The book strives for as complete and dispassionate a description of the situation as possible and covers in detail: the substantive law applicable to euthanasia, physician-assisted suicide, withholding and withdrawing treatment, use of pain relief in potentially lethal doses, terminal sedation, and termination of life without a request (in particular in the case of newborn babies); the process of legal development that has led to the current state of the law; the system of legal control and its operation in practice; and, the results of empirical research concerning actual medical practice.
Sa mère est morte il y a six ans, mais Bernard Bruyère, 67 ans, ingénieur à la retraite, parle encore des conditions de son décès avec souffrance. En 2011, après l'affaire Bonnemaison (ce médecin soupçonné d'avoir provoqué la mort de patients), il avait écrit au courrier des lecteurs du Monde pour témoigner et s'insurger contre la loi Leonetti qu'il juge "inappropriée et indigne".
Il est normal qu'en période électorale les sujets de société s'invitent dans les programmes des candidats. Il est en revanche toujours regrettable que, sur ces sujets majeurs qui engagent notre vision des équilibres humains, les propositions mélangent le flou et l'improvisation. Cette situation est clairement dangereuse lorsqu'il s'agit de notre conception de la fin de vie et de la mort. M. Hollande propose que "toute personne majeure [en fin de vie] puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa fin de vie dans la dignité." Le Parti socialiste a évoqué "un pas vers l'euthanasie", bien que le terme ne soit pas mentionné. L'euthanasie signifie la possibilité ouverte de donner la mort à un malade qui le réclame. Est-ce cela que souhaite M. Hollande . Si c'est le cas, pourquoi, une fois de plus, ne pas le dire clairement ? "Un pas vers l'euthanasie", c'est l'euthanasie.
A l'heure où les candidats à l'élection présidentielle devront se positionner vis-à-vis du souhait de certains de légiférer sur l'euthanasie, je voudrais dire ceci : commencez par faire appliquer la loi qui existe ! Ensuite engagez une réflexion citoyenne autour des rares situations qui ne peuvent être résolues dans ce cadre. Nous sommes nombreux de tous bords à souhaiter que ces souffrances extrêmes puissent être soulagées au risque de transgresser la loi. Mais nous sommes conscients aussi de notre responsabilité vis-à-vis des plus vulnérables, ceux dont on décidera peut-être un jour que leur vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Le code pénal, qui interdit au médecin de donner délibérément la mort, les protège. Une solution doit pouvoir être trouvée sans toucher à cet interdit de tuer qui structure notre société.
Sans prononcer une seule fois le mot, comme pendant sa campagne électorale, François Hollande a lancé mardi 17 juillet un débat national sur l'euthanasie, qui a les faveurs d'une majorité des Français. Le président a pris l'engagement de développer les soins palliatifs et une réforme "dans les prochains mois". M. Hollande a aussi posé la question de dépasser la loi Leonetti de 2005 qui s'oppose à l'acharnement thérapeutique sans permettre de déclencher un geste médical pour provoquer la mort.
Penser solidairement la fin de vie RAPPORT A FRANCOIS HOLLANDE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE COMMISSION DE REFLEXION SUR LA FIN DE VIE EN FRANCE 18 décembre 2012
Pour la première fois, le conseil national de l'Ordre des médecins a envisagé qu'un collège médical permette une "sédation terminale" pour des patients en fin de vie, réservée à des situations auxquelles la loi actuelle – la loi Leonetti de 2005 – ne donne pas de réponse. "Sur des requêtes persistantes, lucides et réitérées de la personne, atteinte d'une affection pour laquelle les soins curatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés, une décision médicale légitime doit être prise devant des situations cliniques exceptionnelles, sous réserve qu'elles soient identifiées comme telles, non pas par un seul praticien mais par une formation collégiale", estime l'Ordre dans un texte rendu public jeudi qui évoque "un devoir d'humanité" sans employer directement le terme d'euthanasie pour décrire cette assistance médicalisée pour mourir.
Un débat interne à l’ensemble de l’Institution ordinale a été conduit avant cette expression publique. Il en résulte que la fin de la vie d’une personne dans ces situations implique profondément le corps médical selon les principes éthiques de bienfaisance et d’humanité. L’Ordre national des médecins propose donc de promouvoir une meilleure connaissance de la loi Leonetti et d’envisager des améliorations susceptibles de répondre à des situations exceptionnelles. L’Ordre national des médecins apportera sa contribution au débat sociétal quant à l’euthanasie délibérée et au suicide assisté.
- Comment et dans quelles conditions recueillir et appliquer des directives anticipées émises par une personne en pleine santé ou à l’annonce d’une maladie grave, concernant la fin de sa vie ? - Comment rendre plus dignes les derniers moments d’un patient dont les traitements ont été interrompus à la suite d’une décision prise à la demande de la personne ou de sa famille ou par les soignants ? - Selon quelles modalités et conditions strictes permettre à un malade conscient et autonome, atteint d’une maladie grave et incurable, d’être accompagné et assisté dans sa volonté de mettre lui-même un terme à sa vie ? Le CCNE a été amené à plusieurs reprises à réfléchir sur ces questions au cours des vingt dernières années. Dans le premier avis qu’il a émis sur ce sujet, en 1991, le CCNE « désapprouvait qu'un texte législatif ou réglementaire légitime l'acte de donner la mort à un malade » (avis N°26). En 1998, il se déclarait « favorable à une discussion publique sereine sur le problème ...