. Toutefois, pour faire face à la pénurie d’eau, il faut absolument disposer de bonnes installations de captage et de retenue ainsi que de réseaux d’adduction viables. Quant à l’électricité, elle est essentielle à l’industrie, aux transports, aux ménages, ainsi qu’à bien des aspects de la vie sociale moderne. La fourniture et la consommation de l’eau et de l’électricité sont, en général, en augmentation, mais les préoccupations concernant la hausse des coûts de l’énergie et des considérations d’ordre écologique poussent à un usage plus judicieux et efficace de ces sources d’énergie. De tout ce qui précède, il apparait clairement que l’étude de la question doit se faire à travers le prisme de la corrélation entre les équipements et leurs utilisateurs, c’est – à – dire l’usage qu’on fait de l’eau potable et de l’électricité, les conditions d’accès et d’utilisation, les difficultés rencontrées et les moyens imaginés pour les surmonter ou les contourner. Les nombreux contrastes qui caractérisent les villes noires africaines, tant du point de vue de l’installation des équipements que celui de leur fourniture et distribution, justifient l’intérêt de la question. Dans les années 1980 le concept de « développement durable » pose la question des ressources énergétiques des pays du Sahel. Dans un article publié en mars 2001, J-P. Minvielle (« la question de l’énergie au sahel : un futur préoccupant « Science et changements planétaires/sécheresse, vol 12, n°1, mars 2001, pp.51-57.) montre comment croissance démographique, augmentation de la consommation des énergies dites traditionnelles et urbanisation peuvent sur le long terme aboutir à une situation de déséquilibre environnemental alarmante. L’électrification devient alors un enjeu socio-économique au centre des préoccupations développementalistes. L’électricité en tant que facteur de production aune action directe sur le « développement économique » d’un pays, mais elle est aussi un bien de consommation qui améliore les conditions de vie et peut alors s’étendre en terme « développement social et humain ». L’étude de l’électrification du Burkina faso peut permettre mettre en évidence l’évolution des conceptions et des usages de l’énergie et plus généralement des théories et des pratiques du développement socio-économiques dans lesquels ils s’inscrivent. Quels sont les grands modèles théoriques qui s’y dégagent de différentes générations de centres électrifiés ? Etaient – ils adaptés aux problèmes burkinabè ? Et quels sont les impacts de l’introduction de cette nouvelle énergie dans la société ? Quelques chiffres clés : D’ après les statistiques des institutions internationales, les deux tiers population rurale (273.5millions d’habitants) et un quart de la population urbaine (45.6 millions d’habitants) vivant en Afrique subsaharienne ne disposaient pas en 1997 d’eau potable. Les sécheresses, l’insécurité alimentaire et les maladies d’origine ou à transmission hydrique causent chaque année des millions de décès dans la région. Le taux de décès d’origine diarrhéique (17 pour1000à est le plus élevé du monde. Findigs, région Afrique, n°74, juin 1997. Quelques citations : « Nous pensons par ailleurs qu’un prix d’électricité abordable pour la population indigène serait un facteur important de prospérité et civilisation par le développement de l’artisanat si désirable à l’époque actuelle » ANS, 2D 301, lettre de la Cie Générale d »électricité au Gouverneur 7-3-1934 Conakry. « La gestion efficace des ressources hydriques en Afrique subsaharienne doit obligatoirement pouvoir s’appuyer sur une législation bien adaptée et concrètement applicable ainsi que sur des incitations fondées sur le jeu du marché (que cette législation ne saurait remplacer). L’efficacité et l’applicabilité concrète de la législation et de la réglementation sur l’eau dépendent dans une large mesure non seulement de la portée et du contenu des textes mais aussi de la qualité, de la fiabilité, de la compétence, de la transparence et de la « contrôlabilité » des institutions concernée ». Banques Mondiale, gestion durables des ressources en Afrique. Défis et opportunités, Washington D.C., Banque Mondiale, 1997, pp.86-87. « Les pays africains doivent accélérer leur transition du dirigisme à une approche participative. Il leur faut élaborer des solutions inspirant des règles du marché et adopter des politiques privilégiant l’application d’instrument économique pour répartir l’eau, en fixer le prix et prendre les décisions d’investissement ». Findings, ap.cit. p.3. Appréciation : Politiques d’équipement et services urbains dans les villes du Sud est un ouvrage qui nous montre la genèse de la planification urbaine de nos villes, telle que nous la voyions aujourd’hui. Tous les problèmes majeurs qu’en courent les villes africaines ont une origine et une histoire. Une étude comparée de plusieurs villes portuaires africaines, asiatique et malgache a montré la rupture de la chaine urbaine installée par les colonisateurs depuis la colonisation à nos jours. Cette rupture est due à l’absence du pouvoir exécutif. Mots clés : Politiques, électrification, eau, mondialisation, équipement, enjeux, villes portuaires, expansion, industrialisation, territoire, développement économique.
