La médecine est de plus en plus de plus technicisée mais demeure une question irréductible : que peut-elle faire quand elle ne peut plus guérir ? Soigner mais est-ce encore soigner quand on ne peut plus que soulager ? Le mouvement des soins palliatifs s’inscrit précisément à ce moment.
Prenant appui sur la monographie d’un service d’HAD (hospitalisation à domicile) situé dans le Nord-Est de la France, cet article met au jour deux types d’accompagnement de la fin de vie au domicile. Le premier prend la forme d’un travail palliatif qui entend rendre la mort ordinaire en l’inscrivant dans les routines domestiques et en invitant les proches à se faire auxiliaires de cette biopolitique déléguée. Le second organise un travail thanatique qui fait passer le patient de “personne en fin de vie” à “mourant” nécessitant des précautions particulières. Loin d’être exclusifs l’un de l’autre, ces deux répertoires de pratiques peuvent coexister, se superposer, se succéder, à mesure de l’avancée dans cette trajectoire de fin de vie. Sous cet angle, le travail palliatif et le travail thanatique constituent à la fois des techniques spatiales, corporelles et relationnelles façonnant l’ontologie du mourant (tantôt “même altéré”, tantôt “corps d’exception”) mais aussi des chronomètres sociaux scandant des temps dans cette période particulièrement confuse et instable qu’est celle de la fin de vie.
La France est un pays particulier qui remet régulièrement le débat sur les thèmes de la bioéthique avec pour conséquence possible une modification des lois. Aujourd’hui nous aborderons une question très importante : celle de la fin de vie. Nous en parlerons avec Didier Sicard.
Dossier documentaire (Association Loi 1901 reconnue d’utilité publique, rassemblant l’ensemble des professionnels de santé publique, la Société Française de Santé Publique permet l’échange, la réflexion, et l’élaboration de propositions sur les problèmes de santé publique, les pratiques, la recherche et les politiques de santé.)
En Suisse, le nouveau droit de la protection de l’adulte donne une force contraignante aux directives anticipées. Il s’ensuit la nécessité de constituer des directives anticipées pour chaque nouveau résident en institution pour personnes âgées. Cet article présente une analyse des discours des infirmières exerçant dans les établissements du Canton de Vaud en Suisse romande sur la manière dont elles s’enquièrent des volontés des personnes en fin de vie. Nous montrons que l’intérêt de leur démarche réside dans la communication réalisée au fil de la prise en charge des résidents et des contacts établis avec leurs proches. Ce travail, à l’interface entre la sphère des soins et du social, possède la faculté de rassembler les acteurs concernés et, ce faisant, de re-socialiser la mort et le mourir. Les professionnelles remplissent un rôle pivot dans l’accueil de la mort, en rupture avec le traitement individuel et intrafamilial antérieur.
R. Liska. Haute Ecole de santé, Fribourg Filière soins infirmiers, mémoire de recherche, (juillet 2011)Travail en vue de l’obtention du titre de Bachelor of science HES-SO en soins infirmiers.
C. Loupan, and L. Dosne. l'Oeuvre, Paris, (2010)En appendice, choix de documents et liste d'adresses utiles. - Bibliogr. p. 181-186. Webliogr. p. 186-187.
C. Szyba, D. Grandemanche, and G. Gérold. De Boeck Estem, Paris, (2010)La couv. porte en plus : äuxiliaires de vie;Aides-soignantes;Aides-ménagères;Gardes à domicile;Aides médico-psychologiques.
G. Moutel. Etudes et Synthèses, - 2007/03. Laboratoire d'éthique médicale et de médecine légale, Réseau de recherche en éthique Inserm Faculté de médecine Paris 5, (2007)
Collectif. Soins gérontologie, 14 (80):
17--41(November 2009)Bibliogr. p.41
dossier de onze articles
Conjuguer le prendre
soin est une gageure...............17
Isabelle Garnaud, Evelyne Malaquin-Pavan
Ces soignants qui défendent
le bien commun .......................18
Emmanuel Hirsch
Faut-il légiférer l'entrée en institution sans consentement ?.......................21
François Blanchard,
Elisabeth Quignard, Jérôme Pelissier
Qu'est-ce que l'Erema ?...........24
François Blanchard
L'accès aux soins des personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer
et de cancers.......25
Sophie Moulias
La loi Leonetti et l'éthique gériatrique................................28
Marie-Agnès Mantiaux
La loi Leonetti en pratique ......30
Pascale Fouassier,
Pascale Gauthier, Pascale Tocheport, Monique Creno, Valérie Kichner,
Anne Miller-Lauprête, Annick Sachet, Marie-Agnès Garo, Martine Marzais
La lutte contre la maltraitance, une éthique de la complexité .. 32
Bernard Duportet
Réflexion éthique sur la prise
en charge du patient atteint
de la maladie d'Alzheimer.......35
Marcel Baudy
Le refus de nourriture chez un patient atteint de la maladie d'Alzheimer..............................37
Isabelle Garnaud
En quoi une formation éthique
éclaire-t-elle le quotidien
du soin ?...................................39
Sylvie Grousset
Eléments de bibliographie........41
Liliane Régent.