Mettre fin à la violence à l’égard des femmes est l’affaire de toutes et tous. Voici exactement dix manières de changer les choses, en toute sécurité et avec l’impact voulu.
Le cabinet d’Élisabeth Moreno, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a réagi aux affirmations de la militante féministe Caroline de Haas, qui a annoncé la prochaine disparition du numéro de téléphone dédié aux victimes de violences conjugales.
Les violences font partie intégrante des motifs de consultations des médecins généralistes, et ceux-ci occupent une place importante dans leur dépistage. Début 2020, 60 % des médecins généralistes des Pays de la Loire déclarent ainsi soupçonner au moins une fois par an le vécu de violences pour une femme. Les signes cliniques qui les amènent à suspecter une telle situation sont souvent multiples et aussi divers que des troubles psychologiques, des symptômes physiques chroniques, une addiction, des blessures physiques, une attitude fuyante, ou encore un problème de santé d’un enfant. Lorsqu’ils en ont la suspicion, les praticiens interrogent alors fréquemment la patiente, qui, généralement, se confie. Les violences faites aux femmes repérées en médecine générale présentent des caractéristiques variées. Elles peuvent en effet concerner des situations actuelles, récentes (moins d’un an) ou anciennes, être de nature sexuelle, physique ou uniquement psychologique. Si les violences infligées par le conjoint ou ex-conjoint prédominent, les praticiens sont aussi amenés à repérer des violences subies dans le cadre familial voire dans un contexte professionnel. Face à ces situations, les médecins généralistes orientent et conseillent les victimes. L’orientation vers un psychologue, porter plainte et contacter une association d’aide, représentent les propositions les plus fréquentes. Mais la prise en charge des victimes de violences peut être source de difficultés pour les médecins. Certaines patientes refusent ainsi de suivre leurs conseils, de consulter d’autres professionnels. En outre, lorsqu’ils doivent établir un certificat médical attestant les violences subies, il arrive assez fréquemment qu’ils prennent conseil auprès de tiers pour le rédiger.
Les professionnels de santé sous-estiment la prévalence des violences conjugales et peu d’entre eux déclarent effectuer un dépistage et une prise en charge efficace des victimes. Par ailleurs, ils ne disposent pas d’outil simple et validé en français. Notre objectif était ainsi de valider la version française du questionnaire Woman Abuse Screening Tool (WAST).
Autre URL : http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2021/2/2021_2_2.html
Le Grenelle des violences conjugales prévoit la mise en place de répertoires régionaux de l’offre de prise en charge des femmes victimes de violences et le déploiement progressif de dispositifs dédiés à ce public, dont la présente instruction détaille les conditions de mise en oeuvre.