  • @ludecous
    9 years ago
    La référence bibliographique TRIBILLON, Jean-François avec l’assistance de Marie-Thérèse MANCHOTTE, «Aménager la ville africaine. Guide des procédés et procédures d’aménagement urbain à l’usage des municipalités africaines gestionnaires de villes moyennes (Afrique francophone) », Cotonou, Agence Bénin Communication, 06 mars 2008, 155 pages. La nature du document Il s’agit d’un ouvrage de vulgarisation de la pratique de l’aménagement urbain des villes africaines émanant du Partenariat pour le Développement Municipal (PDM). En effet, le PDM a été créé en 1992 sous l’impulsion des bailleurs de fonds (Banque mondiale et Coopération française) et pour objectif de : “faciliter la préparation et l’exécution des politiques de décentralisation et de déconcentration en Afrique de l’Ouest, afin de renforcer la capacité des municipalités en matière de gestion urbaine”. Le guide a été construit par Jean-François TRIBILLON en sa qualité de Consultant en collaboration avec Marie-Thérèse MANCHOTTE. Juriste et politologue, il a enseigné pendant des années l’urbanisme. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur l’urbanisme dans le monde et surtout en Afrique. On peut citer par exemple, « l’urbanisme » aux Editions la Découverte (2009), « Villes africaine, nouveau manuel d’aménagement foncier », etc. Le guide s’inscrit dans le cadre du renforcement de la décentralisation et des capacités de maitrise d’ouvrage des Municipalités au regard de leurs faiblesses des moyens (techniques et financières). Ainsi, les acteurs principaux de cet ouvrage sont les municipalités qui doivent améliorer l’offre de services en matière d’aménagement urbain afin que le cadre de vie des populations soit mieux aménagé et assaini. Résumé et idées forces Les idées forces à retenir de la lecture de ce document est que la décentralisation en créant des municipalités investies de la responsabilité de mener les opérations d’aménagement urbain, a modifié la perception et la façon d’opérer cet aménagement. Ceci en raison de la faiblesse des ressources notamment techniques et financières des municipalités. Or, avec la croissance urbaine de plus en plus forte dans les villes africaines, les besoins et exigences en matière d’habitat, de transport, de services collectifs, il importe d’inventer une nouvelle méthode d’opérer l’aménagement et l’assainissement de l’espace urbain. D’où l’intérêt de ce guide qui résulte des conclusions de travaux réalisés sur le rôle des municipalités en matière d’organisation de leurs villes et sur les outils à mettre à leur disposition. Les travaux ont permis d’identifier la pratique de l’aménagement urbain, les outils et acteurs principaux de cet exercice afin de dégager sur la base des normes admises (ce que la décentralisation vient modifier avec le partage des compétences entre les municipalités et les services de l’Etat), ce qui doit être pour un niveau acceptable d’aménagement urbain et d’assainissement du cadre de vie. L’ouvrage a donc mis l’accent sur la méthodologie de conduire un aménagement urbain en identifiant les outils nécessaires, les acteurs principaux et les délais éventuels ainsi que les ressources qu’il faut. L’élément essentiel du guide est sans doute, la relation et le lien de cette procédure avec la réglementation. En effet, l’opposabilité des mesures ou règles à mettre en œuvre pour réussir les actions d’aménagement s’appuie sur les textes. Qu’il s’agisse de lois, de décrets ou autres textes, il est important qu’il existe une volonté politique forte pour faire respecter les règles. Au demeurant, l’ouvrage fait ressortir des idées fortes de propositions à l’intention des municipalités africaines, pour une organisation et une gestion plus efficiente de leurs villes. Ces idées concordent assez bien avec les éléments de cours sur la planification des villes africaines. Mais l’idée centrale qui nous parait le plus important parmi les propositions restent le foncier. A ce niveau, il est proposé aux Municipalités de « faire, faire faire ou laisser faire de l’aménagement foncier ou du réaménagement foncier, soit par le moyen d’opérations acceptées – négociées par les municipalités – y compris avec les propriétaires coutumiers et ceux qui leur ont acheté des terrains – soit par le moyen d’opérations lancées par elles ou encore par le moyen d’opérations mixtes Etats – municipalités » ou « Organiser le concert des acteurs urbains afin de conduire à des décisions qui seront placées sous la bannière du consensus – l’intégration des propriétaires coutumiers à ce concert est incontournable ». Les citations à retenir Quelques citations ont retenu notre attention. Il s’agit par exemple de la définition de l’urbanisme, définit comme étant : « l’activité savante et professionnelle qui consiste à penser l’organisation de la ville toute entière à plusieurs échelles et dans une perspective de développement, pour, ensuite, émettre les règles d’urbanisme nécessaires à sa mise en œuvre » (page 21). Cette définition exprime à notre avis, tout l’intérêt de ce document c’est-à-dire un guide destiné à orienter et contribuer à un meilleur aménagement urbain des municipalités africaines. Une autre phrase qui a retenu notre attention est : « Le lotissement béninois nous semble ressortir de deux modèles différents : le modèle simple à l’œuvre dans les villes secondaires, le modèle complexe à l’œuvre dans l’agglomération de Cotonou » (page 72). Cette phrase traite du lotissement en prenant appui sur l’exemple du Bénin (notre pays). Elle met en exergue la dualité des méthodes de lotissement lorsqu’on se trouve soit en ville secondaire (sous entendu en milieu rural) soit en milieu urbain. Cette dualité exprime à notre avis toute la complexité de la maitrise d’ouvrage des Municipalités en matière d’aménagement urbain. D’où l’intérêt à notre de la 10ème partie (Chapitre J) du guide qui traite de la législation dans le domaine. Il s’agit surtout de faire de la loi le socle de l’action Municipale et le vecteur du transfert des compétences d’urbanisme de l’Etat vers les communes. Une autre définition est celle du registre foncier urbain. Le Registre foncier urbain (RFU) est un système d'informations basé sur un "plan de repérage parcellaire adressé" servant de structure à des fichiers thématiques attribuant à chaque parcelle les renseignements nécessaires au développement d'applications sur une couche de données ou sur un ensemble de couches (page 144). C’est un outil qui permet non seulement de disposer d’information sur le foncier bâti mais surtout un moyen de mobilisation de ressources propres par les Municipalités afin d’assurer un peu plus sereinement, les opérations d’aménagement. Une appréciation critique Notre appréciation à la lumière de la lecture de l’ouvrage se situe à deux niveaux (le fon et la forme). En ce qui concerne le fond, la préoccupation soulevée par les auteurs du document sont réelles et actuelles. En effet, avec le contexte de globalisation et de décentralisation, les rapports de collaboration entre gouvernants et administrés ont changé et appellent désormais à une relation partenariale. Or, trop souvent, il n’existe pas un cadre de concertation qui permette d’asseoir une légitimité des actions. Sur le document lui-même, nous pensons qu’il est agréable aussi bien à voir qu’à lire avec des illustrations qui forcent la curiosité du lecteur. Quelques mots clefs Quelques mots clefs relevés dans le livre permettent d’identifier et de comprendre le contenu du document. Ces mots permettent par ailleurs d’effectuer davantage de recherche afin de comprendre davantage l’intérêt de l’aménagement du territoire en milieu urbain. On peut retenir : décentralisation ; viabiliser ; espaces collectifs ; registre foncier urbain.
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